
-
Après la révocation de ses visas, le Soudan du Sud accepte un Congolais expulsé des Etats-Unis
-
Tom Cruise présentera le dernier "Mission: Impossible" à Cannes
-
Le militant écologiste Paul Watson désormais libre de voyager à l'étranger, selon Sea Shepherd France
-
Charles et Camilla posent devant le Colisée, monument symbole de Rome
-
Wall Street en nette hausse, rebondit sur fond de possibles négociations commerciales
-
L'Iran estime possible un accord sur le nucléaire si Washington en a la volonté
-
La compagnie italienne Trenitalia veut concurrencer Eurostar sur le Paris-Londres
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: Ugo Humbert éliminé d'entrée par l'Australien Popyrin
-
Al-Fayed a brisé "de nombreuses vies", dénonce un avocat de victimes
-
Mondial-2023 de rugby: la Cour des comptes pointe des "défaillances majeures" de l'Etat
-
Le prince Harry devant la cour d'appel de Londres pour tenter de récupérer sa protection policière
-
Mars 2025 prolonge la vague de chaleur mondiale
-
Droits de douane: la Chine ira "jusqu'au bout", l'UE veut "éviter l'escalade"
-
C1: Marco Asensio, l'ex-placardisé du PSG redevenu pistolero
-
Meta étend ses "comptes adolescents" à Facebook et Messenger
-
Ligue des champions: Beraldo ou Hernandez, duel au PSG pour une charnière capitale
-
Charles III et Camilla reçus en grande pompe par le président italien
-
Nouveau cri d'alarme sur l'aide sociale à l'enfance
-
Le prince Harry devant la Cour d'appel à Londres pour tenter de récupérer sa protection policière
-
Fraude aux billets pour le Colisée de Rome: 20 millions d'euros d'amende
-
Droits de douane: la Malaisie va envoyer à son tour une délégation à Washington
-
France: le déficit commercial se creuse à 7,2 milliards d'euros en février
-
Les Bourses européennes attendues en hausse à l'ouverture
-
Droits de douane: la Chine ira "jusqu'au bout" face aux Etats-Unis
-
Les Bourses européennes attendues en hausse d'environ 2% à l'ouverture
-
C1: le Real Madrid, nouveau défi majuscule pour Arteta et Arsenal
-
C1: face à une avalanche de blessés, le Bayern au défi de l'Inter
-
NBA: LaVine porte les Kings à Détroit, Miami se rassure devant Philadelphie
-
Pour les chercheurs américains, la question brûlante du départ
-
Une commission d'enquête parlementaire tire la sonnette d'alarme sur l'aide sociale à l'enfance
-
La Cour suprême américaine suspend l'interdiction des expulsions en vertu d'une loi d'exception
-
Paris vote son troisième plan biodiversité en misant sur les haies
-
Trump rouvre la porte à un rachat de U.S. Steel par Nippon Steel
-
Climat: la chaleur mondiale toujours aux sommets en mars
-
Royaume-Uni: nouvelle tentative du prince Harry pour récupérer sa protection policière
-
Macron à al-Arich, "avant-poste" égyptien pour l'aide à Gaza bloquée par Israël
-
Election présidentielle anticipée le 3 juin en Corée du Sud
-
Droits de douane: la Chine, menacée par Trump, s'engage à se défendre "jusqu'au bout"
-
Un défilé militaire à l'américaine? La Maison Blanche dément
-
Record du nombre d'exécutions dans le monde depuis 2015, selon Amnesty
-
Saint-Avold: l'Assemblée approuve définitivement la conversion de la centrale
-
Golf: Bernhard Langer va faire ses adieux aux Masters d'Augusta
-
Droits de douane: tremblement de terre sur les marchés mondiaux
-
Ces Américano-palestiniens de Cisjordanie qui voient monter la violence
-
Wall Street limite ses pertes, la nervosité règne
-
Wall Street termine sans direction claire, la nervosité règne
-
Brésil: des leaders indigènes veulent peser comme les chefs d'Etat à la COP30
-
Ligue 1: Gasset a raté sa dernière mission
-
Secouristes tués à Gaza: le Croissant-Rouge palestinien dit que c'était intentionnel
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: Medvedev arrache le derby russe contre Khachanov, Monfils aussi au 2e tour

Kyrsten Sinema, la démocrate qui torpille les ambitions de Biden
Avec son parcours, son profil hors norme, et ses tenues colorées, Kyrsten Sinema détonnait déjà au Sénat américain. C'est parce qu'elle tient tête au président Biden sur le passage en force de sa réforme électorale que cette démocrate fait à nouveau les gros titres.
La réforme, présentée comme l'héritière des grands combats pour les droits civiques des années 1960, est une promesse de Joe Biden qui souhaite protéger l'accès aux urnes des minorités.
La sénatrice modérée de l'Arizona n'est pas contre la législation elle-même. Mais elle a affirmé qu'elle s'opposerait à la procédure parlementaire imaginée par l'état-major démocrate et la Maison Blanche pour faire sauter le verrou de l'opposition républicaine. Sans sa voix, dans un Sénat où le camp démocrate compte 51 voix, et les républicains 50, le projet est condamné.
Kyrsten Sinema ne veut pas d'un passage en force qui ne ferait qu'alimenter la "spirale infernale de la division", a-t-elle estimé dans une allocution très solennelle à la tribune du Sénat.
De quoi faire grincer l'aile gauche de son parti, qui reproche à cette centriste de faire obstacle à certaines de leurs plus grandes ambitions dans un Congrès aux majorités démocrates très fragiles.
- Discrétion -
Première élue ouvertement bisexuelle du Congrès et seule à ne se réclamer d'aucune religion, c'est en fait par sa discrétion que la sénatrice de l'Arizona surprend.
Pas un mot, ou rarement, à la presse quand d'autres parlementaires s'arrêtent tous les jours devant les journalistes dans les couloirs du Capitole.
Tendre la main à l'autre parti, c'est sur des béquilles, à cause d'un pied cassé lors d'un marathon, que cette adepte de l'exigeante discipline de triathlon "Ironman" l'avait fait pour le gigantesque projet d'infrastructures voulu par Joe Biden et adopté en novembre.
Elle sillonait ainsi l'hémicycle entre républicains et démocrates lorsque ce texte né d'intenses mois de négociations se heurtait à des obstacles.
Kyrsten Sinema affirmait alors avoir choisi de "suivre l'exemple du défunt sénateur John McCain", un républicain qui, comme elle, représentait l'Arizona et refusait "de diaboliser l'opposition".
Si un autre démocrate conservateur, le sénateur Joe Manchin, est aussi largement critiqué par les progressistes, Kyrsten Sinema s'attire un fiel particulier, une frustration d'autant plus grande que la sénatrice a débuté sa carrière bien plus à gauche.
- Sans-abri -
Née en 1976 en Arizona, elle a connu une "enfance difficile" et sa famille se retrouve même un temps sans abri. "Mais ils s'en sont sortis grâce à la famille, les paroissiens, et en travaillant durement", raconte son site officiel, en affirmant que son parcours reflète le "rêve américain".
Sur fond de protestations contre la guerre en Irak, la jeune femme commence sa carrière politique bien à gauche, proche des Verts, avant de rejoindre le parti démocrate au milieu des années 2000.
Elle entre au parlement de l'Arizona en 2005.
En 2012, elle est élue à la Chambre des représentants et devient la première parlementaire ouvertement bisexuelle du Congrès.
Dans un pays très croyant, elle devient aussi la seule parlementaire à ne se revendiquer d'aucune religion. Cette ancienne mormone, dans son enfance, ne veut pas pour autant être classée comme "athée".
En 2019, Kyrsten Sinema fait sa rentrée au Sénat. Lors de ces élections marquées par une diversité historique, elle reste discrète sur sa vie personnelle sans pour autant la cacher.
- "Créature dangereuse" -
Avare en mots, la sénatrice livre en revanche de nombreuses images frappantes.
Comme lorsqu'elle se rend en 2020 au Sénat coiffée d'une perruque violette. Une façon de montrer l'importance d'éviter les salons de coiffure en pleine pandémie, confie son entourage.
Ou qu'elle préside la séance dans le vénérable hémicycle vêtue d'un pull rose barré des mots "créature dangereuse".
Autre image qui fait cette fois enrager l'aile gauche: son pouce baissé pour signaler son opposition à l'inclusion de la hausse du salaire minimum dans un plan de relance économique.
La sénatrice n'est pas la seule démocrate à bloquer la mesure, mais elle le fait plus ouvertement.
Un mois plus tard, alors que les critiques à gauche continuent de pleuvoir, elle publie sur Instagram une photo d'elle portant une bague marquée d'une insulte appelant de façon très crue ses détracteurs à aller se faire voir.
Les progressistes le prennent pour eux.
"Un coup de poing à ceux" qui ont tout donné pour la faire élire, s'indigne une responsable du parti démocrate de l'Arizona, Brianna Westbrook.
Kyrsten Sinema, elle, ne répond pas.
N.Walker--AT