Arizona Tribune - Affaire Auradou-Jegou: décision sur l'appel du non-lieu mise en délibéré, sans date

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Affaire Auradou-Jegou: décision sur l'appel du non-lieu mise en délibéré, sans date
Affaire Auradou-Jegou: décision sur l'appel du non-lieu mise en délibéré, sans date / Photo: Andres LARROVERE - AFP/Archives

Affaire Auradou-Jegou: décision sur l'appel du non-lieu mise en délibéré, sans date

La décision en appel sur le non-lieu prononcé pour les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou, initialement inculpés de viol aggravé, a été mise en délibéré lundi sans date précise communiquée, ont indiqué les avocats des parties à l'issue de l'audience à Mendoza (ouest de l'Argentine).

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Les trois magistrats composant la chambre d'appel "vont prendre quelques jours" pour examiner les preuves et rendre une décision. "Ils n'ont pas fixé de date", a déclaré à des journalistes Me Rafael Cuneo Libarona, avocat argentin des joueurs. Il indique avoir plaidé pour la confirmation du non-lieu, pour "inexistence du crime" de viol aggravé.

"Il n'y a pas de date fixée, et la décision sera communiquée par écrit, sans donner lieu à une audience" spécifique, a pour sa part précisé Me Natacha Romano, avocate de la plaignante, à l'issue de l'audience d'environ trois heures où elle-même, le parquet, et la défense des joueurs ont exposé leurs arguments.

Le 10 décembre, au terme de cinq mois d'instruction, la juge en première instance Eleonora Arenas avait décidé l'abandon des poursuites contre les deux rugbymen de 21 ans, suivant en cela les réquisitions du parquet dès octobre, et la demande de leurs avocats dès août. Excluant donc un procès.

Cette décision marquait un tournant, mais pas pour autant la fin de la procédure pour les deux Français. En juillet, ils avaient été inculpés de viol aggravé, car en réunion, d'une Argentine de 39 ans, dans leur chambre d'hôtel de Mendoza la nuit de 6 au 7 juillet, au terme d'une soirée alcoolisée après un match du XV de France contre l'Argentine.

Relation sexuelle consentie selon leur défense, nullement selon la plaignante.

Sitôt après le non-lieu, Me Romano avait annoncé faire appel, déplorant que tous les éléments n'aient pas été "pleinement évalués". Elle a sollicité lundi la révocation du non-lieu, "que l'enquête reprenne" et "conduise en temps voulu à un procès" d'Oscar Jegou et Hugo Auradou.

- Contre-attaque pas exclue -

Elle a dit son espoir d'une issue positive, après une "audience importante", étant selon elle donné la nature collégiale (trois juges) de la chambre d'appel.

Une nouvelle fois, a expliqué Me Romano lundi, il a été question à l'audience d'appel des ecchymoses présentées par la cliente après les faits du 6 au 7 juillet.

Me Romano a plaidé pour que soit pris en compte un rapport médical -- il y en eut plusieurs dans le dossier-- selon lequel ces ecchymoses sont le résultat des "blessures atroces" subies lors de l'agression présumée. Et non d'une maladie hématologique prédisposant sa cliente à des bleus, comme l'a soutenu encore lundi la défense des joueurs, accusant la plaignante de l'avoir "dissimulé" aux premiers temps de l'enquête.

La plaignante "voulait assister" à l'audience d'appel, mais malheureusement son corps ne le lui a pas permis", a souligné son avocate.

Par ailleurs, évoquant l'accueil mitigé -sifflets d'une partie du Stade de France- d'Oscar Jegou et Hugo Auradou il y a deux semaines lors de leur retour avec le XV de France, Me Cuneo a estimé qu"il faut toujours respecter les publics, mais ne pas ignorer que parfois les publics ne connaissent pas le contenu de ce dossier, ils ne savent pas".

"Ca ne me surprend pas, c'était prévisible", a pour sa part estimé Me Romano. "La France à une vision très positive" sur cette affaire.

Etant donné les recours potentiels, difficile de prédire un épilogue judiciaire à l'affaire qui, après l'emballement initial, a depuis longtemps cessé d'intéresser la presse argentine.

Me Cuneo a toutefois dit douter cette semaine que la procédure puisse "durer des années".

Et une nouvelle fois, il n'a pas exclu une contre-attaque et des poursuites à terme contre la plaignante. "Nous y réfléchissons. Il ne fait aucun doute qu'une fois l'affaire terminée par le non-lieu, il devrait y avoir légalement une accusation contre la ou les personnes qui ont causé ce tort", a-t-il déclaré.

W.Morales--AT