Arizona Tribune - Attentat de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire: perpétuité requise en appel

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Attentat de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire: perpétuité requise en appel
Attentat de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire: perpétuité requise en appel / Photo: Sia KAMBOU - AFP/Archives

Attentat de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire: perpétuité requise en appel

Le procureur du tribunal d'Abidjan a requis mardi en appel la prison à perpétuité pour quatre accusés du procès de l'attentat jihadiste de Grand-Bassam, déjà condamnés à cette peine en première instance, tandis que leur défense a demandé l'acquittement.

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Cette attaque jihadiste perpétrée en 2016 à environ 30 kilomètres d'Abidjan, la première en Côte d'Ivoire, avait fait 19 morts dont quatre Français.

Le procureur Bruno Aka Djévié a requis la prison à vie pour Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry, accusés d'avoir notamment hébergé des auteurs de l'attaque et d'avoir aidé au repérage des lieux de cette ville balnéaire.

Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, très fréquentée par des étrangers, puis pris d'assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d'être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.

Les quatre accusés font partie des dix personnes condamnées en première instance à la même peine en décembre 2022, dont six l'ont été par contumace, car en fuite ou détenues au Mali.

Ils avaient été reconnus coupables de "complicité d'assassinat", "complicité de tentative d'assassinat", "actes terroristes" et "détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre".

Le procureur a toutefois demandé l'abandon de ce dernier chef d'accusation.

Me Amadou Camara, avocat de la partie civile, a demandé au juge de "rendre justice aux victimes".

Un des avocats de la défense, Me Jonas Zadi, a de son côté demandé "l'acquittement".

"Nos clients sont de simples lampistes" et n'ont pas agi "en connaissance de cause", a-t-il déclaré à la presse.

Il a également dénoncé un amalgame entre "terroriste" et peul, l'ethnie des accusés, dont les membres se disent souvent discriminés en Afrique de l'Ouest pour leur participation présumée à des actes jihadistes.

"Je ne suis pas un terroriste", a rappelé Sidi Mohamed Kounta, accusé d'avoir hébergé Kounta Dallah, présenté comme "le cerveau opérationnel" de l'attaque.

Le verdict doit être rendu vendredi.

Outre les quatre Français, neuf Ivoiriens, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée avaient été tués et 33 personnes blessées lors de l'attentat, revendiqué par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

A.O.Scott--AT