- Gym: décès de Bela Karolyi, ex-entraîneur de Nadia Comaneci
- L'opposition russe en exil organise à Berlin sa première grande manifestation antiguerre
- Biden en visite historique en Amazonie, un symbole pour le climat avant le retour de Trump
- Vin: à Beaune, des enchères sous des auspices hollywoodiens
- Les Sénégalais élisent leurs députés, avec la faculté d'action du pouvoir en jeu
- A Buenos Aires, l'hommage symbolique de Macron aux victimes de la dictature
- Xi à Biden : la Chine est prête à oeuvrer à une "transition en douceur" avec Trump
- Venezuela: près de 100 libérations de détenus de la crise post-électorale
- Trump nomme à l'Energie Chris Wright, climatosceptique et magnat de la fracturation hydraulique
- XV de France: "L'équipe a fait front", se félicite Galthié
- Rugby: le XV de France arrache une troisième victoire de suite contre les All Blacks
- Tête-à-tête entre Biden et Xi, qui dit vouloir oeuvrer à une "transition en douceur" dans l'optique Trump
- Tête-à-tête Biden-Xi, entre Trump et craintes d'"isolationnisme"
- Raids israéliens intenses au Liban, salves de roquettes du Hezbollah contre Israël
- Coupe Davis: Nadal ne jouera que s'il se sent "prêt"
- Masters ATP: deux mois après l'US Open, Sinner et Fritz se retrouvent
- BJK Cup: la France et la Colombie à égalité, Diane Parry incertaine pour la suite
- Dernier tête-à-tête Biden-Xi, entre Trump et craintes d'"isolationnisme"
- Rugby: l'Angleterre valeureuse mais battue par l'Afrique du Sud
- Vendée Globe: Jean Le Cam, le doyen, toujours leader
- Gabon: clôture des votes sur la nouvelle Constitution du régime militaire
- Israël bombarde intensément les fiefs du Hezbollah au Liban
- MotoGP: Bagnaia assure, Martin contrôle
- Dans une pizzeria près de Paris, trois heures de prise d'otage sans blessé
- Masters ATP: Fritz fait revenir Zverev sur terre
- Tennis: l'Italie en demi-finales de la BJK Cup
- Frappes israéliennes intenses sur des fiefs du Hezbollah au Liban
- COP29: la bataille financière s'enlise avant le G20 et l'arrivée des ministres
- Golf: Rozner rejoint par McIlroy et Hojgaard en tête à Dubaï
- Issy-les-Moulineaux: l'homme retranché dans une pizzeria arrêté, ses otages libérés
- Issy-les-Moulineaux: un homme armé et suicidaire retranché dans le restaurant de ses parents
- Ski alpin: 98e victoire pour Shiffrin, sans rivale à Levi
- Multiples frappes israéliennes sur des fiefs du Hezbollah au Liban
- Les Gabonais votent sur la nouvelle Constitution, "tournant majeur" après le putsch
- MotoGP: les casques des pilotes, plus qu'une protection, un étendard
- Ligue des nations: Retegui, le buteur de la Nazionale sorti de la pampa
- COP29: les négociations tendues, avant le G20 et l'arrivée des ministres
- Vendée Globe: Jean Le Cam, le doyen, nouveau leader
- Robert Habeck, chef de file de Verts allemands déboussolés
- "Potentiellement catastrophique": le super Typhon Man-yi s'apprête à frapper les Philippines
- Gabon: ouverture du vote sur la nouvelle Constitution, "tournant majeur" après le putsch
- Un an après le bal tragique de Crépol, pas de certitude sur l'auteur du coup mortel
- Au Bangladesh, les rues de Dacca saisies par la fièvre de la contestation
- COP29: les négociations toujours tendues avant le G20 et l'arrivée des ministres
- NBA: Wembanyama tombe sur Davis, Cleveland inarrêtable
- XV de France: les Bleus pour la passe de trois contre des All Blacks revanchards
- Boxe: Mike Tyson a fait son âge, battu par Jake Paul
- Dernier tête-à-tête Biden-Xi avant l'ère Trump
- Logements à base de champignons à Gaza? Des designers arabes proposent des innovations durables
- Avec Trump et Musk, un Big Bang pour le programme spatial?
Au Caire, le tourbillon de couleurs des derviches tourneurs
Au beau milieu d'un théâtre de pierres du Caire, Ali et Mohammed tournoient. Pied gauche, pied droit, bras levés et soudain, ce n'est plus qu'un festival de couleurs: en Egypte, les derviches s'envolent dans un tourbillon de jupes colorées.
Si Istanbul est connue pour ses derviches aux longues robes blanches inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco, au Caire l'art des adeptes du soufi Jalal al-Din Roumi se conjugue en couleurs sous le nom de "tannoura", la jupe en arabe.
Mohammed Adel, 20 ans, est fils, petit-fils et neveu de derviches tourneurs dans un pays qui compte plus de quinze millions de soufis et près de 80 confréries. Il a personnellement veillé au dessin de sa robe violette aux volutes cousues de vert et de jaune.
"C'est moi qui ai choisi les couleurs et les formes qui sont cousues sur les jupes", assure-t-il à l'AFP avant d'entrer sur la scène d'un festival folklorique.
Car ce sont ces jupes qui sont le clou du spectacle.
- "Je m'évade" -
A chaque fois, le rituel est le même: Mohammed commence par tourner dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, le bras droit tourné vers le ciel --pour recueillir les bénédictions divines-- et le bras gauche vers le sol --pour les distribuer au public.
Puis il accélère le rythme.
Au fur et à mesure de la chorégraphie, il délasse les cordelettes qui tiennent les différentes jupes qu'il a enfilées au-dessus de sa longue robe.
Celle du dessus représente le ciel, celle du dessous la terre et en faisant tournoyer la première au-dessus de sa tête alors que la seconde forme un disque ondoyant autour de sa taille, il raconte la création du monde et la séparation du ciel et de la terre.
Une prouesse physique car chaque épaisseur pèse près d'une dizaine de kilos et peut tomber à chaque instant s'il dévie de sa trajectoire ou perd le rythme de ses pieds qui le font tournoyer.
"Au début, bien sûr, j'avais le tournis, parfois même je tombais. Mais à force de m'entraîner tous les jours sans exception, soit sur une scène soit à la maison, je m'évade ailleurs avec la musique", assure Mohammed.
Au son d'incantations soufies, des basses des percussionnistes, des litanies lancinantes des flûtes traditionnelles et des rababs, ces instruments à cordes tendues sur des peaux de bêtes, il semble inarrêtable, tout comme l'autre danseur de tannoura de la troupe des Arts populaires de Giza, Ali Morsi, tout de bleu vêtu.
- "Pour l'amour de Dieu" -
L'un à côté de l'autre, mais sans que jamais leurs jupes ne se touchent, ils enchaînent les acrobaties, lançant leurs jupes en l'air avant de les rattraper en plein vol ou dépliant et repliant le fanion de leur confrérie tout en continuant de tourner.
"C'est comme si je volais, je ne sens plus mon corps, je ne suis plus sur terre, je ne pense qu'à Dieu et à rien d'autre", assure à l'AFP Ali Morsi, 25 ans et derviche tourneur depuis onze ans "pour l'amour de Dieu et du prophète Mahomet".
Car si en Egypte la tannoura s'est toujours voulue festive, s'invitant dans les concerts, les festivals ou les mariages, elle puise son origine dans la tradition mystique de l'ordre musulman mevlevi fondé au XIIe siècle par le grand poète et mystique persan Jalal al-Din Roumi à Konya, en Turquie actuelle.
Aujourd'hui, elle fait les beaux jours du tourisme égyptien qui tente de se relever de dix années de tourments politiques depuis la "révolution" qui renversa en 2011 l'autocrate Hosni Moubarak et de la pandémie de Covid-19.
Et ceux d'Ali et de Mohammed qui assurent ne pas pouvoir imaginer vivre d'autre chose que de leur art.
Ch.Campbell--AT