
-
Boeing de nouveau menacé d'un procès civil lié à l'accident d'Ethiopian
-
Après un récent souci lié à son cancer, le roi Charles III en visite d'Etat en Italie
-
Droits de douane, Iran et Gaza au menu d'une visite de Netanyahu à Washington
-
Macron en Egypte pour une visite consacrée à Gaza
-
Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés
-
Droits de douane: Trump reste inflexible, plusieurs pays veulent négocier
-
Trump: la Chine a fait capoter un projet d'accord sur TikTok à cause des droits de douane
-
Grand Slam Track: Zhoya assure le show et le chèque, fin de la première à Kingston
-
Israël cible le Hezbollah au Liban durant une visite d'une émissaire américaine
-
Brésil: poursuivi pour tentative de coup d'Etat, Bolsonaro mobilise massivement ses partisans
-
De l'Elbe à l'Ebre, les grands fleuves européens envahis par les microplastiques
-
Le Mali, le Niger et le Burkina rappellent leurs ambassadeurs en Algérie
-
Deux percées contre la sclérose en plaques récompensées d'un "Oscar de la Science"
-
Ligue 1: l'OM se rassure, Strasbourg dans le top 4, Le Havre respire
-
Ligue 1: Toujours fragile, l'OM réagit contre Toulouse
-
NHL: avec 895 buts, Ovechkin réalise l'"impensable"
-
Au moins 44 morts dans de nouveaux bombardements aériens israéliens sur Gaza selon les secours
-
A Bamako, des milliers de personnes réunies pour un dernier adieu au chanteur Amadou
-
Angleterre: Liverpool défait, Southampton relégué, derby décevant à Manchester
-
Le gouvernement Trump affirme que des dizaines de pays veulent négocier sur les droits de douane
-
Leica rayonne après un siècle d'excellence photographique
-
Champions Cup: Toulouse et Bordeaux passent en quarts dans la douleur
-
Pro-Trump, les agriculteurs américains piégés par la guerre commerciale
-
Champions Cup: Toulouse vient à bout de Sale et retrouvera Toulon en quarts
-
Tour des Flandres femmes: Lotte Kopecky s'impose devant Ferrand-Prévot
-
Loin des prouesses numériques des jeux actuels, la passion vivace du retrogaming
-
Des secrets d'espions dévoilés dans une exposition inédite du MI5, les renseignements britanniques
-
Au moins 17 morts dans les violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis
-
A Buchenwald, camp libéré il y a 80 ans, l'art pour faire vivre la mémoire
-
Angleterre: Liverpool défait, Southampton relégué
-
Cyclisme: le Slovène Tadej Pogacar remporte son deuxième Tour des Flandres
-
Netanyahu quitte la Hongrie pour se rendre à Washington
-
Turquie: le principal parti de l'opposition veut des élections "au plus tard en novembre"
-
Branle-bas face aux droits de douanes et à la "disparition" de l'ancien ordre commercial mondial
-
Attal et la gauche chargent Le Pen avant son meeting à Paris
-
Le Vietnam demande un délai pour les droits de douane américains alors que sa croissance économique ralentit
-
À l'aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues
-
Zelensky dénonce une augmentation des frappes russes en Ukraine
-
David Liu, le magicien de l'ADN qui écrit le futur de la médecine
-
Le pape, convalescent, fait une apparition surprise place Saint-Pierre
-
RN: Attal accuse l'extrême-droite d'"attaquer nos juges, attaquer nos institutions"
-
Tennis: Sinner est "innocent et extrêmement malchanceux", estime Casper Ruud
-
L'Iran rejette la proposition de Trump de négocier directement avec les Etats-Unis
-
L'Ukraine dénonce des frappes "massives", au moins un mort à Kiev
-
Le chef de la diplomatie française à Alger pour concrétiser le réchauffement bilatéral
-
F1: Max Verstappen impérial au Japon
-
NBA: Les Bucks valident leur qualification pour les play-offs
-
Chassés des oliveraies tunisiennes, des migrants dans les limbes
-
Masters 1000 de Monte-Carlo: sans Nadal ni Sinner, l'ocre se cherche une terreur
-
Tour des Flandres femmes: vers un duel Kopecky-Longo Borghini

Pour l'auteur d'un livre choc, la "Gomorra espagnole" toujours puissante
En 2015, le journaliste Nacho Carretero faisait sensation en Espagne avec son livre "Fariña" sur le trafic de cocaïne en Galice dans les années 1990. Sept ans plus tard, "les narcotrafiquants sont toujours là et encore plus puissants qu'avant", assure cet auteur à l'AFP.
Des bateaux lancés dans des "go fast" en mer, des Ferrari rutilantes et des narcotrafiquants colombiens: bienvenue dans l'univers impitoyable mais pourtant bien réel de "Fariña", qui sort jeudi en France aux éditions "Le Cherche midi".
Présenté comme le "Gomorra" espagnol, le livre, traduit dans une dizaine de langues dont l'anglais, le polonais ou le bulgare, a connu un destin incroyable grâce à une décision judiciaire.
2018: alors qu'il s'écoule paisiblement depuis sa sortie en 2015, le livre doit cesser d’être commercialisé. La raison ? Un homme mis en cause dans l'ouvrage attaque son auteur et la petite maison qui l'édite pour "injures et calomnies". En attendant de répondre sur le fond de la plainte, le livre doit être retiré des rayons.
"Fariña" devient un sujet politique et médiatique. La controverse est telle que le livre s'achète même sous le manteau sur les réseaux sociaux.
- "80% de la poudre blanche" -
"Ca nous a fait une pub incroyable", reconnait son auteur auprès de l'AFP. La justice déboutera le plaignant et réautorisera la sortie du livre... cinq mois après avoir prononcé l'interdiction de sa commercialisation.
Dans la foulée, la grande chaîne privée "Antena 3" annonce qu'elle achète les droits pour en faire une série, qui intègrera le catalogue du géant Netflix, ainsi que celui d'Amazon Prime Video.
"Fariña" devient un phénomène global.
Originaire de la Galice -- région frontalière du Portugal située à l'extrême nord-ouest du pays -- Nacho Carretero, 41 ans, n'a jamais ignoré le passé de sa région.
"Mais en grandissant, je me suis toujours dit que c'était étrange qu'il n'existe pas de récits, films ou séries sur ce sujet", explique-t-il.
C'est ainsi qu'est né le livre: un récit fouillé et empreint d'anecdotes, qui se lit comme un roman. Si les Espagnols connaissent par épisodes judiciaires et faits divers ponctuels le passé de cette région, beaucoup ont découvert l'ampleur du problème avec le livre.
Sondant trafiquants repentis, policiers ou juges, Nacho Carretero expose une "culture de la contrebande" initiée dès l'après-guerre civile (1936-1939) avec la ferraille et qui s'est poursuivie dans les années 1960 avec les cigarettes, avant de culminer, avec le trafic de stupéfiants, pouvant générer d'encore plus gros profits.
A son zénith, dans les années 1990, 80% de la poudre blanche consommée en Europe provenait des ports de Galice, rappelle-t-il.
- "Anonymes" mais "dangereux" -
Et d'insister sur le fait que malgré l'action (tardive) de l'Etat espagnol -- d'abord mobilisé au Pays basque sur le dossier ETA -- la Galice et l'Espagne restent une des plaques tournantes de la drogue en Europe.
"Aujourd'hui, les narcotrafiquants sont moins connus, font profile bas, mais sont plus dangereux et plus puissants qu'avant", souligne-t-il. "Beaucoup de gens en Espagne et en Europe croient que le trafic de drogue appartient au passé mais, la réalité, c'est qu'il n y a jamais eu autant de cocaïne en circulation en Europe".
Au-delà de la Galice, "l'Espagne fait face à un vrai problème de crime organisé, notamment sur la Costa del Sol (sud du pays), où convergent toutes les mafias d'Europe et l'Etat espagnol n'a pas les moyens financiers pour le combattre", insiste l'auteur.
Des sujets qu'il continue d'explorer avec sa boîte de production.
Reste une lueur d'espoir: même au plus fort de l'emprise des "capos" sur la Galice, la région ne s'est jamais transformée en petite Sicile. "L'Etat a su réagir à temps, empêchant les narcotrafiquants d'entrer dans les institutions", décrypte-t-il.
L'Etat espagnol, mais aussi la société civile et notamment les mères de famille galiciennes, qui ont été parmi les premières à s'opposer aux trafiquants.
G.P.Martin--AT