Arizona Tribune - Les Etats-Unis mettent la main sur un magot record de bitcoins volés, évalué à 3,6 milliards de dollars

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Les Etats-Unis mettent la main sur un magot record de bitcoins volés, évalué à 3,6 milliards de dollars
Les Etats-Unis mettent la main sur un magot record de bitcoins volés, évalué à 3,6 milliards de dollars

Les Etats-Unis mettent la main sur un magot record de bitcoins volés, évalué à 3,6 milliards de dollars

Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir récupéré plus de 94.000 bitcoins volés en 2016 à la plateforme d'échanges virtuels Bitfinex et évalués aujourd'hui à 3,6 milliards de dollars, un montant record pour une saisie judiciaire.

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Un couple de trentenaires new-yorkais, soupçonnés d'avoir cherché à blanchir les bitcoins dérobés via des transactions complexes en cryptomonnaies, a été arrêté mardi matin à Manhattan.

Ilya Lichtenstein, 34 ans, et sa femme Heather Morgan, 31 ans, seront présentés à un juge fédéral dans l'après-midi, a précisé le ministère de la Justice. Ils encourent jusqu'à 20 ans de prison.

"Ces arrestations et cette saisie financière, la plus importante jamais réalisée par le ministère, montrent que les cryptomonnaies ne sont pas un refuge pour les criminels", a commenté la ministre adjointe de la Justice, Lisa Monaco, citée dans un communiqué.

En août 2016, un pirate informatique s'était introduit dans les systèmes de la plateforme Bitfinex, basée à Hong Kong, et avait initié plus de 2.000 transactions non autorisées, volant près de 120.000 bitcoins à ses clients, un montant évalué à 71 millions de dollars au cours de l'époque.

Selon les procureurs, la monnaie virtuelle s'était ensuite retrouvée sur un portefeuille numérique contrôlé par Ilya Lichtenstein, un Russo-Américain qui, sur les réseaux sociaux, se présente comme un "entrepreneur dans la tech, codeur et investisseur".

Sa femme utilise selon les documents judiciaires l'alias "Razzlekhan". Sous ce pseudonyme, elle a mis en ligne plusieurs vidéos de rap, où elle se décrit comme le "crocodile de Wall Street".

- Or et NFT -

Au cours des cinq années ayant suivi le vol, 25.000 bitcoins sont sortis du portefeuille contrôlé par Ilya Lichtenstein via "un labyrinthe de transactions en cryptomonnaies" et ont en partie atterri sur des comptes ouverts en ligne par le couple, notamment en empruntant de fausses identités.

Ils ont mêlé "des techniques anciennes et des transactions très complexes", a commenté un procureur lors d'un point-presse.

Ces fonds ont servi notamment à acheter de l'or, des NFT (des "jetons non fongibles"), c'est-à-dire des certificats d'authenticité associés à un objet virtuel, mais aussi à payer des dépenses courantes, selon des responsables américains.

Le reste, désormais évalué à 3,6 milliards de dollars compte tenu de la hausse du cours du bitcoin, a été récupéré la semaine dernière par les enquêteurs.

Armés d'un mandat, ces derniers avaient épluché les comptes en ligne du couple et récupéré la clé de sécurité donnant accès au portefeuille.

Bitfinex avait proposé une récompense de plusieurs millions de dollars pour toute information permettant de retrouver les fonds volés, mais le ministère de la Justice a refusé de dire si elle avait joué un rôle dans l'arrestation de M. Lichtenstein et Mme Morgan.

- "Zone de non-droit" -

Les autorités ont appelé les victimes du vol initial à se manifester, afin d'enclencher le processus de récupération des fonds.

L'enquête se poursuit, ont-elles précisé, sans vouloir se prononcer sur l'auteur du piratage initial.

Le bitcoin, une monnaie virtuelle, n'existe que depuis 2008 et a connu depuis d'importantes variations de son cours. Il attire des grands noms de la finance mais permet aussi, selon les autorités, aux réseaux criminels de rendre plus opaques leurs flux financiers.

Ce dossier "montre que les forces de l'ordre sont capables de remonter le fil de l'argent au travers de la blockchain (une technologie décentralisée et sécurisée de stockage et de transmission d'informations, ndlr) et que nous ne laisserons pas les cryptomonnaies (...) devenir une zone de non-droit", a commenté Kenneth Polite, un haut responsable du ministère de la Justice.

W.Nelson--AT