- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Craignant pour leur survie, les agriculteurs sortent à nouveau de leur ferme
- Soudan: veto russe au Conseil de sécurité pour un appel à un cessez-le-feu
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Climat: il est temps d'arrêter le "théâtre" à Bakou, presse l'ONU
- Intervilles sans vachettes relance le débat sur le bien-être animal
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- Tennis: Une tournée d'adieux ? "Je n'ai pas cet ego", affirme Nadal
- Législatives au Sénégal: vers un raz-de-marée du parti au pouvoir
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- COP29: il est temps d'arrêter le "théâtre", presse l'ONU
- Greenpeace dépose des débris symboles de la crise climatique devant TotalEnergies
- Sénégal: le parti au pouvoir vers une très large majorité absolue au Parlement
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Décès de Charles Dumont, compositeur du "Non, je ne regrette rien" de Piaf
- Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- La COP29 à "un moment critique": cinq jours pour trouver 1.000 milliards
- Vendée Globe: Sam Goodchild conforte son avance à 07h00
- Inde: pollution atmosphérique 60 fois supérieure aux normes OMS à New Delhi
- Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
- Les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
- L'ascension météoritique de l'IA remise en question
- Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécoms, pour s'attaquer aux géants de la tech
- Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio
- Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU va voter sur un appel à un cessez-le-feu
- Cinq jours pour trouver 1.000 milliards dans les négociations climatiques
- Budget de la Sécu: le Sénat s'empare d'un projet truffé d'irritants pour le socle commun
- Agriculture: les syndicats majoritaires lancent "l'acte 2" de la colère en France
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et au Liban
- Après avoir promis de "rendre l'Amérique saine", Trump et Kennedy Jr se goinfrent de burgers-frites
- Referendum sur la constitution au Gabon: victoire massive du "oui", selon les résultats provisoires
- Législatives au Sénégal: "large victoire" annoncée du parti au pouvoir
- Le chef de l'ONU en appelle au G20 pour faire réussir la COP29
- Tennis: la France s'incline en barrage et quitte l'élite de la BJK Cup
- Ligue des nations: La France finit l'année en beauté en Italie
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Tennis: la Slovaquie et la Grande-Bretagne ont rendez-vous en demi-finale de la BJK Cup
- En Argentine, Macron défend auprès de Milei les accords sur le climat et les agriculteurs français
- Raids israéliens meurtriers dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Masters ATP: Sinner triomphe à domicile
- Convoi d'agriculteurs en colère près de la base de Villacoublay
- Effondrement d'un immeuble en Tanzanie: 13 morts, des survivants sous les décombres
- Masters ATP: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- Vendée Globe: Louis Burton victime d'une importante avarie structurelle mais reste en course
- MotoGP: Martin est "l'homme le plus heureux du monde" après son premier sacre
Sous l'eau dans 30 ans? Un village gallois sous la menace de la crise climatique
Parfois, le soir, si la météo est capricieuse quand elle promène son chien le long de la côte, Georgina Salt admet ressentir un "frisson" en pensant à la vulnérabilité de son petit village gallois.
Mais le reste du temps, comme la plupart des habitants de Fairbourne, coincé entre un estuaire, la mer d'Irlande et les montagnes de Snowdonia dans le nord-ouest du Pays-de-Galles, elle essaie de ne pas trop s'inquiéter de la montée du niveau de la mer qui a condamné son village à la disparition.
Il y a bientôt dix ans, décision a été prise de relocaliser le village d'ici le milieu du siècle. Si les autorités temporisent face aux inquiétudes, les habitants pourraient devenir les premiers "réfugiés climatiques" du Royaume-Uni, qui se prépare de plus en plus aux conséquences de la crise climatique après un été marqué par les sécheresses et des records de température.
En juillet, les météorologistes ont souligné que le niveau des mers qui entourent le Royaume-Uni montait beaucoup plus vite qu'il y a un siècle, tandis que l'Agence de l'environnement a prévenu en juin que les communautés vivant en bord de mer "ne peuvent pas rester où elles sont".
- "Réfugiés climatiques" -
Dès 2013, le Gwynedd Council dont dépend Fairbourne, village fondé à la fin des années 1880 par un marchand de farine et où vivent désormais 900 habitants, adopte des propositions pour mettre fin à l'entretien des digues du village et décide de reloger les habitants d'ici 40 à 50 ans.
L'année suivante, l'assemblée galloise estime que le village fait face "à un risque catastrophique d'inondations" et en conséquence, un plan est mis en place pour déplacer le village "d'ici 2054".
Fairbourne devient alors le premier village britannique à recevoir un tel arrêt de mort, et ce alors même qu'il n'a pas connu d'inondations majeures depuis des générations.
Mais Georgina Salt, conseillère municipale, estime que la décision des autorités locales d'alors était prématurée et prise sans consultation.
"Le plus gros problème, c'est qu'ils ont donné une date précise", explique-t-elle à l'AFP . "Nous essayons de les convaincre d'être un peu plus flexible."
Les ventes immobilières chutent, tout comme la valeur des propriétés, et les acheteurs potentiels se retrouvent incapables d'obtenir des prêts.
Dans le même temps, le Gwynedd Council essuie des salves de critiques car il ne détaille pas ses projets de relocalisation. Cela frustre de plus en plus les habitants, qui ne comprennent pas pourquoi ils sont traités différemment alors que le village voisin de Barmouth, de l'autre côté de l'estuaire, n'a pas reçu la même condamnation.
"On ne nous a pas dit où on allait vivre (...) comment les gens allaient retrouver du travail", déplore Angela Thomas, une retraitée qui affirme que les habitants vivent "avec une épée de Damoclès sur la tête".
"Vous ne pouvez pas condamner un village 40 ans à l'avance et ne pas avoir une quelconque forme de plan à mettre en place", regrette Stuart Eves, un conseiller local qui tient un camping à Fairbourne.
La situation alimente même les théories du complot. Selon Mme Salt, des résidents sont convaincus que le village est ciblé "parce qu'on est une communauté principalement anglaise" en territoire gallois.
- Minces espoirs -
Après dix ans de doutes, le gouvernement gallois réétudie enfin la question et la date butoir de 2054 ne semble plus fatidique, veulent croire les habitants.
Des experts ont été commissionnés pour étudier de nouveau le dossier, notamment une nouvelle étude qui montre que le plan initial n'avait pas pris en compte certaines dynamiques naturelles ni le coût d'une relocalisation dans les marais.
Un porte-parole du gouvernement gallois mené par les travaillistes a assuré que la décision du Gwynedd Council "ne signifie pas forcément que les financements (anti-inondations) s'arrêteront en 2054".
"Tant qu'on a les financements, nous continuerons à évaluer et maintenir les systèmes anti-inondation du village", affirme un porte-parole de l'agence gouvernementale Natural Resources Wales qui gère les digues.
De quoi donner un peu d'espoir aux locaux et permettre à quelques ventes immobilières de se conclure et à de nouveaux résidents d'emménager.
Parmi eux, Mike Owen, qui a quitté le nord-ouest de l'Angleterre et s'est installé dans le village avec ses parents et sa petite-amie, attiré par les prix abordables et la beauté des lieux.
"Je ne vois pas comment un relogement pourrait avoir lieu", estime le jeune homme de 23 ans.
O.Ortiz--AT