Arizona Tribune - Sur l'Île de Ré, des tortues retrouvent l'océan après avoir été soignées

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Sur l'Île de Ré, des tortues retrouvent l'océan après avoir été soignées
Sur l'Île de Ré, des tortues retrouvent l'océan après avoir été soignées / Photo: Mehdi FEDOUACH - AFP

Sur l'Île de Ré, des tortues retrouvent l'océan après avoir été soignées

Quinze tortues qui avaient échoué cet hiver, mal en point, sur les côtes de l'Atlantique ont été relâchées jeudi dans l'océan, sur l'île de Ré, après avoir été soignées dans un centre spécialisé de La Rochelle.

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La plage de la Conche des Baleines, à la pointe nord de l'île, n'a pas été choisie par hasard : de là, ces tortues Caouanne, une espèce protégée, ont pu attraper les courants chauds du golfe de Gascogne, où elles passent la belle saison avant de repartir vers les côtes africaines ou américaines.

Vingt-quatre de ces reptiles avaient été retrouvés sur les plages de l'Atlantique, de l'Espagne jusqu'à la Manche, entre novembre et avril. Dont les 15 relâchés jeudi après avoir été pris en charge au Centre d'études et de soins pour les tortues marines (CESTM), basé à l'Aquarium de La Rochelle.

Unique en Europe, ce centre accueille chaque année des tortues échouées pour les soigner, en relevant des informations (taille, poids, etc.) pour garder une trace de leur passage. Les plus grosses, comme Nazarée et ses 30 kg, sont équipées d'une balise Argos afin de pouvoir suivre leur position géographique pendant six mois.

En 35 ans d'existence, le CESTM a recueilli, soigné, étudié et remis à l'eau 236 tortues marines. Pour sa responsable, Florence Dell'Amico, l'année 2023 a un caractère exceptionnel: jamais, depuis 2001, le centre n'en avait recueilli autant en un hiver.

"Ces jeunes tortues ont été poussées près des côtes européennes par des courants forts liés notamment aux tempêtes Gérard et Fien. Elles se sont retrouvées piégées dans les eaux froides de l'Atlantique avec l'impossibilité d'en repartir", explique la biologiste.

Les animaux recueillis étaient en état d'hypothermie et de dénutrition, avec une infection des bronches et parfois diverses blessures. Neuf parmi les 24 n'ont pas encore pu être relâchés en raison de fractures ou de plaies qui nécessitent plusieurs mois de convalescence après intervention chirurgicale.

B.Torres--AT