- Des détenus en quête de rédemption luttent contre les incendies de Los Angeles
- Venezuela: libération d'une figure de la défense de la liberté d'expression
- Décision en mars pour Depardieu, qui conteste des éléments de l'enquête le visant pour viols
- Wall Street termine en baisse, la tech plombe le marché
- Trêve à Gaza: le gouvernement israélien va voter, les Etats-Unis "confiants"
- La fusée Starship d'Elon Musk emboîte le pas à celle de Jeff Bezos
- Charlie Hebdo reste sur X... pour mieux tacler Elon Musk
- Accusé de harcèlement par Blake Lively, l'acteur Justin Baldoni contre-attaque en justice
- Pour ses 100 ans, le groupe d'électroménager Brandt veut "maintenir l'emploi en France"
- David Lynch, géant du cinéma américain, est mort à 78 ans
- Foot/transferts: Kvaratskhelia dit "au-revoir à Naples" (réseau social)
- David Lynch, le sorcier de l'image
- Slovaquie: un jeune homme tue une élève et une professeure dans un lycée
- Les Etats-Unis "confiants" dans la mise en oeuvre de la trêve à Gaza
- Argentine: 2.000 ha de forêt détruits par le feu, 200 foyers évacués en Patagonie
- Hand/Mondial-2025: les Bleus en balade au tour principal
- Cuba: l'opposant historique José Daniel Ferrer remis en liberté
- "Ça va secouer": à la frontière canado-américaine, l'arrivée de Trump inquiète
- Etats-Unis: le futur secrétaire au Trésor promet un "nouvel âge d'or économique"
- La Bourse de Paris termine la séance en forte hausse grâce au luxe
- Bayrou survit à la censure avec la bienveillance prudente du PS
- Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février
- Un futur responsable de l'environnement de Trump dit vouloir aussi "protéger l'économie"
- Quitter ou ne pas quitter X, le dilemme des collectivités
- Israël bombarde Gaza et accuse le Hamas de remettre en cause l'accord de trêve
- Narcotrafic: en mer des Caraïbes, une frégate française traque les bateaux chargés de cocaïne
- Cuba: les remises en liberté de prisonniers se poursuivent
- Bourses : Paris en forte hausse, les autres places européennes dans le vert
- Open d'Australie: au 2e tour, les favorites pressées et Medvedev éjecté
- Open d'Australie: triple finaliste, Daniil Medvedev éliminé dès le 2e tour par Tien
- Slovaquie: deux morts dans une attaque au couteau dans un lycée, l'agresseur interpellé
- Avec l'annonce de sa Switch 2 pour 2025, Nintendo espère réitérer le succès de sa console hybride
- Wall Street ouvre en baisse, marque une pause après l'inflation
- Censure: avec le sauf-conduit du PS, "un autre chemin se dégage", se félicite François Bayrou
- A Gaza, une joie éphémère avant de nouvelles frappes israéliennes
- Dakar-2025: à la veille de l'épilogue, al-Rajhi vire en tête des autos
- L'Ukraine et le Royaume Uni concluent un partenariat sécuritaire "historique" sur 100 ans
- La mairie de Paris va quitter le réseau social X
- Bayrou donne d'ultimes gages et obtient la non-censure du PS
- Le Kremlin juge "infondée" l'accusation polonaise concernant des "actes de terreur" aériens
- La France et l'Angola appellent à la reprise du dialogue au "plus haut niveau" entre Kinshasa et Kigali
- "HelloQuitteX": des chercheurs français facilitent l'exode des utilisateurs de X
- Open d'Australie: Swiatek et Paolini sans merci, Sinner lâche un set
- Dans l'hélicoptère du directeur du Dakar, la course surveillée du ciel
- Le Venezuela remet en liberté une figure de la défense des libertés d'expression
- Open d'Australie: devant un stade comble, le grand retour de la paire Kyrgios-Kokkinakis tourne court
- Israël accuse le Hamas de remettre en cause le fragile accord de cessez-le-feu à Gaza
- L'Ordre des médecins lance une charte des médecins créateurs de contenus
- BP annonce supprimer des milliers d'emplois pour "réduire ses coûts"
- Explosions à Kiev pendant la visite de Starmer venu conclure un partenariat "sur 100 ans"
David Lynch, le sorcier de l'image
Cinéaste parmi les plus influents de son époque, l'Américain David Lynch, mort à 78 ans, était un sorcier de l'image, qui a envoûté une cohorte d'admirateurs fascinés par l'inquiétante étrangeté de ses films.
Réalisateur de dix longs métrages, tous cultes, sortis entre 1977 et 2006, et d'une série diffusée en 1990 et 2017, le cinéaste à l'allure sobre - chemise boutonnée sous le menton et houpette au-dessus du front - a été nommé aux Oscars pour "Elephant Man" (1980), "Blue Velvet" (1986) et "Mulholland Drive" (2001). Il reçoit un Oscar d'honneur en 2019 pour l'ensemble de sa filmographie.
En France, dès la sortie de "Eraserhead" (1977), son premier long métrage, David Lynch fait l'objet d'une vénération. Il reçoit la Palme d'or à Cannes pour "Sailor et Lula" (1990) ainsi qu'un César du meilleur film étranger pour "Mulholland Drive".
En 1990, il crée "Twin Peaks", série mythique qui révolutionne le genre et transforme en détectives des millions de télespectateurs hantés par les mystères qu'il trousse sur deux saisons. Un quart de siècle plus tard, il reproduit le miracle avec "Twin Peaks: The Return" (2017), un ovni de 18 épisodes qui reprend l'intrigue autour de la disparition de l'agent Dale Cooper.
- Personnages égarés -
Né le 20 janvier 1946 dans le Montana (nord-ouest), il grandit dans une famille presbytérienne (protestante) de cinq enfants. Son père, scientifique au ministère de l'Agriculture et sa mère, professeure d'anglais, déménagent régulièrement au gré des affectations paternelles. David, mauvais à l'école, est un enfant sociable qui ramasse des morceaux de bois putréfiés dans les forêts où son père travaille.
Après des études en dents de scie, il trouve son bonheur aux Beaux-Arts de Pennsylvanie à Philadelphie. La ville, en plein déclin industriel, va imprégner son imaginaire. Il reproduit dans ses toiles l'ambiance "coupe-gorge" de son quartier misérable, peuplé de personnages égarés. Des nains, des clowns, une femme à la bûche: ces films seront tous ponctués par ces folles apparitions.
Avec sa première épouse (il en aura quatre), il se met à la caméra, désireux de "faire une peinture qui bouge". Il monte "L'alphabet", un court-métrage inspiré par un cousin somnambule qui récite l'alphabet en tremblant. Suit "Grand-mère": un garçon solitaire se fabrique une grand-mère à partir d'une graine. "Petit à petit, je suis tombé amoureux de ce médium", écrit-il dans son autobiographie "Mon histoire vraie". "Le cinéma est un langage. Il peut dire de grandes choses abstraites".
Sans le sou, père d'une petite Jennifer, il reste cinq ans à Philadelphie puis déménage à Los Angeles.
En 1973, sa soeur l'initie à la méditation transcendantale. "J'ai eu l'impression d'être dans un ascenseur dont le câble avait été coupé", raconte-t-il après sa première séance. "Boum! Je suis tombé en pleine félicité - un pur bonheur (...) Vous êtes emporté dans un océan de conscience pure". Dès lors, il méditera deux fois vingt minutes par jour.
- Outre-mondes -
Avec "Eraserhead" (1977), son premier long-métrage qu'il finance par des petits boulots sur cinq années, il entre de plein pied dans le malaise surréaliste. Il y raconte l'histoire d'un zombie, d'une jeune fille bizarre et de leur enfant, une créature repoussante agitée par des cris insoutenables, le tout filmé en noir et blanc dans un décor de ruines industrielles. "C'est mon film le plus spirituel", affirme-t-il, toujours avare en explications. Stanley Kubrick en raffole et le qualifie de cinéaste de l'inconscient.
Etonnament, Mel Brooks, le comique américain connu pour ses blagues de pets, produit "Elephant man" en 1980. Cette créature difforme de l'Angleterre victorienne touche le monde entier et fait de Lynch la mascotte de Hollywood. On lui confie la réalisation de "Dune", le célèbre roman de science-fiction de Frank Herbert. Le résultat fait un flop à 40 millions de dollars.
En 1986, il redevient son propre auteur et signe avec "Blue Velvet", l'un de ses plus beaux films. Derrière les façades proprettes d'une petite ville de Caroline, se déroulent des orgies sadomasochistes. Isabella Rossellini en chanteuse de cabaret envoûte et Dennis Hopper, qui ne peut atteindre l'orgasme sans inhaler un gaz euphorisant, terrorise.
Quatre ans plus tard, c'est la consécration à Cannes avec "Sailor et Lula" (1990) puis "Twin Peaks". Avec "Lost Highway" (1997) et "Mulholland Drive" (2001), il poursuit ses virées dans des outre-mondes aux contours inquiétants, faits de souvenirs en décomposition, de pulsions éclatantes et d'humour absurde.
Après l'échec commercial de son dernier film "Inland Empire" (2006), il poursuit sa vie d'artiste comme photographe, graveur, chanteur, publiciste et même décorateur. Interrogé sur la noirceur de ses films, il répondait: "La plupart des films reflètent le monde dans lequel nous vivons. Je m'entiche de certaines idées. (...) Si je vous disais (...) que mes films étaient les oeuvres d'un homme illuminé, alors là, ce serait une autre histoire. Mais je suis juste un gars originaire du Montana, je fais mon truc, je suis mon petit bonhomme de chemin, comme tout le monde".
O.Gutierrez--AT