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Maholo Terajima, l'enfant franco-japonais qui entre dans l'histoire du kabuki
Comme la plupart des garçons de son âge au Japon, Maholo Terajima aime le baseball et les jeux vidéo. Mais en tant qu'acteur de kabuki, son emploi du temps comporte aussi des combats au sabre et de la danse à l'éventail.
L'enfant franco-japonais de dix ans a fait ses débuts officiels cette semaine sous son nouveau nom de scène, Onoe Maholo, au Kabukiza, le coeur tokyoïte de ce théâtre japonais traditionnel aux acteurs exclusivement masculins.
"C'est une pratique difficile", confie le garçon à l'AFP, avouant qu'il est parfois jaloux de ses camarades d'école dispensés de tels efforts.
"Il ne faut pas que me trompe dans la chorégraphie ou les paroles, ou que j'oublie des mouvements pour une scène de combat", explique-t-il. C'est "dur" d'être à la fois acteur de kabuki et écolier, "mais je vais le faire", promet-il.
Les enfants acteurs sont une pratique courante au kabuki: neuf autres garçons de moins de 12 ans participent aussi à des représentations du genre actuellement.
Mais Maholo fait doublement exception: d'une part parce qu'il ne suit pas une lignée paternelle de comédiens de kabuki, et d'autre part en tant que premier acteur binational officiellement reconnu dans cet art.
L'acteur de kabuki Ichimura Uzaemon XV (1874-1945), adopté enfant par une famille du milieu, avait probablement un père franco-américain, mais ses origines métissées avaient été soigneusement tues.
- "Marquer l'histoire" -
"J'exagère peut-être, mais (Maholo) est en train de marquer l'histoire", estime sa mère Shinobu Terajima, fille du célèbre acteur de kabuki Onoe Kikugoro VII, distingué par le gouvernement japonais du prestigieux statut de "trésor national vivant".
Shinobu Terajima est elle-même une actrice de théâtre, de télévision et de cinéma, mais en tant que femme elle n'a jamais pu interpréter un personnage de kabuki.
Cette forme épique du théâtre japonais apparue au début du 17ème siècle se caractérise par les costumes chamarrés, les lourdes perruques et le maquillage abondant de ses acteurs qui chantent, jouent de la musique et dansent des ballets millimétrés au milieu de riches décors.
Des femmes jouaient aussi au kabuki à l'origine. Mais très vite, les autorités japonaises qui se piquaient de moralité n'ont toléré que des acteurs masculins, et cette norme est restée.
D'habitude les acteurs du milieu "grandissent en observant leurs pères, en pensant qu'ils sont cools et en voulant devenir comme eux", ajoute Mme Terajima.
Elle a néanmoins su transmettre la passion du kabuki à son fils en lui faisant découvrir ce monde très tôt. A deux ans déjà, Maholo était ravi de passer des heures au Kabukiza, selon elle. Et il est monté sur les planches dès l'âge de quatre ans.
- "Esprit ouvert" -
Maholo tient le rôle principal de la pièce présentée au Kabukiza, celui d'un jeune guerrier initialement travesti en fille qui va ensuite affronter un féroce babouin. Son grand-père et d'autres membres de sa famille jouent aussi dans le spectacle qui sera joué tout le mois de mai.
Ses parents souhaitent toutefois qu'il ait une enfance la plus normale possible, et qu'il soit libre de choisir sa voie une fois adulte.
"Je le soutiendrai s'il veut devenir chauffeur de taxi", assure son père Laurent Ghnassia, un directeur artistique français qui avant sa rencontre et son mariage avec Shinobu Terajima ignorait tout du kabuki.
Les gens ayant une double culture ne sont pas toujours bien accueillis dans la société nippone. Mais dans le kabuki, en dépit des traditions et de l'image conservatrice de cet art, les gens ont "l'esprit ouvert parce que ce sont des artistes avant tout", estime M. Ghnassia.
Et Maholo Terajima est déjà érigé en symbole des liens artistiques féconds entre la France et le Japon. Le rideau de scène spécialement créé pour les débuts de sa carrière officielle a ainsi été conçu par l'artiste français Xavier Veilhan avec la maison de broderie Montex, qui fait partie du groupe des Métiers d'art de Chanel.
T.Sanchez--AT