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La difficile ébauche de la Maison du dessin de presse, lancée après Charlie Hebdo
Fin du brouillard pour la Maison du dessin de presse : lancé début 2020 lors de commémorations de l'attentat contre Charlie Hebdo, ce projet présidentiel vient d'être relancé après une année en suspens mal vécue par certains de ses défenseurs.
"J'ai vraiment pensé que ce n'était plus d'actualité", affirme à l'AFP Natacha Wolinski, membre du comité d'orientation de ce projet porté dès 2007 par son père Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015 lors de l'attaque sanglante contre l'hebdomadaire satirique.
"On était très inquiets parce qu'on se disait que le projet était arrêté. On était dans l'expectative pure et dure", abonde Kak, dessinateur de presse et président de l'association Cartooning for Peace.
La raison de ces doutes : le comité d'orientation du projet, qui regroupe hauts fonctionnaires et dessinateurs, a cessé de se réunir depuis le remaniement de janvier 2024, faisant craindre l'abandon d'un lieu voué à célébrer une profession sous pression et affaiblie par les difficultés économiques de la presse.
Difficultés budgétaires ? Flottement lié à l'instabilité gouvernementale ? Les demandes d'explication adressées au ministère de la Culture sont restées sans réponse, selon plusieurs membres du comité.
Leur inquiétude a été aussi alimentée par le sort incertain d'autres projets muséographiques du président Macron, notamment le musée-mémorial du terrorisme, abandonné fin décembre avant d'être ressuscité.
L'approche du dixième anniversaire des attentats de janvier 2015 a toutefois fait bouger les lignes.
- "Ça a l'air de repartir" -
Fin novembre, pour sa première déclaration sur le sujet depuis sa nomination début 2024, la ministre de la Culture Rachida Dati a "confirmé" ce projet en précisant notamment que le lieu, implanté dans une ancienne école du cossu VIe arrondissement de Paris, ouvrirait en 2027, deux ans après la date initialement prévue.
"Le projet reprend pleinement", explique à l'AFP le haut fonctionnaire Philippe Barbat, qui dirige le comité d'orientation. "C'est un projet culturel qui comme tous les projets de ce type est dans une temporalité longue, qui nécessite des temps de réflexion et un portage politique qui est très présent".
Prochaine étape: le projet architectural doit être dévoilé au comité d'orientation le 7 février, selon un récent tweet de la ministre.
"Ça a l'air de repartir et c'est une bonne chose : tout ce qui se passe autour du dessin de presse est important à l'heure où les journaux publient de moins en moins de dessins", commente Pierre Ballouhey, qui suivait le projet pour France Cartoons.
Après cette "année d'attente et d'interrogations", selon la formule de Kak, d'importants chantiers attendent cette Maison qui racontera l'histoire mouvementée de la caricature en France, tradition bien implantée depuis la Révolution. L'attentat contre Charlie Hebdo sera bien sûr évoqué avec une interrogation centrale: comment aborder les caricatures de Mahomet qui ont déchaîné les foudres des islamistes?
"Il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège +cap ou pas cap+ de montrer ces dessins mais on ne pourra pas faire l'impasse", estime le dessinateur de presse Xavier Gorce, associé lui aussi au projet. "Maintenant, ce qu'il faut voir, c'est comment ça doit être présenté".
Natacha Wolinski est formelle: "Il est non négociable que les caricatures soient montrées telles qu'elles ont été publiées dans Charlie".
- "Lieu de mémoire" -
Kak plaide, lui, pour la mise en place d'un "avertissement aux visiteurs" mais défend une forme de cohérence : "Si, dans un lieu créé parce qu'on commémorait l'attentat contre Charlie, on ne parlait pas du contexte dans lequel il a été commis, alors il ne faut pas faire ce lieu".
Au ministère, le principe semble acquis mais les préoccupations sécuritaires sont dans tous les esprits. "Tout le monde est d'accord sur le signal fort qu'il y aurait à montrer ces caricatures mais il y a aussi une logique, tout aussi légitime, qui est de se poser la question de la sécurité des lieux", assure M. Barbat.
Signe que l'inquiétude est diffuse, les interlocuteurs de l'AFP ne souhaitent pas que soit révélée la rue du futur lieu. Contactée par l'AFP, la préfecture de police de Paris indique avoir déjà "mené des études de sécurité" en 2022 et fin 2023 et dit travailler "à la sécurisation externe du site".
"Il ne faut pas faire peur aux gens", martèle toutefois à l'AFP le maire du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq, qui refuse de mettre "l'aspect sécuritaire en avant".
L'équation est complexe mais, selon Xavier Gorce, "reculer sur la question (des caricatures, ndlr) en raison des menaces, ce serait rentrer dans le jeu des terroristes".
A.Williams--AT