
-
XV de France: points, essais, sélections, ces records à battre contre l'Ecosse
-
Trump cible les médias critiques et ses opposants dans un discours au ministère de la Justice
-
La France échappe à une dégradation de sa note par Fitch
-
Les Etats-Unis évitent la paralysie budgétaire après le recul de démocrates
-
Le rappeur et producteur P. Diddy plaide non coupable de nouvelles charges
-
Fitch maintient la note souveraine de la France et sa perspective négative
-
Collision en mer du Nord: le capitaine du cargo inculpé d'homicide involontaire
-
Meta cherche à freiner la promotion d'un livre négatif pour son image
-
Ebola: la guérison d'un singe grâce à un traitement suscite des espoirs, selon une étude
-
Ebola: la guérison d'un singe grâce à un traitement suscite des espoirs (étude)
-
Les démocrates cèdent face à Trump pour éviter la paralysie budgétaire
-
Des déchets textiles amassés près du Sénat pour relancer le débat sur la "fast fashion"
-
Italie: des dizaines de Toscans évacués face aux inondations
-
Le visuel de LFI sur Hanouna a été fait avec l'intelligence artificielle, dit un cadre du parti
-
Antonelli, Hadjar, Bortoleto,... le bal des débutants en Formule 1
-
Rugbymen français en Argentine: nouveau recours déposé contre le non-lieu
-
Après une semaine chaotique, Wall Street reprend pied
-
Le Hamas dit être prêt à libérer un otage, Israël crie à la "manipulation"
-
Poutine appelle les Ukrainiens à se rendre, Trump juge les discussions "productives"
-
La BBC trouve un accord avec quatre femmes journalistes qui l'attaquaient pour discrimination
-
Corruption: le Parlement européen suspend ses accès aux représentants de Huawei
-
Procès en diffamation d'un journaliste du Point: Corbière et Garrido fixés le 12 mai
-
L'ex-espoir du cinéma Dylan Robert à nouveau condamné, cette fois pour un car-jacking
-
Comparution de Duterte devant la CPI : larmes et mépris des familles des victimes
-
Six nations: Ramos "se bonifie comme le bon vin", juge Michalak
-
A Libourne, la copie d'une toile d'un grand maître italien qui n'en était pas une
-
Un G7 unifié menace la Russie de sanctions si elle n'accepte pas la trêve
-
Sebastian Coe critique le système d'élection du président du CIO
-
Allemagne: la voie est libre pour le plan d'investissements géant de Merz
-
La Bourse de Paris en hausse, portée par le plan d'investissement allemand
-
Départ imminent de la mission devant permettre le retour des astronautes coincés dans l'ISS
-
Jour de potentiel "shutdown" budgétaire aux Etats-Unis
-
Football: un groupe de socios de l'AS Saint-Etienne dénonce la menace de dissolution de groupes de supporters
-
Procès en diffamation d'un journaliste du Point: Raquel Garrido et Alexis Corbière dénoncent un travail "bâclé"
-
Le nouveau Nutri-Score validé, après des dissensions gouvernementales
-
Gaza: le Hamas dit être prêt à libérer un otage, Israël crie à la "manipulation"
-
Conflit dans l'est de la RDC: extraction suspendue dans la 3e mine d'étain au monde
-
Des stars du foot soutiennent le pape hospitalisé depuis un mois
-
Ukraine: Trump appelle Poutine à la clémence, le président russe réservé à l'idée d'une trêve
-
Paris-Nice: Pedersen et Visma brillent sous le déluge
-
Conflit sur la succession de Claude Berri: sept personnes mises en examen dont Darius Langmann et Nathalie Rheims
-
L'ex-banquier Mark Carney, atypique nouveau Premier ministre canadien
-
Ski: un podium pour les Bleues, grâce à Romane Miradoli à La Thuile
-
L'ex-président philippin Duterte comparaît devant la CPI, mais en visioconférence
-
Extension de la chasse au cerf: le gouvernement n'a "pas tranché"
-
De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant "tous les deux jours"
-
Première visite de druzes syriens en Israël depuis cinquante ans
-
Angleterre: Tuchel veut s'inspirer de la Premier League, pas "imiter" les autres
-
Au Mipim, les investisseurs courtisés pour réinvestir dans le logement
-
Un néonazi russe condamné à la pérpétuité en Finlande pour des crimes de guerre en Ukraine

"Pink", nouveau visage de l'évolution humaine en Europe
Le plus ancien visage connu dans l'Ouest de l'Europe est désormais celui d'un fossile vieux d'au moins 1,1 million d'années, surnommé "Pink", découvert dans un gouffre espagnol et présenté mercredi dans la revue Nature.
Cette étude "introduit un nouvel acteur dans l'histoire de l'évolution humaine en Europe", a dit sa première autrice, Rosa Huguet, de l'Université espagnole de Tarragona, dans un point de presse.
Jusqu'ici le plus ancien représentant de l'espèce humaine dans l'Ouest de l'Europe, daté entre 800.000 et 900.000 ans, était Homo antecessor, découvert dans la Sierra espagnole de l'Atapuerca.
L'endroit situé au nord de l'Espagne abrite au moins dix sites archéologiques exceptionnels. Et c'est à moins de 250 mètres d'Homo antecessor qu'une équipe espagnole a découvert ATE7-1.
À savoir la partie du maxillaire supérieur et de l'os zygomatique gauches d'un individu adulte. Agrémenté des restes de racine d'une molaire.
Un trésor en considérant qu'on ne disposait jusque-là pour les premiers arrivants en Europe de l'Ouest que de la seule molaire de lait d'un individu, et des phalange et fragment de mâchoire inférieure d'un autre.
- Surnom "Pink" -
ATE7-1, affublé du surnom "Pink" (rose) par ses découvreurs, gisait dans une couche géologique profonde du Sima del Elefante, le gouffre de l'éléphant. Fouillée à plus de seize mètres, cette masse de limons et de boues rouges permet de le dater entre 1,1 et 1,4 million d'années.
Jusqu'à sa découverte, il fallait se déplacer loin vers l'Est de l'Europe, dans l'actuelle Géorgie, et remonter à 1,8 million d'années, pour trouver Homo georgicus, l'Homme de Dmanissi.
Le premier représentant européen du genre Homo en dehors d'Afrique, réputée être le berceau de l'humanité. Bien avant l'apparition d'Homo sapiens, l'Homme moderne, il y a environ 300.000 ans.
Une reconstruction faciale à l'aide d'outils d'imagerie en 3D révèle le visage remarquable de "Pink".
Là où Homo antecessor a "un visage très moderne, similaire à celui de notre espèce Homo sapiens, qui est vertical et plat", celui d'ATE7-1 est "plus projeté en avant, et plus robuste", a expliqué María Martinón-Torres, directrice du Centre national espagnol d'évolution humaine.
Pour autant, il ne partage pas toutes les caractéristiques d'une autre lignée célèbre et plus ancienne issue du continent africain, Homo erectus.
D'où le choix de ses découvreurs de le baptiser Homo "affinis" erectus ("affinis" suggérant des traits communs avec erectus, ndlr), explique María Martinón-Torres. Dans le doute, c'"est la proposition la plus honnête que nous puissions faire", dit-elle.
Impossible à ce stade de déterminer le sexe, et encore moins l'âge de "Pink". En revanche, avec trois petits outils de pierre, des os d'animaux visiblement marqués de striures, et de nombreux indices paléobotaniques, l'équipe a une bonne idée de l'environnement dans lequel il évoluait.
Un paysage de forêt humide, avec une végétation de type méditerranéen, riche en volatiles, rongeurs et macaques, chevaux et bovidés, et même quelques bisons et hippopotames. Évoluant sous un climat plus tempéré qu'aujourd'hui.
- Une place dans l'histoire -
Atapuerca "était probablement un corridor naturel de faune avec des ressources en eau, un endroit donc idéal pour l'établissement d'hominines", selon Rosa Huguet.
La découverte de "Pink" soutient selon l'équipe espagnole l'hypothèse d'un peuplement du continent européen de l'Est vers l'Ouest par les premiers hominines il y a au moins 1,4 million d'années.
Tout indique qu'ils venaient "de quelque part dans l'Est de l'Europe", selon María Martinón-Torres. Et occupent désormais "une place dans l'histoire de l'évolution humaine" entre l'Homme de Dmanissi et Homo antecessor.
La question étant de savoir si "Pink" a survécu au "goulet d'étranglement" démographique, qui aurait vu chuter les populations il y a environ 900.000 ans, à la faveur de sévères épisodes glaciaires.
Le paléoanthropologue espagnol José Maria Bermúdez de Castro juge "personnellement" peu probable que cette lignée ait survécu pour côtoyer ensuite celle d'Homo antecessor: "Je pense qu'Homo affinis erectus a disparu".
Autant d'hypothèses qui nourriront les recherches à venir. L'équipe n'étant pas arrivée au fond du gouffre de l'éléphant. Ni de ceux qui l'entourent.
Th.Gonzalez--AT