Arizona Tribune - Centre national du cinéma: Dominique Boutonnat reconduit à sa tête, malgré sa mise en examen

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Centre national du cinéma: Dominique Boutonnat reconduit à sa tête, malgré sa mise en examen
Centre national du cinéma: Dominique Boutonnat reconduit à sa tête, malgré sa mise en examen / Photo: Ludovic MARIN - POOL/AFP/Archives

Centre national du cinéma: Dominique Boutonnat reconduit à sa tête, malgré sa mise en examen

Dominique Boutonnat a été reconduit à la tête du Centre national du cinéma (CNC) à l'issue du Conseil des ministres mercredi, malgré un bilan critiqué par certains cinéastes et une mise en examen après des accusations d'agression sexuelle qu'il conteste.

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Le 25 avril, le parquet de Nanterre avait requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de Dominique Boutonnat, 52 ans, pour agression sexuelle sur son filleul, avec qui il n'a pas de lien familial.

Interrogée sur ce point en juin, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait estimé que "la présomption d'innocence prévaut" et salué le bilan de M. Boutonnat.

En octobre 2020, une plainte avait été déposée par ce jeune homme d'une vingtaine d'années, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce. La mise en examen est intervenue en février 2021.

Lors d'un entretien au journal Le Parisien, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait milité en juin pour sa reconduction: "Il est mis en examen, pas condamné".

Elle avait également défendu son bilan: "Il est le patron d’un CNC qui a fait face à la crise et qui, par ailleurs, a été pionnier sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes".

Aucune jurisprudence n'oblige la mise en retrait ou la démission d'un fonctionnaire mis en examen. Mais ces accusations pèsent sur ce producteur de cinéma connu, dans un contexte déjà tendu après la non reconduction, dans le remaniement post-législatives, du ministre des Solidarités Damien Abad, visé par une enquête à la suite d'une plainte pour tentative de viol.

En outre, plusieurs réalisateurs, dont Jacques Audiard et Pierre Salvadori, réunis au sein de la SRF (Société des réalisateurs de films), ont récemment critiqué la politique "ouvertement libérale et trop souvent court-termiste" du président du CNC.

La nomination, il y a trois ans, de ce donateur de la campagne électorale d'Emmanuel Macron était déjà mal passée dans un milieu inquiet de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, mettant en danger le cinéma d'auteur.

W.Morales--AT