- Le quotidien régional Ouest-France suspend ses publications sur X
- Tarifs réglementés: de l'électricité dans l'air
- Brésil: des militaires arrêtés pour un projet présumé d'assassiner Lula en 2022
- La Bourse de Paris rattrapée par la guerre en Ukraine
- Géorgie : nouvelle manifestation, la présidente veut l'annulation des législatives
- Les Bourses européennes terminent dans le rouge, nerveuses à cause de l'Ukraine
- Agriculteurs: depuis son fief agenais, la Coordination rurale repart en campagne
- Espagne: de retour dans les zones sinistrées par les inondations, le roi et la reine chaleureusement accueillis
- Au G20, Lula appelle à ne pas relâcher les efforts sur le climat
- Dérapage budgétaire: la guerre est déclarée entre le Sénat et l'ex-majorité
- L'Otan mène son plus grand exercice dans l'Arctique, sous le nez de la Russie
- Au Congrès américain, une républicaine veut bloquer l'accès aux toilettes pour une élue transgenre
- Des milliers d'agriculteurs à Londres contre un projet de taxe sur la succession
- L'Ukraine tire des ATACMS contre la Russie, Moscou promet une réponse
- Le groupe de crèches privées People & Baby de nouveau dans la tourmente
- Le roi et la reine d'Espagne applaudis à leur retour dans les zones touchées par les inondations
- Enquête suédoise pour "sabotage" après la rupture de deux câbles en mer Baltique
- Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
- Accident de télécabine à Val Thorens, huit blessés dont deux graves
- Avec l'A9 paralysée, la colère agricole s'étend à la frontière espagnole
- Après le G20, les négociations de la COP29 entrent dans le dur
- La Coordination rurale en congrès pour "renverser le pouvoir de la FNSEA"
- La délinquance environnementale dans le viseur des maires
- Une solution pour arrêter la guerre Israël-Hezbollah "à portée de main", dit un émissaire américain au Liban
- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu le 26 novembre à l'Assemblée
- Un universitaire, des juristes et une journaliste parmi les condamnés à Hong Kong
- Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent sur le marché
- Dérapage budgétaire: le Sénat fustige "l'irresponsabilité" des anciens gouvernants
- Dans l'est de l'Ukraine, l'étau se resserre sur les derniers civils
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", plaide Gisèle Pelicot
- Thyssenkrupp peaufine sa réorganisation après une nouvelle perte annuelle
- Federer à Nadal: "Secrètement, je crois que j'aimais tout ça"
- Carnet de bord du Vendée Globe: "Tout s'arrange" pour Samantha Davies
- Soupçons de "guerre hybride" russe après des dommages sur des câbles en mer Baltique
- XV de France: Paul Boudehent, un troisième ligne au premier plan
- RDC: le mausolée qui abrite la dent du martyr de l'indépendance Lumumba vandalisé
- Le gendarme de l'énergie recommande le maintien des tarifs réglementés de l'électricité
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", demande Gisèle Pelicot
- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu prochainement au Parlement
- Pauvreté: les Restos du coeur démarrent leur 40e campagne, tournée vers les familles
- Inde: l'Etat du Manipur en situation de quasi-guerre civile
- Câbles endommagés en mer Baltique : Berlin évoque un "sabotage"
- Prison ferme pour 45 militants prodémocratie de Hong Kong condamnés pour "subversion"
- Tennis de table: avec les "Finals", les Lebrun referment leur folle année
- Le chanteur Slimane visé par une seconde plainte, cette fois pour agression sexuelle
- Mercosur: le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d'un vote
- Somalie: l'opposant "Irro" élu président de la région sécessionniste du Somaliland
- Coup d'envoi de la 40ème campagne des Restos du coeur
- Philippines: des milliers de maisons inondées dans les crues liées au typhon Man-yi
- Hong Kong: prison ferme pour 45 militants prodémocratie condamnés pour "subversion"
Au Brésil, une constellation de stars dans la cybercampagne présidentielle
Agrippant une barre de pole dance, le regard sensuel, la pop star brésilienne Anitta, vêtue d'un collant rouge vif ultra-moulant, appelle ses 60 millions d'abonnés sur Instagram à voter Lula.
Dans une campagne à couteaux tirés pour l'élection de dimanche, de plus en plus de vedettes du show business affichent ouvertement sur les réseaux sociaux leur préférence entre les deux favoris, l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) et le chef d'Etat d'extrême droite Jair Bolsonaro.
La liste des artistes qui souhaitent le retour au pouvoir de Lula est aussi longue qu'éclectique.
On retrouve aussi bien des vedettes de la pop ou du funk, comme Anitta, mais aussi Ludmilla ou Luisa Sonza, que des rappeurs comme Emicida et des monstres sacrés de la chanson brésilienne, tels Caetano Veloso, Gilberto Gil ou Chico Buarque.
Côté Bolsonaro, les soutiens célèbres sont issus pour la plupart du sertanejo, sorte de musique country à la sauce brésilienne, avec d'immenses stars comme Gusttavo Lima, méconnu à l'étranger, mais extrêmement populaire dans son pays.
- "Dieu, famille, patrie" -
"Il y a un sentiment de défiance envers la politique. Mais quand une célébrité dit qu'elle va voter pour un candidat sur les réseaux, elle arrive à toucher ses fans d'une façon plus personnelle, effaçant ce sentiment de défiance", dit à l'AFP Issaaf Karhawi, chercheuse spécialiste des réseaux sociaux à l'Université de Sao Paulo (USP).
Pour Paulo César Gomes, historien à l'Université fédérale Fluminense, "l'engagement d'artistes à gauche existe de longue date, notamment avec ceux qui s'opposaient à la dictature militaire", comme les musiciens "tropicalistes" Caetano Veloso ou Gilberto Gil, exilés durant les années de plomb.
"Mais le fait de voir des chanteurs soutenir l'extrême droite est beaucoup plus récent. Cela remonte aux manifestations de masse de 2013, contre la présidente de gauche Dilma Rousseff, et à la mobilisation pour sa destitution en 2016", précise-t-il.
Gusttavo Lima, 33 ans, qui a plus de 44 millions d'abonnés sur Instagram, avait déjà déclaré son soutien à Jair Bolsonaro et sa politique pro-armes lors de la campagne de 2018, avec une vidéo dans laquelle on le voyait tirer avec un puissant fusil d'assaut.
Plus récemment, lors d'un concert à Brasilia, il s'est lancé dans une diatribe contre le "communisme" incarné selon lui par Lula et a défendu les valeurs bolsonaristes "Dieu, famille, patrie".
- Hollywood s'en mêle -
Ces soutiens peuvent-il se traduire en voix? "C'est difficile à mesurer, mais les chiffres montrent par exemple qu'un grand nombre de jeunes se sont inscrits sur les listes électorales, après une intense campagne en ce sens d'artistes de renom sur les réseaux", explique Issaff Karhawi.
Anitta, première chanteuse brésilienne à atteindre le top du hit-parade de Spotify, a notamment dit sur ses réseaux qu'elle ne poserait pour des photos avec des fans que s'ils étaient inscrits pour voter le 2 octobre.
Un appel relayé par l'acteur américain Leonardo Di Caprio, qui critique régulièrement le président Bolsonaro sur les réseaux sociaux, l'accusant de détruire l'Amazonie, tout comme le comédien Mark Ruffalo.
Des critiques auxquelles le chef de l'Etat répond du tac au tac, avec des messages pleins d'ironie et rédigés en anglais, alors qu'il ne parle que le portugais.
"La campagne de Bolsonaro se nourrit de ces attaques pour galvaniser ses partisans. Le rejet d'une artiste hyper-sexualisée telle Anitta peut être une bonne chose pour lui, pour renforcer sa position de défenseur des moeurs traditionnelles", estime Thiago Soares, qui coordonne un groupe de recherches sur la culture pop à l'université du Pernambouc.
"Les chanteurs de sertanejo s'adressent aux habitants de zones rurales qui vivent de l'agronégoce, des bastions conservateurs et pro-Bolsonaro, contrairement à Anitta ou Ludmilla, qui représentent la culture des favelas", quartiers pauvres des grandes métropoles.
Les artistes pro-Lula tentent tout de même de marcher sur les plate-bandes bolsonaristes. Lors de son concert au méga-festival Rock in Rio à la mi-septembre, Ludmilla s'est présentée avec un maillot jaune et vert, les couleurs du Brésil, symbole que se sont approprié depuis des années les partisans du président d'extrême droite.
De nombreuses célébrités ont par ailleurs adhéré à la campagne en faveur du vote utile pour faire élire Lula dès le premier tour, comme Caetano Veloso, qui auparavant soutenait Ciro Gomes (centre gauche), crédité de 7% des intentions de vote.
Y.Baker--AT