- A Davos, l'UE se dit pragmatique face à Trump et tend la main à la Chine
- Open d'Australie: Sabalenka rejoint Badosa, Zverev aussi en demies avant le choc Djokovic-Alcaraz
- Norvège: l'énorme fonds souverain demande aux entreprises de respecter le bien-être animal
- La Bourse de Paris accueille prudemment les premières annonces de Trump
- Le lagon de Mayotte, trésor mondial, endommagé par Chido
- Face au retrait climatique de Trump, des pays veulent garder le cap
- Mexique et Canada, premières cibles de la guerre commerciale de Trump 2.0, la Chine espère une coopération
- Trump signe un décret pour retirer les Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé
- Accusé de "salut nazi", Musk ironise en suggérant de "meilleurs coups tordus"
- TikTok: Trump reporte de 75 jours l'application de la loi d'interdiction
- Des infirmières de pratique avancée peuvent recevoir les patients directement
- Le gouvernement taliban annonce un échange de prisonniers avec les Etats-Unis
- Open d'Australie: Elina Svitolina, l'Ukraine au cœur et le combat dans le sang
- Corée du Sud: le président suspendu Yoon se défend lors de son procès en destitution
- Hand/Mondial-2025: Hongrie-France, marqué au fer rouge
- Ligue des champions: Lille à Liverpool pour son plus grand défi
- C1: le Paris SG en danger contre Manchester City, Brest et Lille à un pas de la qualification
- NBA: Boston accable Golden State, les Cavs plombent les Suns
- A Davos, l'Europe et la Chine en attendant Trump
- Open d'Australie: Badosa surprend Gauff, Zverev aussi en demi-finale avant le choc Djokovic-Alcaraz
- Pied au plancher, Trump entame son deuxième jour de mandat
- Troisième jour de trêve à Gaza, Trump doute qu'elle tienne
- Corée du Sud: le président suspendu Yoon assiste à une audience de son procès en destitution
- "Quelle sensation formidable!" Trump retrouve la Maison Blanche
- Open d'Australie: Badosa surprend Gauff avant le choc Djokovic-Alcaraz
- Affaire Karachi: décision en appel dans le volet financier
- Trump enclenche une nouvelle sortie avec fracas de l'accord de Paris sur le climat
- Face à Trump et Musk, les eurodéputés cherchent un cap
- Trump jure de reprendre le canal de Panama et replace Cuba sur sa liste noire
- Corée du Sud: le président suspendu Yoon va se présenter à son procès en destitution
- Mexique et Canada, premières cibles de la guerre commerciale de Trump 2.0
- Donald Trump investi: "C'est l'Histoire", exultent ses partisans
- Trump, sûr de sa force, promet un "âge d'or" américain
- Colombie: violences entre guérillas, 20.000 déplacés, le président décrète l'état d'urgence
- Armée à la frontière, droit d'asile et du sol attaqué: Trump lance son offensive anti-immigration
- Cinq semaines après Chido, les députés examinent la loi d'urgence pour reconstruire Mayotte
- Melania Trump énigmatique jusqu'au chapeau
- Première décision de Trump: les migrants en pleurs à la frontière
- Les députés débutent l'examen de la loi d'urgence pour Mayotte
- Trump jure de reprendre le canal de Panama
- Donald Trump président : À Washington, "la fierté" de ses partisans
- Armée à la frontière, attaque du droit d'asile et du droit du sol: Trump lance sa vaste offensive anti-immigration
- Donald Trump promet de passer à l'offensive sur les droits de douane
- Charente-Maritime: démolition actée d'un phare menacé par l'érosion côtière
- Trump, dans un élan nationaliste, promet un "âge d'or" américain
- Armée à la frontière, attaque du droit d'asile et du droit du sol: Trump lance une vaste offensive anti-immigration
- NBA: A Nanterre, Wemby débute sa folle semaine
- Le gratin de la tech aux premiers rangs de l'investiture de Trump
- Trump devient le 47e président des Etats-Unis et leur promet un "âge d'or"
- Brésil: Lula se dit "complètement rétabli" de son opération à la tête
En Espagne, avorter reste un droit semé d'embûches
Objection de conscience massive des médecins, mouvements anti-IVG très actifs et autorisation parentale pour les mineures: en Espagne, faciliter l'accès à l'avortement reste un combat que gouvernement de gauche et féministes espèrent gagner.
"En décembre 2020, ma poche des eaux s'est rompue. Je n'avais plus de liquide amniotique et le pronostic vital (du foetus) était très mauvais", raconte à l'AFP Marta Vigara.
Enceinte de 17 semaines, cette gériatre de 37 ans se retrouve alors contrainte de procéder à un avortement thérapeutique urgent mais se heurte à un mur dans l'hôpital public madrilène où elle travaille, le Clinico San Carlos.
Ses confrères gynécologues lui affirment alors qu'ils ne peuvent pas pratiquer d'interruption volontaire de grossesse (IVG) "tant qu'il y a un rythme cardiaque fœtal" et la renvoient vers des cliniques privées.
"Je suis arrivée à la clinique en saignant, probablement à cause d'un décollement du placenta", dénonce-t-elle, dans son appartement à Madrid.
Elle apprendra plus tard, de l'Ordre des médecins, que tous les praticiens du service de gynécologie de cet hôpital, l'un des plus grands d'Espagne, sont déclarés objecteurs de conscience contre l'avortement depuis 2009.
Une situation fréquente dans le secteur public qui compte une "majorité" de gynécologues-obstétriciens objecteurs de conscience, reconnaît l'Ordre des médecins, alors qu'il n'existe aucun registre officiel les recensant.
Ce qui explique que 84,5% des IVG soient réalisées dans le privé, où elles sont couvertes par la sécurité sociale, selon des chiffres officiels de 2020.
Dans certaines zones, des femmes doivent donc parcourir des centaines de kilomètres pour avorter face au manque de service public et à l'absence de clinique spécialisée à proximité.
Huit des 50 provinces du pays n'ont recensé aucun avortement depuis sa dépénalisation en 1985, dénonce le gouvernement de gauche, qui veut légiférer cette année pour garantir un minimum d'accès à l'IVG dans le public, l'un des thèmes qui sera au centre de la manifestation féministe du 8 mars.
- "Ambulance" anti-avortement -
Depuis dix ans, le psychiatre Jesus Poveda vient régulièrement avec son équipe de "sauveteurs" devant la clinique Dator à Madrid, l'une des plus grandes du pays pour les IVG, afin de dissuader les femmes d'avorter.
"Interpellant directement" les patientes, il leur propose de monter dans son "ambulance", une petite fourgonnette équipée d'un échographe afin de "leur montrer que c'est un être vivant", explique ce professeur à l'Université autonome de Madrid.
Des manifestations qu'une proposition de loi vise actuellement à pénaliser, en les qualifiant de "harcèlement".
Ce texte, dont les socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez sont à l'origine, a été adopté début février en première lecture par la Chambre des députés.
Pas de quoi décourager le Dr Poveda. "Nous allons continuer à venir", assure-t-il, se disant déterminé à "contourner la loi" si elle est définitivement adoptée.
Signe que les mouvements anti-IVG sont très actifs, l'Association des propagandistes catholiques (ACdP) a déployé en janvier 260 panneaux dans 33 villes, et notamment dans le métro de Madrid, avec le slogan "Prier devant une clinique qui pratique l'avortement, c'est génial".
- Autorisation parentale pour les mineures -
L'avortement a été dépénalisé en Espagne en 1985 mais pour trois motifs uniquement: viol, "risque grave" pour la femme et malformation fœtale.
Ce n'est qu'en 2010 que ce pays à forte tradition catholique a légalisé l'IVG sans justification médicale jusqu'à la 14ème semaine de grossesse.
En 2015, la droite, alors au pouvoir, voulait revenir à la loi de 1985. Rétropédalant finalement face aux levées de boucliers, dans un pays souvent à la pointe en matière de féminisme, elle avait tout de même réformé la législation pour obliger les mineures de 16 et 17 ans à fournir une autorisation parentale.
Une obligation - existant dans la plupart des pays européens à l'exception notamment de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni - que l'exécutif espagnol veut aujourd'hui abroger.
La loi permet à "ces jeunes (...) de décider librement de se soumettre à une opération" d'un autre type comportant un risque vital, "mais on exige le consentement de leur parents" pour l'IVG, s'est indigné fin février la ministre de l'Égalité, Irene Montero.
De son côté, Marta Vigara espère que "les choses vont changer" car "quand on te renvoie" vers une clinique pour avorter, "tu te sens stigmatisée, comme si tu avais fait quelque chose de mal (...) Je me suis sentie coupable et misérable".
O.Gutierrez--AT