- Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, efforts accrus pour un cessez-le-feu
- "Un après Mazan" : nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes
- Allemagne : Olaf Scholz se lance dans la bataille pour un second mandat
- Afrique du Sud: la gestion délicate des babouins envahissants au Cap
- Roumanie: après la secousse présidentielle, l'extrême droite met le cap sur les législatives
- Vent violent: le Rhône et la Loire toujours en vigilance orange
- Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feu
- Soumission chimique: des kits de détection remboursés à titre expérimental, annonce Barnier
- Wall Street ouvre en hausse, soulagée par la désignation de Bessent au Trésor
- Moyen-Orient et Ukraine au menu d'une réunion du G7 en Italie
- Echecs: victoire surprise de Ding contre Gukesh en entame du championnat du monde
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie, un membre d'équipage espagnol tué
- Grèce: deux naufrages de migrants font neuf morts dont six mineurs
- "Jusqu'à mon dernier souffle": le combat d'une mère turque contre les féminicides
- La Russie et l'Ukraine échangent des frappes de drones et de missiles en pleine escalade
- Allemagne : Olaf Scholz désigné candidat à sa propre succession, malgré les sondages
- Géorgie: la légitimité du nouveau Parlement contestée après les législatives
- Le Pen ferme sur sa menace de censure après sa rencontre avec Barnier
- Vent violent: sept départements du centre-est toujours en vigilance orange lundi
- Nouvelles frappes israéliennes au Liban, pressions internationales pour une trêve
- Pour la saison 2 de "Squid Game", parties géantes sur les Champs-Elysées dimanche avec Inoxtag
- Niveaux de chaleur nocturne "exceptionnels" dimanche, notamment dans le Sud-Ouest
- Pollution plastique: les négociations ne peuvent pas échouer, selon la cheffe de l'ONU environnement
- C1: Vinicius Jr forfait pour le déplacement du Real Madrid à Liverpool mercredi
- Sénégal: la France s'est évertuée à occulter le massacre de Thiaroye, dit un historien
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie, un mort
- Grèce: huit morts dont 6 mineurs dans le naufrage d'une embarcation de migrants (garde-côtes)
- Plainte facilitée, soumission chimique: de nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes
- Budgets: l'entretien entre Barnier et Le Pen vire au dialogue de sourds
- Philippines: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Philippine: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- La directive CSRD, "délire bureaucratique" pour le directeur général de BNP Paribas
- Géorgie: première session du nouveau Parlement après les législatives contestées
- Séisme électoral en Roumanie: un prorusse contre une novice au second tour de la présidentielle
- La Bourse de Paris monte, les investisseurs optimistes
- Afrique du Sud: poursuite des arrestations à la sortie d'un puits de mine clandestin
- Budgets: Barnier entame avec Le Pen ses entretiens avec ses opposants
- Arrêté en Algérie, Boualem Sansal "verra un procureur aujourd'hui", selon son avocat
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie faisant au moins un mort (pompiers)
- Vente d'armes à l'Ukraine: l'ONU dénonce la "menace renouvelée" des mines antipersonnel
- Atos: négociations exclusives avec l'Etat français en vue de lui céder des activités stratégiques
- NBA: Boston domine Minnesota, Butler brille avec Miami
- A un mois du Jubilé 2025, Rome transformée en un vaste chantier
- En Israël, des volontaires du 7-Octobre pansent leurs bleus à l'âme
- Une femme tuée par un proche toutes les 10 minutes dans le monde
- A69: la justice examine une possible suspension du chantier
- Tri des déchets: les Français progressent sur le plastique, mais restent loin de l'objectif européen
- La CNTR, superviseur du titre-restaurant, redoute la suppression du dispositif
- Les ânes de Gaza au secours des habitants pour survivre à la guerre
"Jusqu'à mon dernier souffle": le combat d'une mère turque contre les féminicides
La vie de Filiz Demiral a basculé un jour d'août 2020. Par téléphone, un policier lui annonce que sa fille Ceyda, tout juste 20 ans, a été retrouvée morte. Un suicide, pense d'abord la police turque.
Filiz Demiral refuse d'y croire et, très vite, les faits émergent: sa fille est morte sous les coups d'un homme rencontré en ligne, auprès duquel elle souhaitait adopter un chien.
"Son bras était presque entièrement sectionné et elle avait cinq plaies profondes à la gorge, à la mâchoire et sur d'autres parties du corps", raconte quatre ans plus tard à l'AFP cette mère âgée de 47 ans, la voix tremblante de douleur et de colère.
Dimanche, Filiz Demiral s'est jointe à une manifestation organisée à Istanbul à la veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, aux côtés d'autres proches de femmes tuées, dans un pays où 327 féminicides ont déjà été recensés par des associations en 2024, dont 49 rien qu'en octobre.
L'enquête a montré que sa fille a été tuée après qu'elle eut repoussé des avances, et la justice, après avoir condamné le meurtrier à 24 années de prison, a réduit sa peine de moitié, arguant de circonstances atténuantes, déplore Filiz Demiral.
"Refuser un rapport sexuel a été considéré comme une raison pour tuer", s'étrangle la mère, qui a fait appel de la décision et s'est promise de porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme si nécessaire.
"Il n'y a rien qui dissuade", affirme-t-elle, regrettant que certaines décisions de justice ne soient "pas correctement appliquées". "Cela encourage les hommes. Ils tuent au moindre coup de colère", fulmine-t-elle en rappelant que le meurtrier de sa fille avait déjà été condamné pour violences.
- "Vivre librement" -
Lors de la manifestation de dimanche à Istanbul, des participantes ont brandi des photos de leurs filles assassinées, sous le regard de nombreux policiers qui les ont empêchées de défiler.
D'autres tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit: "Si je +tombe d'un balcon+, n'y croyez pas: j'aime la vie", une allusion aux morts parfois classées comme accidents ou suicides mais que familles et associations féministes considèrent comme de potentiels féminicides.
Le gouvernement turc, qui a dénoncé en 2021 la Convention dite d'Istanbul qui impose de poursuivre les auteurs de violences contre les femmes, arguant que son propre arsenal législatif suffit à les protéger, ne publie pas de statistiques sur les féminicides, laissant cette tâche aux organisations féministes.
"Les féminicides que nous recensons dans les journaux ne concernent que les morts évidentes, pas les décès suspects ni les suicides, dont le nombre reste inconnu", explique Leyla Soydinç, volontaire de l'association féministe Mor Çati.
"Nous avons interpellé le gouvernement mais il refuse de répondre", ajoute la militante, dont l'association dispose d'un foyer d'accueil à Istanbul pour les femmes fuyant les violences qu'elles subissent chez elles.
"La Turquie n'offre pas de protection suffisante. C'est pourquoi nous apprenons aux femmes à anticiper le risque de violence", développe-t-elle, reprochant à la police de tenter parfois des médiations entre les maris violents et leurs femmes venues chercher secours.
"Cette impunité a légitimé la violence contre les femmes et a provoqué une hausse des féminicides", affirme Bahar Uluçay, une des participantes à la marche organisée dimanche à Istanbul, qui dit avoir déjà été interpellée par le passé pour avoir manifesté contre les féminicides.
"Nous continuerons à manifester jusqu'à ce que nous puissions vivre librement, jusqu'à ce que les criminels soient punis. Et je crois que nous gagnerons cette lutte pour les droits", assure la militante, âgée de 27 ans.
Filiz Demiral est elle aussi bien décidée à mener jusqu'au bout son "combat pour la justice".
"Je me bats pour les autres femmes. Je suis déterminée à le faire jusqu'à mon dernier souffle."
A.Anderson--AT