- Ski: Brignone sans rivale dans le super-G de Cortina d'Ampezzo
- Travailler au musée de l'ex-camp nazi d'Auschwitz, une mission quotidienne pour la mémoire
- Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français
- La pandémie? Cinq ans après, Wuhan a tourné la page
- Aux sources du Covid-19: fuite d'un laboratoire ou origine naturelle?
- Open d'Australie: Alcaraz attend Djokovic en quarts, Zverev y est déjà
- Open d’Australie: Humbert cale à nouveau en huitièmes en Grand Chelem
- Magnats de la tech, figures d'extrême droite et Village People pour l'investiture de Trump
- A Los Angeles, les retrouvailles émouvantes avec les animaux sauvés des incendies
- Raids israéliens meurtriers à Gaza, la trêve avec le Hamas retardée
- Open d'Australie: Alcaraz attend Djokovic en quarts, Sabalenka et Gauff aussi qualifiées
- Aux Etats-Unis, les adeptes du télétravail ne veulent pas revenir en arrière
- Open d'Australie: Eva Lys, l'éclosion d'une "lucky loser"
- L'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hamas retardée
- Open d'Australie: Monfils, un travail physique acharné pour une longévité hors normes
- Dans l'Aude, les pompiers manient le feu l'hiver pour limiter les incendies en été
- Cyclisme: la Suissesse Noemi Ruegg remporte le Tour Down Under
- Incertitudes de dernière minute sur l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hamas
- Corée du Sud: le tribunal responsable du maintien de Yoon en détention pris d'assaut dans la nuit
- TikTok rend inaccessible son réseau social aux Etats-Unis mais compte sur "une solution" Trump
- Une trêve attendue à Gaza à 06H30 GMT, après 15 mois de guerre
- Trump est à Washington, avant d'être investi lundi 47e président américain
- TikTok va se débrancher dimanche, faute de solution politique
- TikTok menace de se débrancher dimanche, faute de solution politique
- Espagne: le Barça à nouveau piégé à Getafe, fin de série pour l'Atlético
- Ligue 1: Avant de jouer son destin européen, Paris garde ses aises en championnat
- Italie: Naples prend le large, la Juventus assomme l'AC Milan
- Ukraine: six morts, dont trois à Kiev, dans des attaques russe
- Angleterre: Arsenal lâche des points, Liverpool lâche les chevaux
- Gaza: Netanyahu promet de ramener "tous les otages" à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve
- Champions Cup: Clermont bat Bristol sur le fil et se glisse en 8e
- L'homme Dolce & Gabbana exalte l'univers glamour de Fellini
- Champions Cup: Clermont bat Bristol sur le fil et est tout proche des 8e
- Angleterre: Nunez sauve Liverpool, Kluivert freine Newcastle
- Ski: le Français Blaise Giezendanner blessé au genou après une chute à Wengen
- Charlie Dalin: "Mon cerveau est encore un peu en mer", après le Vendée Globe
- Liberia: des milliers de personnes aux funérailles de l'ex-chef de guerre Prince Johnson
- "HelloQuitteX": un collectif français facilite l'exode des utilisateurs de X
- Ukraine: trois morts à Kiev dans une attaque russe
- Descente de Wengen: nouveau doublé suisse, Odermatt en majesté
- A Rome, une "vente à l'aveugle" de colis fait recette
- L'accord de trêve à Gaza doit entrer en vigueur dimanche matin
- Ski: Odermatt remporte la descente de Wengen, nouveau doublé suisse
- Biathlon: le Norvégien Johannes Boe, N.1 mondial, mettra fin à sa carrière en mars
- En Autriche, Herbert Kickl prône "l'asile zéro"
- Ski: le Français Blaise Giezendanner hélitreuillé après une chute à Wengen
- Ski: Goggia reine dans son royaume de Cortina, Vonn détrônée
- L'accord de trêve à Gaza doit entrer en vigueur dimanche à 06H30 GMT
- Le fondateur de Telegram a reconnu devant les juges "la gravité des faits" reprochés à la messagerie
- Ski: Goggia survole la descente de Cortina d'Ampezzo, Vonn distancée
Dans les mines du Panchir, reconversion forcée pour les bannis du régime taliban
Par un froid mordant à plus de 3.000 m d'altitude, Mohammad Israr Muradi gratte la terre avec un peu d'eau et un tamis improvisé. S'il a de la chance, l'ancien policier trouvera quelques miettes d'émeraude qu'il revendra pour une poignée d'afghanis.
Comme lui, ils sont des dizaines à se précipiter, chaque fois qu'un trolley rempli de roches ressort d'un des innombrables puits s'enfonçant dans cette montagne de la vallée de Mikeni, dans le Panchir, environ 130 kilomètres au nord-est de Kaboul.
Comme nombre d'anciens policiers et militaires, il s'est brusquement retrouvé sans travail à l'arrivée au pouvoir des talibans, mi-août, après la chute de l'ancien gouvernement soutenu par les Etats-Unis.
Mohammad Israr Muradi a alors investi quelques milliers d'afghanis et tenté sa chance comme vendeur ambulant de vêtements d'occasion à Kaboul.
Mais "ça n'a pas marché" et sans argent, il a été "forcé" de rejoindre la mine où, comme tous les nouveaux venus, il se contente du travail le plus ingrat et le moins bien payé.
- Creusés à l'explosif -
Si la présence d'émeraude dans le Panchir est connue depuis des millénaires, son exploitation sérieuse ne date que des années 1970 et reste largement artisanale, alors que sa qualité et sa pureté est souvent comparée à l'émeraude colombienne, la plus recherchée de la planète.
A Mikeni, comme dans les autres mines de la région, chaque puits est possédé en copropriété par plusieurs dizaines d'associés et exploité par une équipe d'une dizaine de mineurs.
Les puits, qui s'enfoncent parfois sur plus de 500 m, sont creusés à l'explosif. Pour accéder au site depuis le bas de la vallée, il faut grimper via une piste tracée dans la neige, sillonnée par les chevaux et les ânes apportant le nécessaire, de la nourriture aux moteurs des générateurs électriques.
C'est, entre autres, cette difficulté d'accès qui a convaincu Gulabuddin Mohammadi de travailler à Mikeni. De l'armée afghane, où il a servi pendant sept ans, il se souvient que c'était "un très bon job" payé 35.000 afghanis (295 euros au taux actuel) par mois.
A la mine, en comparaison, "on est traité comme du bétail" soupire l'homme de 27 ans, avant d'énumérer: "Nous n'avons pas de vrai endroit où vivre, nous sommes sous des tentes. On n'a pas d'eau, pas de feu, pas de clinique si on tombe malade".
Mais Gulabuddin Mohammadi n'avait pas le choix: "J'ai la responsabilité de nourrir les 25 membres de ma famille".
Selon lui, de nombreux autres anciens soldats ou policiers sont venus travailler là, ne sachant pas très bien quelle allait être l'attitude des nouveaux maîtres du pays à leur égard.
A leur retour au pouvoir, ceux-ci avaient décrété une amnistie générale, mais plusieurs ONG ont depuis fait état de l'exécution ou de la disparition d'anciens membres des forces de sécurité.
- Inspection des mains -
Les talibans sont bien montés une fois jusqu'à la mine. C'était peu après leur arrivée au pouvoir, se remémore Mohammad Riyah Nizami, un haut gradé de la police de Kaboul ayant travaillé à Mikeni.
"Ils ont rassemblé les travailleurs dans leurs chambres", leur ont examiné les mains pour repérer les nouveaux venus et en ont embarqué une vingtaine qui seront plus tard relâchés, raconte-t-il, expliquant que les talibans cherchaient "des combattants".
Vallée encaissée et difficile d'accès, le Panchir est un bastion historique de la résistance contre les talibans et la dernière région à être tombée sous le contrôle total des islamistes, fin septembre.
Mohammad Riyah Nizami se souvient d'ailleurs du voyage angoissant de Kaboul au Panchir, la "peur d'une incompréhension" aux nombreux barrages où les téléphones des voyageurs étaient inspectés.
Lui a eu de la chance: son travail, trouvé par un ami, consistait à pousser le chariot. Un peu plus de stabilité, 400 afghanis par jour et une petite prime s'ils trouvaient un filon.
Mais dès qu'il l'a pu, rappelé à Kaboul par les talibans ayant besoin de ses connaissances informatiques, il est rentré.
Ce qu'est prêt à faire aussi Mohammad Israr Muradi, alors que les talibans ont dit vouloir rebâtir l'armée et la police afghanes. Pendant des années, son travail était de poursuivre les talibans mais aujourd'hui, confie-t-il, "s'ils me rappellent au travail, j'y vais".
K.Hill--AT