Arizona Tribune - Rebondissement dans l'affaire du petit Emile: ses grands-parents en garde à vue

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Rebondissement dans l'affaire du petit Emile: ses grands-parents en garde à vue
Rebondissement dans l'affaire du petit Emile: ses grands-parents en garde à vue / Photo: CHRISTOPHE SIMON - AFP/Archives

Rebondissement dans l'affaire du petit Emile: ses grands-parents en garde à vue

L'affaire de la disparition du petit Emile Soleil qui avait ému la France entière à l'été 2023 a connu mardi un spectaculaire rebondissement avec le placement en garde à vue de ses deux grands-parents et de deux oncle ou tante du garçonnet.

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"Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d'Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d'homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille", a déclaré le procureur Jean-Luc Blanchon dans un communiqué transmis à l'AFP.

L'avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l'AFP leur placement en garde à vue. "Je n'ai aucun commentaire à faire, je viens de l'apprendre", a-t-elle déclaré.

L'identité des deux autres personnes en garde à vue, oncle ou tante de l'enfant, n'était pas immédiatement connue, mais l'enquête s'est donc brusquement recentrée sur le cercle familial.

Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, rattaché au village du Vernet, perché à 1.200 mètres d'altitude, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de "ratissages judiciaires", aucune trace de l'enfant n'avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.

Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.

Les juges d'instruction, qui pilotent l'enquête à Aix-en-Provence, avaient déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes, notamment des spécialistes de "l'ingénierie scène de crime", des anthropologues et deux équipes cynophiles de recherches de restes humains. Ils avaient pu retrouver des vêtements et un petit bout d'os, dans la même zone.

- Jardinière saisie -

Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l'entrée d'une chapelle du hameau. Le parquet s'était alors refusé à toute confirmation.

"Ces placements en garde à vue s'inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois", a déclaré mardi le procureur.

"Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire", a-t-il ajouté, précisant qu'"une nouvelle communication interviendra à l'issue des actes en cours".

Dix-neuf mois après la disparition d'Emile, des obsèques publiques avaient été célébrées le 8 février dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille.

Plusieurs centaines de personnes assistaient à l'office religieux célébré selon le rite de Saint Pie V, conformément à la volonté des parents d'Emile, fervents catholiques traditionalistes tout comme ses grands-parents.

Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d'Emile avaient publié un communiqué, clamant que "le temps du silence doit laisser place à la vérité".

"Dix-neuf mois se sont écoulés, dix-neuf mois sans certitude. Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir", écrivaient-ils.

B.Torres--AT