- L'UE envisage un "deal" avec Trump sur la défense européenne en échange de la paix commerciale, selon Séjourné
- Open d'Australie: Gaël Monfils abandonne contre Ben Shelton en huitièmes de finale
- NFL: les Bills donnent rendez-vous aux Chiefs
- Open d'Australie: Svitolina allume une "petite lueur", Sinner passe malgré la chaleur
- La banque centrale de Corée du Sud sabre ses prévisions de croissance à cause de la crise politique
- Nouveau record pour le bitcoin avant l'investiture de Trump
- Les Bourses européennes ouvrent globalement stables, en attendant l'investiture de Trump
- Chine: exécution de l'auteur de l'attaque à la voiture-bélier ayant fait 35 morts
- NBA: Le Thunder retrouve le chemin de la victoire face aux Nets
- Haro sur "l'oligarchie" des ultra-riches avant leur rendez-vous annuel à Davos
- Pour la mémoire, les dernières rescapées racontent Auschwitz
- En Chine, les animaux robots dotés d'IA consolent une jeunesse solitaire
- La loi d'urgence pour Mayotte examinée dans l'hémicycle de l'Assemblée
- En Colombie, les affrontements impliquant l'ELN font plus de 80 morts et 11.000 déplacés
- Près de Ramallah, larmes de joie et embrassades pour les Palestiniens libérés par Israël
- Trump, le retour
- Macron donne ses orientations aux armées, face à Trump et à l'"accélération" des menaces
- Open d'Australie: l'Ukrainienne Svitolina domine une Russe, Sinner, Swiatek et Monfils attendus
- Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas
- Incendies à Los Angeles: les pompiers s'inquiètent de vents forts pour lundi
- Immigration, pétrole, TikTok... Trump veut agir avec "une force sans précédent"
- Ligue 1: Marseille freiné par Strasbourg, Le Havre stoppe l'hémorragie
- Mondial de hand: les Bleus en position de force au tour principal
- Biden exhorte les Américains à garder "la foi" à la veille de l'investiture de Trump
- Champions Cup: l'UBB et Toulouse affolent les compteurs, Castres réalise l'exploit
- Trois ex-otages du Hamas sont arrivées en Israël au premier jour de trêve à Gaza
- Mondial de hand: les Bleus enfin dans le vif du sujet
- Trump aux portes du pouvoir, pour la seconde fois
- L'homme Prada explore l'élégance "sauvage" et sophistiquée
- Angleterre: Manchester City de retour, United à reculons
- TikTok de nouveau accessible, victoire politique pour Trump
- Ligue 1: Le Havre stoppe l'hémorragie, Saint-Etienne et Nantes se neutralisent
- TikTok va rétablir l'accès à son application, remercie Trump pour son intervention
- Espagne: Mbappé brille, le Real Madrid reprend la tête
- Trois otages libérées par le Hamas arrivées en Israël au premier jour de trêve à Gaza
- Trump va suspendre la loi sur TikTok lundi, offre une porte de sortie à son actionnaire chinois
- Angleterre: Manchester United rechute contre Brighton (3-1)
- Biathlon: Preuss reprend le large à Ruhpolding, premier podium pour Richard
- "Nous voulons la paix": en Colombie, les déplacés demandent l'arrêt des combats
- 50 ans après la loi Veil, les anti-IVG "marchent pour la vie"
- Cessez-le-feu à Gaza: les trois otages israéliennes ont été remises à la Croix-Rouge
- Champions Cup: 20/20 pour l'UBB face aux Sharks, Penaud puissance six
- De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire "devenu invivable"
- Ski: McGrath emmène un triplé norvégien dans le slalom de Wengen
- Cancer du sein: des dessous pour reprendre le dessus
- A leur retour chez eux, des Gazaouis découvrent ruines et destructions
- La CPME change de tête mardi, après dix ans de mandat de François Asselin
- Ski: Brignone en forme olympique à Cortina d'Ampezzo, coup d'arrêt pour Vonn
- TikTok désormais inaccessible aux Etats-Unis compte sur "une solution" Trump
- Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias
Vincent Bolloré, de patron "trop gentil" à titan des médias
Chouchou des médias lorsqu’il avait repris une papeterie familiale au bord du gouffre, le financier hors pair Vincent Bolloré est devenu leur bête noire en bâtissant un empire tentaculaire, incontournable dans l’édition, l'audiovisuel, la communication et la presse.
Bientôt septuagénaire, la 14e fortune de France, selon Challenges, tient encore fermement les rênes de la holding familiale, mais veut laisser la main à la septième génération, ses fils déjà présidents des groupes Bolloré (logistique internationale et pétrolière) et Vivendi (médias).
Le 17 février, le patron attaché à ses racines bretonnes célèbrera le bicentenaire de la manufacture de papier d'Odet, près de Quimper (Finistère), fondée par Nicolas Le Marié et reprise quelques années plus tard par son aïeul.
L'entreprise familiale aurait tourné court si Vincent Bolloré, jeune banquier d'affaires à Paris, n'avait pas décidé en 1981 de reprendre avec son frère les usines Odet-Cascadec-Bolloré (OCB) au bord du dépôt de bilan.
Il passe alors du papier cigarette au film plastique, puis aux condensateurs électriques. Bolloré Technologies entre en Bourse en 1985.
Cette aventure lui donne d'abord une image de patron sympathique. Souriant, affable, le jeune manager proche de la nouvelle droite - François Léotard, Alain Madelin et Gérard Longuet, dont il est le beau-frère - se décrit lui-même comme "trop gentil" lors d'une apparition chez Thierry Ardisson en 1987.
Il prend au même moment le contrôle de la SCAC (Société commerciale d'affrètement et de combustible), obtient des parts de l'ancien monopole d'État de production de tabac, et se fait introniser à la présidence de la discrète banque Rivaud.
Côté finances, les raids s'enchaînent, ciblant notamment les médias: d'abord Bouygues (maison mère de TF1), Pathé, Havas ou Ubisoft.
"Il est l'un des premiers activistes de France, et c'est un compliment", dit la cofondatrice du fonds CIAM Catherine Berjal, qui partage son goût pour flairer les bonnes affaires.
- "Un côté cabot"
"Il a fait très peu de coups perdants et a souvent réussi à faire une plus-value quand il ne prenait pas le contrôle. C'est son côté pile je gagne, face je gagne aussi", appuie Philippe Bailly, du cabinet NPA Conseil.
Au lancement de la TNT en 2005, Vincent Bolloré gagne sa première chaîne de télévision, Direct 8, sur laquelle il n'hésite pas à intervenir en direct.
Malgré des débuts hasardeux, il parvient par un coup d'éclat financier à la revendre à Canal+ contre des parts de sa maison mère Vivendi, dont il prend le contrôle en 2014.
Sa mise au pas brutale de "l'esprit Canal" marque alors les esprits: les cadres sont débarqués, fin du "Zapping", de l'investigation, les "Guignols" sombrent, la rédaction de la chaîne d'infos entame une grève historique.
Vincent Bolloré impose le polémiste Éric Zemmour sur les antennes de CNews, qu'il relance sur le modèle de la très conservatrice chaîne américaine Fox News, et donne le champ libre à Cyril Hanouna sur C8.
Fervent catholique, il développe aussi les émissions chrétiennes, tendance traditionaliste.
"Je ne suis pas un investisseur financier, je suis un investisseur industriel. Je dois donc avoir le contrôle de l'éditorial", disait-il à Télérama en 2007.
Parallèlement, les procédures judiciaires pleuvent sur les journalistes qui enquêtent sur ses activités, notamment en Afrique.
"Il y a un côté cabot chez lui, il s’amuse de tout ça", affirme à l'AFP le journaliste Nicolas Vescovacci, qui a obtenu la condamnation de Vivendi pour "procédure abusive" à son encontre lors de la rédaction du livre "Vincent tout-puissant".
- Croque-mitaine -
Aujourd'hui, Vincent Bolloré prévoit de céder la logistique africaine, plombée par des enquêtes pour corruption, tandis que son dernier coup de maître en introduisant Universal Music Group en Bourse lui permet de se renforcer encore dans les médias et l'édition.
Après avoir racheté les magazines Prisma (Télé-Loisirs, Femme Actuelle, Capital), le patron d'Editis est sur le point d'avaler Lagardère (Hachette, Europe 1, Le JDD, Paris Match).
"Il y a une telle pression, en disant +Vincent Bolloré épouvantable Bogeyman+ (Croque-mitaine, ndlr) épouvantail, (...) c'est naturel qu'ils aient peur", a-t-il lancé en janvier à une commission d'enquête parlementaire sur la concentration des médias, qui l'interrogeait sur les inquiétudes de la rédaction du JDD pour son indépendance.
Le monde politique aussi s'inquiète, à moins de 100 jours de l'élection présidentielle.
"Monsieur Bolloré doit comprendre que ce n'est pas aux patrons de presse de décider qui doit être président de la République", avait lancé en novembre Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, qui s'estimait mal traitée par rapport à Éric Zemmour.
"Notre intérêt n'est pas politique et n'est pas idéologique: c'est un intérêt purement économique", a assuré l'intéressé aux sénateurs.
O.Ortiz--AT