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Frans Timmermans, l'architecte du Pacte vert de l'UE en lice pour diriger les Pays-Bas
Polyglotte et négociateur tenace, le Néerlandais Frans Timmermans a, comme vice-président de la Commission européenne, défendu l'ambitieux Pacte vert de l'UE face à des résistances croissantes --un rôle qu'il vient de quitter pour tenter de devenir Premier ministre aux Pays-Bas.
M. Timmermans, 62 ans, a été intronisé mardi à la tête d'une liste commune parti social-démocrate (PvdA) et Verts (GroenLinks) pour les élections anticipées néerlandaises à l'automne, avec l'espoir de succéder au libéral Mark Rutte, un vote scruté à moins d'un an des élections européennes.
Dans la foulée, la Commission a annoncé la démission de son vice-président.
A Bruxelles, il a été le maître d'oeuvre et le porte-parole emblématique des politiques environnementales engagées depuis 2019 sous l'égide de la présidente conservatrice de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen.
Ce bilan s'invitera dans la campagne aux Pays-Bas, où son profil alimente les procès en "déconnexion" et où il se frottera au Mouvement des agriculteurs-citoyens, récemment monté en puissance en surfant sur la contestation paysanne contre les réglementations européennes.
Le départ de Frans Timmermans intervient justement alors que les négociations sur le Pacte vert s'essoufflent, certains Etats et des eurodéputés de droite réclamant une "pause" dans les législations environnementales.
Ex-diplomate à la stature imposante et à la barbe blanche, M. Timmermans a rejoint en 2014 à Bruxelles la Commission du conservateur Jean-Claude Juncker, qui en fait son bras droit, mais ne lui consent qu'une marge de manoeuvre limitée, suscitant son amertume.
En 2019, s'il échoue à prendre la tête de l'exécutif européen qu'il briguait au nom des socialistes, il en devient le vice-président en charge du projet-phare du "Green Deal", arsenal de mesures visant à sabrer les émissions carbone de l'UE.
Il déploie ses talents oratoires et linguistiques (il parle anglais, français, allemand, italien et russe, outre sa langue maternelle) pour négocier, dans la douleur, ce plan tentaculaire.
- Pacte vert inachevé -
Les mesures climatiques qu'il propose mi-2021 (réforme du marché carbone pour l'appliquer aux logements, fin des voitures neuves à moteur thermique en 2035...) suscitent aussitôt de vives objections, notamment sur l'impact pour les ménages modestes et le risque d'une possible révolte sociale.
"Tout le monde parle d'un risque de +gilets jaunes+ (...) La transition doit être juste, mais au moins prenez la peine d'analyser correctement notre proposition", s'agace-t-il.
A Strasbourg, il cite Shakespeare ("Cette époque sort de ses gonds") en préambule d'un long plaidoyer. "Crise climatique et risque d'écocide constituent une menace existentielle", martèle-t-il. L'essentiel du plan climat sera adopté au printemps 2023, après de longs pourparlers entre Etats et eurodéputés.
Avec son retour aux Pays-Bas, "l'UE perd le maître d'oeuvre visionnaire du Pacte vert, qui a combattu lobbies des énergies fossiles et réfractaires à l'action climatique", estime l'eurodéputé Vert allemand Michael Bloss.
Si les ONG jugent "historiques" les résultats obtenus, le Pacte vert reste inachevé.
Les discussions pour réduire les pesticides s'enlisent, et l'avenir d'un texte-clé pour la biodiversité ("loi de restauration de la nature") demeure incertain après de violents échanges au Parlement européen, où le Parti populaire européen (PPE, droite) a largement édulcoré le projet en juillet.
Le PPE fait du Néerlandais un épouvantail, cible privilégiée de ses attaques, l'accusant de menacer la souveraineté agricole européenne ou encore de vouloir raser la ville finlandaise du Père Noël pour rendre des terres à la nature...
- "Batailles culturelles" -
"Cela m'attriste de voir la politique climatique pâtir de batailles culturelles. Quand l'opposition devient tribale, les faits n'importent plus", soupirait Frans Timmermans en juin.
Supervisant également les négociations climatiques de l'UE, il avait multiplié les déplacements en vue de la COP28, récemment en Chine.
Père de quatre enfants, cet amateur de football et cyclisme (il assure se rendre en vélo au travail) est connu pour être réservé en privé. Né en 1961 à Maastricht, ce petit-fils de mineurs issu d'une famille catholique a passé l'essentiel de sa vie à l'étranger.
Après une enfance entre Bruxelles et Rome, des études de littérature française et un cursus de droit européen à Nancy, dans l'est de la France, il fait carrière en diplomatie - notamment en ambassade à Moscou -, avant de devenir parlementaire, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes puis ministre des Affaires étrangères (2012-2014).
Il s'était distingué par un émouvant discours aux Nations unies après le crash du vol MH17, abattu au-dessus de l'Ukraine en 2014, qui a fait 298 victimes dont 193 Néerlandais.
D.Lopez--AT