Arizona Tribune - Trump va en Californie, la Maison Blanche met en scène des arrestations de migrants

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Trump va en Californie, la Maison Blanche met en scène des arrestations de migrants
Trump va en Californie, la Maison Blanche met en scène des arrestations de migrants / Photo: ROBERTO SCHMIDT - AFP

Trump va en Californie, la Maison Blanche met en scène des arrestations de migrants

Donald Trump fait vendredi un déplacement en Californie, Etat qui a promis de mener a résistance contre lui, alors que la Maison Blanche met en scène des expulsions de migrants en situation irrégulière.

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La Maison Blanche s'est targuée d'avoir lancé "l'opération d'expulsions de masse la plus grande de l'Histoire".

"L'administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux", a annoncé sur X la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, ajoutant que “des centaines” avaient été expulsés dans des avions de l'armée.

A titre de comparaison, pendant l'exercice budgétaire 2024 (octobre à fin septembre), sous la présidence de Joe Biden, la police aux frontières avait expulsé au total 271.000 migrants sans papiers, soit une moyenne de 742 personnes par jour, un record depuis dix ans.

Le président républicain a lui promis d'expulser au total des "millions" de personnes. Peu après son investiture lundi, il avait signé une série de décrets destinés à enrayer l'arrivée de migrants en situation irrégulière - l'un d'eux, remettant en cause le droit du sol, est contesté en justice.

Donald Trump a déclaré "un état d'urgence nationale" à la frontière sud, avec le Mexique, et annoncé le déploiement de troupes supplémentaires.

"Tous les Etats ont le droit d'exercer leur juridiction le long de leurs frontières internationales" mais "ils doivent le faire conformément à leurs obligations en matière de droits de l'homme", a averti la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.

- Catastrophes naturelles -

L’opération de communication de la Maison Blanche sur l'immigration se déroule alors que Donald Trump a quitté vendredi la Maison Blanche pour son premier déplacement, en Caroline du Nord (sud-est) et en Californie (ouest), deux Etats éprouvés par des catastrophes naturelles dont le dirigeant républicain a fait des sujets d'intenses polémiques.

La Caroline du Nord avait été touchée en octobre, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, par l'ouragan Hélène qui y a fait 104 morts.

Donald Trump avait critiqué avec virulence la gestion de crise du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, sa rivale démocrate malheureuse.

Dans le viseur du milliardaire de 78 ans : la FEMA, une agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles.

Cet organisme "va faire l'objet d'une grosse discussion sous peu, parce que je préférerais voir les Etats (fédérés) s'occuper de leurs propres problèmes", a dit le président américain à Fox News.

Dans ce même entretien, il a aussi répété ses menaces à l'encontre des autorités californiennes: "Je ne pense pas que nous devrions donner quoi que ce soit à la Californie jusqu'à ce qu'ils laissent l'eau couler du nord au sud" de l'Etat pour lutter contre les feux à Los Angeles.

Ce climato-sceptique a plusieurs fois dit que la Californie manquait d'eau à cause des politiques environnementales démocrates.

Selon la presse, le président sera accueilli à sa descente d'avion, comme c'est d'ailleurs l'usage, par le gouverneur de l'Etat, Gavin Newsom.

Cet espoir du Parti démocrate est l'une des cibles privilégiées du républicain, qui l'a traité d'"idiot" dans son interview de mercredi à Fox News.

Le gouverneur s'est positionné comme l'un des grands animateurs de l'opposition face à Donald Trump. Il souhaite "défendre (la) Constitution et faire respecter l'Etat de droit".

La Californie, avec ses politiques progressistes en matière de moeurs et ses initiatives de lutte contre le changement climatique, est depuis longtemps dans le viseur de la droite dure.

K.Hill--AT