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Crues: la vigilance rouge de mise jusqu'à mercredi pour l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique
Crues: la vigilance rouge de mise jusqu'à mercredi pour l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique / Photo: Damien MEYER - AFP

Crues: la vigilance rouge de mise jusqu'à mercredi pour l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, où 600 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu'à mercredi, de nouvelles précipitations étant redoutées dans les prochaines heures.

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Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de "15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sol déjà saturés", indique Météo-France.

"C'est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l'histoire connue, en tous les cas, en matière d'inondations sur le territoire", a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, en visite à Rennes.

"La chance à ce stade, c'est qu'il n'y a pas de victimes physiques", a dit le ministre, non loin des flots déchaînés de la Vilaine. "Le pic n'étant pas encore parfaitement connu, on attendra, la décrue arrivera, mais évidemment sur une période qui sera un peu longue", a-t-il prévenu.

Selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, "600 personnes" ont été évacuées (établissements sanitaires et sociaux compris)" sur le département depuis dimanche.

"Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d'eau devraient rester exceptionnels", met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.

Les villes en aval de Rennes se préparent à la montée des eaux. "Nous devrions atteindre (...) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée", a indiqué à l'AFP le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. "La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours", a expliqué l'élu.

A Redon, l'établissement régional d'enseignement adapté est fermé depuis mardi matin et le lycée professionnel, ainsi que les écoles sont fermés jusqu'à vendredi, a fait savoir le rectorat.

Le Calvados, l'Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.

- Impact "plus conséquent" -

les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, "la gare de Messac Guipry n'est plus accessible aux clients à la montée et la descente en direction de Rennes", selon le site TER Breizhgo.

A Guichen, au sud de Rennes, le maire Dominique Delamarre a indiqué que la Vilaine a atteint 4,74 m après avoir dépassé son niveau historique de 4,71 m.

 

Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l'Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.

Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, "une centaine de maisons sont sinistrées et "quelques dizaines d'immeubles collectifs", soit "15.000 personnes impactées", parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.

"De nouvelles inondations sont à craindre" avec un impact "plus conséquent que celui observé ce week-end", a mis en garde Rennes métropole à 16H00.

D'après Météo-France, à Rennes, "il n'avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période".

Interrogé par l'AFP, la président du département d'Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que "32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement".

"Il y a des milliers et des milliers d'hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d'eau sont au maximum", a-t-il dit, qualifiant la situation de "crise de grande ampleur par l'étendue du territoire concerné".

"La crue historique de 1936", la "plus haute référence" pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises, lors de la visite des ministres François-Noël Buffet et Françoise Gatel au sein de la cellule de crise en préfecture.

Le réchauffement climatique, conjugué à l'urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d'inondations.

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A.Anderson--AT