Arizona Tribune - Washington va muscler sa riposte contre "le début d'une invasion" en Ukraine

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Washington va muscler sa riposte contre "le début d'une invasion" en Ukraine
Washington va muscler sa riposte contre "le début d'une invasion" en Ukraine

Washington va muscler sa riposte contre "le début d'une invasion" en Ukraine

Les Etats-Unis ont haussé le ton mardi en réponse à l'ordre du président Poutine de déployer des troupes russes dans deux zones séparatistes d'Ukraine, qualifiant pour la première fois la manoeuvre de "début d'invasion" et promettant de muscler leur riposte.

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Après une première réaction prudente quelques heures après le discours de Vladimir Poutine lundi, lors duquel il a déclaré l'indépendance des régions prorusses de Donetsk et Lougansk, Washington a changé de discours mardi.

"Nous pensons que c'est, oui, le début d'une invasion", a déclaré sur CNN un haut responsable de la Maison Blanche, Jonathan Finer. La veille, la présidence s'était gardée de franchir ce pas, parlant plutôt de "violation flagrante" des engagements internationaux de Moscou.

Cette nouvelle posture s'accompagnera mardi de nouvelles mesures, a promis l'exécutif américain.

Via un décret, Joe Biden a déjà interdit lundi soir tout nouvel investissement, échange, ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou à l'intérieur de ces régions prorusses. Mais ces régions ont déjà des relations extrêmement limitées avec les Etats-Unis.

- "Nos propres mesures" -

Comme pour balayer préventivement toute accusation d'impréparation sur ce dossier, sa porte-parole Jen Psaki a tenu à souligner dès lundi que les sanctions qu'elle avait annoncé étaient "distinctes" et s'"ajouteraient" aux mesures économiques "rapides et sévères" préparées par Washington et ses alliés en cas d'invasion.

Souvent accusés de faire cavalier seul sur les dossiers internationaux, les Etats-Unis ont aussi maintes fois promis de travailler "étroitement" avec leurs partenaires européens sur ce dossier.

Ils ont tenu à saluer mardi les sanctions prises outre-atlantique contre Moscou et tout particulièrement la suspension par Berlin de l'autorisation du gazoduc controversé Nord Stream 2, que Washington avait toujours dénoncé.

"Le président a clairement indiqué que si la Russie envahissait l'Ukraine, nous agirions avec l'Allemagne pour faire en sorte que Nord Stream 2 ne soit pas mis en fonction", a indiqué la porte-parole de Joe Biden sur Twitter, assurant travailler en "étroite consultation" avec Berlin.

Elle a toutefois fait savoir que les Etats-Unis prendraient leurs "propres mesures" de riposte.

Joe Biden est aussi sous pression de la classe politique américaine pour répondre avec fermeté.

Qualifiant les manoeuvres de Moscou de "déclaration de guerre" -- un pas que la Maison Blanche n'a pas franchi -- l'influent sénateur républicain Lindsey Graham a appelé les Etats-Unis à "détruire le rouble", la monnaie russe, et "écraser le secteur pétrolier et gazier russe".

Soucieux d'afficher leur soutien à Kiev alors que les tensions sont à leur comble, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le chef du Pentagone Lloyd Austin recevront chacun le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba dans la journée.

D.Lopez--AT