Arizona Tribune - Le président doit-il rester ou partir? Le Mexique votait aussi

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Le président doit-il rester ou partir? Le Mexique votait aussi
Le président doit-il rester ou partir? Le Mexique votait aussi

Le président doit-il rester ou partir? Le Mexique votait aussi

Les Mexicains ont voté dimanche sur la poursuite du mandat de leur président Andres Manuel Lopez Obrador, qui a pris l'initiative de cette "consultation révocatoire" populaire sans précédent, boycottée par l'opposition qui dénonce une manoeuvre "populiste".

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La plupart des bureaux ont fermé à 18h00 heure de Mexico (23h00 GMT), mais le vote se prolongeait jusqu'à 01h00 GMT dans les Etats du Pacifique sur la côte ouest en raison de la différence d'heure.

Les premiers résultats devraient tomber entre 02h00 et 03h00 GMT avec un premier suspense sur la participation: au moins 40% des quelque 93 millions d'inscrits devaient voter pour que le résultat ait une valeur juridique.

Les Mexicains devaient répondre à la question suivante: "Etes-vous d'acord pour révoquer le mandat du président pour perte de confiance, ou pour qu'il continue à la présidence de la République jusqu'à la fin de son terme?".

Elu pour six ans en 2018, le président de gauche nationaliste, 68 ans, a souhaité donner au peuple le droit de révoquer son mandat unique avant la date-butoir de 2024, sur le modèle d'autres pays latino-américains comme le Venezuela.

"Que personne n'oublie que c'est le peuple qui commande", a-t-il déclaré en votant à l'ouverture des quelque 57.000 bureaux de vote du pays.

AMLO -ses initiales, son surnom- a glissé dans l'urne un bulletin barré de la mention manuscrite "Vive Zapata!", un héros de la Révolution mexicaine (1910-17), ont constaté les journalistes.

Des files d'attente se sont formées dans certains bureaux de vote du centre de la capitale. "Pourquoi venir aujourd'hui? Parce que j'apprécie le président, et puisqu'il me le demande, me voici", a déclaré à l'AFP Carmen Sobrino, une femme au foyer de 64 ans quartier Del Valle, une zone résidentielle de la classe moyenne.

Le bloc d'opposition - PAN, de droite, PRD, de gauche, et l'ancien parti-Etat du PRI - a pris le parti de l'abstention, en dénonçant un "exercice populiste".

Des opposants soupçonnent AMLO de vouloir s'appuyer sur un plébiscite pour envisager une réélection, un tabou politique au Mexique depuis le "Porfiriato" : le président Porfirio Diaz -un dictateur pour certains historiens- était resté au pouvoir pendant près de 30 ans de 1884 à 1911, avant son exil et sa mort à Paris.

- Participation -

Un institut de sondage - Integralia - prévoit une participation de l'ordre de 14,8%.

Moins de 8% des Mexicains s'étaient déplacés en août pour un précédent référendum sur d'éventuelles poursuites judiciaires envers plusieurs prédécesseurs du chef de l'Etat.

Proche d'AMLO, le journaliste-écrivain Pedro Miguel défend le "oui" en espérant que la "consultation" de dimanche "donne à la société un instrument de contrôle du pouvoir politique", confie-t-il à l'AFP.

Mayra Marruenda, 29 ans, pensait s'abstenir. "En vérité, je crois qu'il nous a tous déçus. Je pense que c'est un jeu, une manipulation, et je ne pense pas y participer".

La campagne a été relativement calme, avec quelques affiches en faveur du président de la République: "AMLO, tu n'es pas seul!".

La maire de Mexico Claudia Sheinbaum, possible dauphine du président en 2024, a participé mercredi soir à un rassemblement de plusieurs milliers de personnes en faveur de la consultation.

Quelques centaines de personne ont manifesté contre il y a une semaine.

La "consultation révocatoire" a été intégrée à la Constitution en 2019 peu après l'arrivée au pouvoir en décembre 2018 d'Andres Manuel Lopez Obrador, qui a lancé depuis d'autres projets emblématiques.

Le Parlement examine en commission ces jours-ci une réforme du secteur de l'électricité qui veut renforcer l'entreprise publique CFE et revenir sur la libéralisation du secteur en 2013.

Les Etats-Unis dénoncent un danger pour leurs investisseurs et agite la menace de "litiges sans fin" dans le cadre du traité de libre-échange d'Amérique du Nord.

AMLO a également confié à l'armée la gestion des grands chantiers comme un train touristique Maya, contre lequel des défenseurs de l'environnement multiplient les recours en justice.

En trois ans, le gouvernement d'AMLO a considérablement augmenté le salaire minimum, tout en maintenant une politique d'austérité budgétaire en pleine pandémie qui a fait près de 325.000 morts. Le Mexique a été l'un des seuls grands pays à maintenir ses frontières ouvertes, sans restriction.

S.Jackson--AT