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Marioupol, ses immeubles détruits et ses cadavres calcinés
Galina Vassilieva, 78 ans et les cheveux roux vif, pointe du doigt un immeuble de neuf étages totalement brûlé: "Regardez nos beaux bâtiments!", s'exclame-t-elle, "les gens sont calcinés à l'intérieur".
"J'étais dans le secteur du bâtiment, tous ces immeubles c'est ma génération qui les a construits. Et maintenant, ils ont tout bombardé", raconte cette retraitée, dont les remarques sarcastiques fusent en faisant la queue devant un camion de séparatistes pro-russes distribuant de l'aide humanitaire.
Aujourd'hui, après plus de quarante jours, les combats sont limités à la vaste zone industrielle proche du bord de mer, les forces russes et leurs alliés séparatistes de Donetsk ayant imposé puis resserré peu à peu leur terrible siège. Le bilan reste inconnu, mais il est lourd.
Les autorités ukrainiennes ont évoqué quelque 20.000 morts.
"Voyez par vous-même quelle est la situation dans la ville: il y a beaucoup de morts", constate simplement Iouri Boukharev, militaire au sein des forces armées de la république séparatiste pro-russe de Donetsk.
- "Comme sur un volcan" -
Symbole de ces souffrances, un théâtre dans lequel s'étaient réfugiées des centaines de personnes en sous-sol a été largement détruit et brûlé après un bombardement le 16 mars. Combien sont-ils sous les gravats? Personne ne sait.
Pour Kiev, Moscou a bombardé l'endroit à dessein. Pour les Russes, les combattants ukrainiens s'y servaient de civils comme boucliers humains.
"Lorsque (nous) commencerons à enlever les décombres, le nombre de victimes sera plus clair", note Iouri Boukharev.
Maintenant que la plupart des combats sont terminés, les civils comme Galina commencent à ressortir, à la recherche d'eau, de nourriture ou d'un moyen de quitter Marioupol, ses ruines et ses cadavres.
"Je sais qu'on a survécu à l'horreur et qu'on ne sait pas ce qui nous attend, on vient comme sur un volcan", résume Tatiana, 59 ans, une employée municipale, balai à la main, qui attend elle aussi un peu d'aide humanitaire.
"C'est l'effroi, l'effroi! Que dire d'autre? Beaucoup de gens souffrent (...) oui, il y a des morts, nous les enterrons directement dans les cours d'immeubles", poursuit-elle.
Konstantin Mavrodi, 28 ans, et sa mère Taïssiïa, sont venus à pied depuis chez eux vers l'hôpital dans l'espoir de trouver un bus en partance pour Volnovakha, autre ville prise par les Russes, plus au Nord, et où sa grand-mère pourrait les accueillir.
- "Belle, même comme ça" -
"Aujourd'hui, on a dû courir sous les tirs, sous les balles jusqu'ici", dit-il, car leur route longeait la zone industrielle Azovstal où l'armée ukrainienne résiste toujours, usant de tunnels souterrains creusés à l'époque soviétique.
Le jeune homme, qui enseignait l'informatique à des enfants, explique que tous vivent sans électricité ni internet depuis le 3 mars. Impossible d'avoir ou de donner des nouvelles aux proches, qui vivent à Kiev et en Russie.
Son avenir, il le voit à peine en pointillés, ne tournant le dos ni à l'Ukraine, sa patrie, ni à la Russie, la grande puissance voisine qui s'installe dans les ruines de Marioupol.
"On a couru sous les balles. Maintenant on est simplement des gens qui veulent vivre. Dans quel pays on voudra vivre? On verra ça plus tard", dit-il.
Svetlana Iassakova, une comptable de 43 ans, n'a pas l'intention de partir dans l'immédiat.
"Je suis sans domicile, mon appartement est totalement détruit. J'y avais emménagé il y a trois mois, un nouvel appart, fraîchement rénové", raconte-t-elle, malgré tout souriante derrière de grosses lunettes branchées aux verres orangés.
"Je vis le moment présent, aujourd'hui je suis ici, et demain sera demain. J'aime ma ville même dans cet état, elle est belle même comme ça", poursuit Svetlana, rencontrée aussi dans la file d'attente pour l'aide humanitaire.
"Je suis pour la paix, l'amour et le calme. Et comme on dit, que Dieu nous vienne en aide, et prenne la situation en charge".
T.Perez--AT