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Raids israéliens à Gaza après un tir de roquette, réunion à l'ONU
Raids israéliens à Gaza après un tir de roquette, réunion à l'ONU / Photo: SAID KHATIB - AFP

Raids israéliens à Gaza après un tir de roquette, réunion à l'ONU

L'armée de l'air israélienne a mené mardi des frappes contre la bande de Gaza, les premières depuis trois mois, en représailles à un tir de roquette depuis l'enclave palestinienne, sur fond d'escalade ces dernières semaines.

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A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir pour discuter de l'escalade des tensions israélo-palestiniennes surtout à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, selon des sources diplomatiques.

Tôt le matin, l'armée israélienne a affirmé avoir bombardé un site d'armement du Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir dans la bande de Gaza, un territoire pauvre où vivent environ 2,3 millions de Palestiniens sous blocus israélien. Les frappes n'ont pas fait de victime.

Les raids ont suivi un tir de roquette lundi soir depuis Gaza vers le sud d'Israël limitrophe. La roquette a été néanmoins interceptée par le bouclier antimissile israélien.

Ces violences interviennent dans un contexte de tensions continues entre Israéliens et Palestiniens, aggravées par quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril, qui ont fait 14 morts au total.

Dans la foulée de ces attaques, l'armée israélienne a mené plusieurs opérations, certaines meurtrières, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'Etat hébreu depuis 1967, notamment dans des régions d'où étaient originaires certains auteurs des attentats en Israël.

- Arrestations, blessés -

Mardi, l'armée israélienne a indiqué avoir arrêté cinq personnes dans des opérations de "contreterrorisme" en Cisjordanie.

En outre, le village de Burqa, en Cisjordanie, a été le théâtre d'affrontements entre l'armée israélienne et des Palestiniens qui protestaient contre une marche de juifs nationalistes en direction du site proche de Homesh, une colonie évacuée en 2005 et dont les colons exigent la reconstruction.

L'armée a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants dont une cinquantaine ont été traités pour inhalation de gaz, quatre ont été blessés par des grenades lacrymogènes et sept par des balles en caoutchouc selon le Croissant-Rouge palestinien.

A Jérusalem-Est, la police n'a pas autorisé une marche d'organisations de la droite nationaliste israélienne autour de la Vieille ville, de crainte de dérapages.

Plus de 150 Palestiniens ont été blessés lors de heurts avec les forces israéliennes vendredi et dimanche sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, des violences qui ont coïncidé avec les fêtes juives de Pessah et le mois sacré musulman du ramadan.

L'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l'islam, mais aussi le lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple. Pendant le ramadan, il accueille quotidiennement des dizaines de milliers de fidèles musulmans et il est également visité par des juifs à des horaires précis.

Mais la présence de juifs pendant le ramadan et surtout l'intervention des forces israéliennes sur l'esplanade contre les fidèles musulmans ont suscité la colère des Palestiniens.

- "Provocations" -

L'année dernière, après des violences à Jérusalem-Est au cours desquelles des centaines de Palestiniens ont été blessés par la police israélienne, le Hamas avait lancé des salves de roquettes sur Israël. Une étincelle qui avait provoqué une guerre meurtrière de 11 jours entre le Hamas et l'armée israélienne.

Lundi, le Jihad islamique a menacé d'une escalade. "Nous ne pouvons plus rester silencieux face à ce qui se passe à Jérusalem et en Cisjordanie", a déclaré Ziad al-Nakhalé, le chef de ce mouvement palestinien disposant selon le renseignement israélien de milliers de combattants et de roquettes à Gaza.

Face au risque d'escalade, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a mis en garde, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue israélien Isaac Herzog, contre les menaces pesant selon lui sur le statut de l'esplanade des Mosquées. Il est "nécessaire de ne pas permettre les provocations et les menaces (...)", a-t-il dit.

M. Herzog a, lui, affirmé que son pays cherchait à "maintenir le statu quo et la liberté de culte".

Les Emirats arabes unis ont eux convoqué l'ambassadeur d'Israël pour protester contre "les attaques visant des civils" à Jérusalem-Est et "les incursions" de la police israélienne sur l'esplanade.

Cherchant à calmer la situation, le secrétaire d'Etat Anthony Blinken a appelé mardi le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue israélien Yaïr Lapid.

M. Lapid a mis en avant, selon son bureau, la réaction "responsable et mesurée d'Israël face à des émeutes de centaines d'"extrémistes musulmans".

M.King--AT