- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu le 26 novembre à l'Assemblée
- Un universitaire, des juristes et une journaliste parmi les condamnés à Hong Kong
- Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent sur le marché
- Dérapage budgétaire: le Sénat fustige "l'irresponsabilité" des anciens gouvernants
- Dans l'est de l'Ukraine, l'étau se resserre sur les derniers civils
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", plaide Gisèle Pelicot
- Thyssenkrupp peaufine sa réorganisation après une nouvelle perte annuelle
- Federer à Nadal: "Secrètement, je crois que j'aimais tout ça"
- Carnet de bord du Vendée Globe: "Tout s'arrange" pour Samantha Davies
- Soupçons de "guerre hybride" russe après des dommages sur des câbles en mer Baltique
- XV de France: Paul Boudehent, un troisième ligne au premier plan
- RDC: le mausolée qui abrite la dent du martyr de l'indépendance Lumumba vandalisé
- Le gendarme de l'énergie recommande le maintien des tarifs réglementés de l'électricité
- Viols de Mazan: notre société "machiste" doit "changer de regard sur le viol", demande Gisèle Pelicot
- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu prochainement au Parlement
- Pauvreté: les Restos du coeur démarrent leur 40e campagne, tournée vers les familles
- Inde: l'Etat du Manipur en situation de quasi-guerre civile
- Câbles endommagés en mer Baltique : Berlin évoque un "sabotage"
- Prison ferme pour 45 militants prodémocratie de Hong Kong condamnés pour "subversion"
- Tennis de table: avec les "Finals", les Lebrun referment leur folle année
- Le chanteur Slimane visé par une seconde plainte, cette fois pour agression sexuelle
- Mercosur: le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d'un vote
- Somalie: l'opposant "Irro" élu président de la région sécessionniste du Somaliland
- Coup d'envoi de la 40ème campagne des Restos du coeur
- Philippines: des milliers de maisons inondées dans les crues liées au typhon Man-yi
- Hong Kong: prison ferme pour 45 militants prodémocratie condamnés pour "subversion"
- Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale veut "bloquer le fret alimentaire"
- Vendée Globe: Le Cam creuse un petit écart avant le Pot-au-Noir
- Boeing lance les licenciements, près de 2.200 sur ses sites historiques
- Les investissements étrangers en France affectés par la dissolution, selon EY
- Chine: collision d'une voiture devant une école, plusieurs enfants blessés
- Le gouvernement américain veut que Google se sépare de son navigateur Chrome, selon Bloomberg
- Municipales: le socialiste Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris
- NBA: Lillard décisif, Philadelphie coule
- Vendée Globe: Le Cam creuse un petit écart en tête à 07h00
- Des milliers de manifestants pour les droits des Maoris en Nouvelle-Zélande
- Hong Kong: prison ferme pour 45 militants pro-démocratie à l'issue du plus grand procès sur la sécurité nationale
- Australie: mortalité record du corail dans une partie de la Grande Barrière
- Chine: collision d'une voiture devant une école, "de nombreux" enfants blessés
- Coupe Davis: pour Nadal, l'heure des ultimes envolées ou du dernier carré
- Dérapage budgétaire: le Sénat veut identifier les responsables
- Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale entre en scène
- La mégafusée Starship, nouvelle coqueluche de Trump, parée pour un 6e vol test
- Trois scènes insolites au premier jour du sommet du G20
- Pas d'avancée majeure sur le climat au sommet du G20 à Rio
- Missiles pour l'Ukraine: la Russie met en garde contre une escalade
- Ligue des nations: l'Espagne termine l'année avec une victoire face à la Suisse
- Wall Street termine dispersée, attentiste avant les résultats du géant Nvidia
- Neutralité carbone: le flou autour des puits de carbone menace les objectifs climatiques, préviennent des scientifiques
- Basket: après trois ans de succès, Monaco se sépare de Sasa Obradovic
Au Royaume-Uni, les betteraves pourrissent faute d'acheteurs européens
Au coeur de la campagne anglaise, Will Woodhall tente tant bien que mal de rester positif, même si plusieurs tonnes de ses betteraves bio, d'une valeur de plus de 100.000 euros, pourrissent dans sa ferme, faute d'acheteurs européens.
"C'est vraiment dommage, tous ces efforts pour ça", déplore l'agriculteur de 35 ans, pointant du doigt un monticule de 4,5 mètres de haut de légumes en décomposition depuis octobre.
"Je n'ai jamais eu d'invendus de récolte de cette importance. Evidemment, ça pèse sur notre business. Espérons que l'on puisse digérer ça, j'essaie de rester positif", dit-il à l'AFP.
Les betteraves de M. Woodhall sont les dernières victimes du Brexit, la bureaucratie liée à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne ayant compliqué l'exportation de produits britanniques vers le continent.
Dans sa ferme de 770 hectares, Woodhall Growers, Will Woodhall produit des betteraves bio depuis près d'une décennie et exporte quasiment la moitié de sa production en Europe.
Il a d'abord pensé que le Brexit, effectif début 2020, n'aurait que peu de conséquences sur son activité. Mais après une période de transition de 11 mois, le Royaume-Uni a quitté l'union douanière et le marché commun européens, laissant commerçants en tout genre dans l'incertitude.
- "Beaucoup de tracas" -
Rapidement, un de ses acheteurs européens a rompu son contrat concernant l'achat de centaines de tonnes de betteraves et n'a depuis plus passé commande. "Ils disaient qu'ils ne voulaient plus de produits non-européens", explique l'agriculteur anglais.
Habituellement, ses acheteurs mélangeaient ses betteraves avec d'autres venant d'autres pays européens, mais avec le Brexit, ils doivent désormais les séparer pour les distinguer, ce qui prend du temps et coûte de l'argent.
"C'est beaucoup de tracas. Je ne peux pas leur en vouloir", admet Will Woodhall.
Le producteur, qui expédie d'habitude ses produits en hiver après la récolte à la fin de l'automne, s'est retrouvé avec quelques centaines de tonnes de betteraves invendues, d'une valeur d'environ 90.000 livres (109.000 euros). "On a pris un sacré coup", résume-t-il.
Le Premier ministre Boris Johnson et d'autres partisans du Brexit avaient promis que la sortie de l'UE après un demi-siècle d'intégration européenne allait libérer le Royaume-Uni des contraintes bureaucratiques et ouvrir de nouveaux marchés pour le pays.
Mais pour de nombreuses entreprises, qui comme la ferme de Will Woodhall reposent au moins en partie sur le commerce transmanche, le Brexit a au contraire rendu les exportations bien plus compliquées.
- "Crève-coeur" -
"Désormais, on ne produira plus que pour le Royaume-Uni. Plus d'exportations vers l'UE de nos betteraves bio, ce qui est vraiment dommage", regrette M. Woodhall.
Pour compenser, il compte faire pousser plus de cébette, de céréales et de pois, afin de diversifier sa production à destination du marché domestique.
"Il faut simplement aller de l'avant", selon l'agriculteur, conscient que les acheteurs britanniques ne peuvent compenser qu'en partie ses clients européens. Il envisage même de se lancer dans le "glamping", le camping de luxe.
"On ne peut pas faire mieux avec 19 hectares qu'avec 34 hectares", explique-t-il. "C'est bien de produire plus pour pouvoir vraiment diluer" les coûts de production.
Malgré tout, l'agriculteur, qui avait voté pour le maintien dans l'UE en 2016, reste optimiste quant aux possibilités à long terme liées au Brexit, si les promesses sont bel et bien tenues.
"Je pense sincèrement que dans dix ans, nous serons mieux hors (de l'UE), avec le Brexit, en ayant notre propre marché. Mais combien vont faire faillite d'ici là?", s'inquiète-t-il. "Et avons-nous le soutien nécessaire? Je ne sais pas".
Alors que l'agriculture est largement subventionnée en Europe, les aides du gouvernement britannique "ne sont pas à la hauteur" en raison de la taille réduite du secteur.
L'agriculture "ne vaut pas autant, j'imagine, mais c'est un mode de vie pour des gens comme moi, pour des milliers de gens", affirme M. Woodhall.
En attendant, il n'a pas d'autres choix que de laisser pourrir ses betteraves.
"C'est un crève-coeur. Je viens tous les jours et regarde le tas, et parfois, je me prends la tête dans les mains", confie-t-il. Il faut vraiment que je pense à autre chose".
S.Jackson--AT