Arizona Tribune - Législatives: accord en vue entre LFI et le PCF, "des points de blocage" avec le PS

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Législatives: accord en vue entre LFI et le PCF, "des points de blocage" avec le PS
Législatives: accord en vue entre LFI et le PCF, "des points de blocage" avec le PS / Photo: Thomas COEX - AFP/Archives

Législatives: accord en vue entre LFI et le PCF, "des points de blocage" avec le PS

Un accord est mardi sur les rails entre la France insoumise et le PCF pour les législatives, mais LFI a reconnu des "points de blocage" avec le PS, qui a dit dans la matinée être "à quelques pas d'un accord historique" pour rejoindre écologistes et communistes dans l'alliance.

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Le coordinateur de l'exécutif national du PCF Igor Zamichiei a annoncé, une heure avant de se rendre au siège des Insoumis, que l'accord avec LFI était sur le point d'être "finalisé". Il sera ensuite soumis pour validation au Conseil national du parti.

Les deux formations se sont entendues sur la "stratégie, le programme et les circonscriptions", selon Igor Zamichiei. Le détail de l'accord sera précisé dans l'après-midi.

"Ils sont un peu trop gourmands" par rapport au 1,74% des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a renchéri le député LFI Éric Coquerel, rappelant que l'accord devait être "conclu aujourd’hui".

Un accord était initialement espéré pour lundi soir ou dans la nuit. "Nous sommes à quelques pas d'un accord historique, mais il reste certains réglages", a admis mardi matin Pierre Jouvet, le chef des négociateurs socialistes, sur Europe 1, assurant que le PS se ferait "respecter".

Balayant les potentiels sujets de discorde sur l'Europe et la laïcité, il s'est réjoui de pouvoir montrer que "les gauches ne sont pas si irréconciliables que cela".

Le NPA est aussi arrivé mardi matin. Son négociateur Antoine Larrache a estimé que la présence du PS "posait problème", en ce qu'il représente, selon lui, les "politiques libérales" de ces dernières décennies.

La conclusion de l'accord avec EELV, dimanche soir, a plongé les gauches dans une certaine euphorie, elles qui sont plus habituées à être concurrentes et divisées. Les 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, associés à la faiblesse de toutes les autres forces, en-dessous de 5%, ont forcé les réconciliations.

Tous les protagonistes ont répété vouloir conclure un accord et à ce stade, un échec des négociations serait une énorme surprise.

"Il y a à la fois des questions programmatiques, mais aussi des questions d'incarnation dans chacun de nos territoires et donc oui il faut un peu de temps, ça avance", a indiqué sur Sud Radio Stéphane Troussel, le président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis.

Le PS entend préserver ses 25 députés sortants et obtenir d'autres circonscriptions gagnables.

- "Question existentielle" -

EELV avait de son côté négocié ses circonscriptions sur les bases de ses scores aux élections européennes et municipales, obtenant 100 circonscriptions dont environ 30 gagnables.

Le député LFI François Ruffin s'est félicité des négociations sur BMFTV: "Il y a une locomotive qui est lancée, il faut faire rentrer le maximum de personnes dans le wagon, et puis il est très clair qu'on doit avoir un PS qui se distingue d'un François Hollande qui nous a mis Macron sur les rails".

Le coordinateur de LFI Adrien Quatennens a rappelé sur LCI que l'ouverture des négociations avec les socialistes avait été conditionnée au ralliement de ces derniers aux points-clés du programme de Jean-Luc Mélenchon.

Mais ce rapprochement n'est pas du goût d'un courant minoritaire et de figures historiques du PS, tels François Hollande, l'ancien premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis ou encore Stéphane Le Foll. Ils estiment que la radicalité de LFI menace l'identité social-démocrate de leur parti.

Lundi soir, un millier de membres du courant "Debout les socialistes", mené par Hélène Geoffroy, ont réclamé par communiqué une consultation des adhérents avant tout accord avec LFI. "Il se pose aujourd'hui une question existentielle à notre parti", ont-ils écrit.

Pierre Jouvet a répondu mardi que "bien sûr nous soumettrons l'accord au débat", lors du bureau national qui se tiendra dans la soirée.

Du côté d'Emmanuel Macron, l'accord est vu d'un mauvais oeil: le président du MoDem François Bayrou, allié du chef de l'Etat, a plaint "ceux qui ont exercé des responsabilités dans ce grand courant social-démocrate du pays", qui voient "leur parti signer la ruine de tout ce qu'ils ont voulu faire".

N.Walker--AT