Arizona Tribune - Au moins cinq Casques bleus blessés au Liban où Israël intensifie ses frappes

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Au moins cinq Casques bleus blessés au Liban où Israël intensifie ses frappes
Au moins cinq Casques bleus blessés au Liban où Israël intensifie ses frappes / Photo: MAHMOUD ZAYYAT - AFP

Au moins cinq Casques bleus blessés au Liban où Israël intensifie ses frappes

Cinq Casques bleus ont été blessés et trois autres personnes tuées jeudi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, où Israël intensifie ses frappes contre des bastions du Hezbollah, un allié du Hamas dans la bande de Gaza dévastée par la guerre.

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Dans ce contexte, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken entend continuer à oeuvrer pour mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban, jusqu'à l'entrée en fonction de la nouvelle administration américaine, a indiqué le département d'Etat, au lendemain de la victoire de Donald Trump qui s'est entretenu mercredi au téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Depuis le 23 septembre, Israël mène une campagne de frappes intenses au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, affirmant vouloir neutraliser le Hezbollah pour permettre le retour chez eux de 60.000 habitants du nord d'Israël, déplacés par des tirs de roquettes incessants depuis le début de la guerre à Gaza.

Elle s'est produite "au passage d'un convoi de la Force Intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à un barrage de l'armée" qui contrôle l'entrée nord de Saïda, a-t-elle précisé, faisant état de trois soldats libanais blessés.

Cinq Casques bleus ont été "légèrement blessés", selon la Finul, déployée depuis 1978 dans le sud du Liban pour faire tampon avec Israël. La Malaisie a indiqué que les soldats étaient Malaisiens et que six au total avaient été blessés dans l'explosion.

Interrogé par l'AFP, Israël n'a pas commenté dans l'immédiat.

Ce n'est pas la première fois que des membres de la Finul sont victimes de tirs attribués à Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

"Cette attaque reflète la persistance d'Israël à prendre pour cible les forces de la Finul, le personnel de l'armée libanaise et les civils, ce qui constitue des crimes de guerre et une violation flagrante du droit humanitaire international", a fustigé jeudi le ministère libanais des Affaires étrangères.

A sa frontière sud, l'armée israélienne poursuit sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, assiégée et en proie à un désastre humanitaire.

- "Devoir" -

"Nous continuerons à œuvrer pour la fin de la guerre à Gaza, la fin de la guerre au Liban, l'augmentation de l'aide humanitaire (à Gaza), et il est de notre devoir de poursuivre ces politiques jusqu'au 20 janvier à midi, lorsque le président élu prendra ses fonctions", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

M. Blinken avait rappelé lundi à Israël les exigences américaines en matière d'augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, faute de quoi les Etats-Unis pourraient rééquilibrer leur soutien militaire à leur allié.

Pendant ce temps, de violentes frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, dont une qui a causé "des dégâts mineurs" dans des bâtiments de l'aéroport international de la capitale "mais pas dans le terminal", selon un responsable de l'aéroport. Le trafic aérien n'a pas été perturbé.

L'armée israélienne a aussi poursuivi ses frappes dans le sud et l'est du Liban, où elle a indiqué avoir tué une soixantaine de combattants dans plusieurs raids dans la ville millénaire de Baalbeck et au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de kilomètres de la frontière.

Le Hezbollah pro-iranien a notamment indiqué jeudi avoir tendu une embuscade aux forces terrestres israéliennes qui tentaient d'avancer vers la localité frontalière de Yaroun, dans le sud du Liban.

Un comité de l'Unesco se réunira le 18 novembre pour discuter d'une "protection provisoire renforcée" des sites historiques libanais menacés par les frappes israéliennes, a indiqué jeudi l'organisation onusienne.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué pour sa part que "les frappes" et les appels à évacuer israéliens "aggravaient la crise humanitaire et laissaient la population dans un état de peur constante".

Selon l'Ocha, l'armée israélienne a émis des appels à évacuer pour plus de 160 villages libanais entre le 23 septembre et le 4 novembre.

Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, pour la majorité des civils, selon le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

- "Intolérable" -

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins 12 personnes tuées jeudi dans une frappe israélienne sur une école transformée en refuge pour des familles déplacées près de la ville de Gaza (nord).

L'armée israélienne a appelé une nouvelle fois les habitants de plusieurs secteurs de Gaza-ville à évacuer des "zones de combat dangereuses" après des tirs de roquettes vers Israël.

"La situation à Gaza est (...) insupportable, intolérable", a déploré auprès de l'AFPTV Arwa Jalal, une Palestinienne de Jabalia (nord).

Israël a juré de détruire le Hamas après l'attaque du 7 octobre 2023 sur le sol israélien qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive israélienne lancée en représailles dans la bande de Gaza a fait 43.469 morts, majoritairement des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, jugés fiables par l'ONU.

S.Jackson--AT