Arizona Tribune - Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive", selon Kiev

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive", selon Kiev
Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive", selon Kiev / Photo: Handout - UKRAINIAN EMERGENCY SERVICE/AFP

Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive", selon Kiev

Le réseau énergétique ukrainien, déjà très fragile, a fait face dimanche à une nouvelle attaque russe "massive", ont annoncé les autorités nationales, des frappes faisant au moins deux morts et une dizaine de blessés à travers le pays.

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Une "attaque massive sur le système énergétique est en cours", a prévenu le ministre de l'Energie German Galouchtchenko.

Les forces russes "attaquent les installations de génération et de transmission d'électricité dans toute l'Ukraine", a-t-il ajouté.

Moscou, en multipliant ses attaques de drones et de missiles, a déjà détruit la moitié de la capacité énergétique de l'Ukraine, selon Kiev.

L'opérateur énergétique ukrainien, DTEK, a indiqué que certaines de ses centrales thermiques avaient été "sérieusement endommagées", sans faire de victime.

Le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a lui dénoncé "une des plus grandes attaques aériennes" lancées par la Russie.

Selon le président Volodymyr Zelensky, 120 missiles et 90 drones ont été lancés. La défense antiaérienne ukraininenne est parvenue à détruire 140 de ces cibles, selon lui.

Ces frappes se produisent au moment où l'Ukraine, en difficulté sur le front, craint de perdre le précieux soutien américain avec l'arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison Blanche.

L'Ukraine, qui combat l'invasion russe depuis bientôt trois ans, est régulièrement confrontée à d'importantes coupures d'électricité, ce qui laisse craindre un hiver rude.

Dimanche, des "coupures d'électricité d'urgence" ont été annoncées à Kiev et sa région, ainsi que dans celles de Donetsk et Dnipropetrovsk, toutes deux dans l'est, selon l'opérateur DTEK.

Le courant a aussi été coupé dans certaines parties d'Odessa, grande vile portuaire du sud, d'après son maire.

Des "infrastructures essentielles" ou "énergétiques" ont été touchées par des attaques dans les régions de Vinnytsia (centre-ouest), Rivné, Volhynié (ouest) et Zaporijjia (sud), ont indiqué les différentes autorités locales.

L'ampleur des dégâts est cependant difficile à estimer pour l'heure.

DTEK a indiqué qu'il s'agissait de la huitième attaque d'ampleur contre ses centrales cette année.

Kiev exhorte ses partenaires occidentaux à l'aider à reconstruire son réseau électrique, un projet qui requiert d'importants investissements, et à lui fournir plus d'équipements de défense antiaérienne pour contrer les bombardements russes.

- "Réponse" de Poutine -

Une frappe de drones a tué deux personnes et blessé six autres, dont deux enfants, à Mykolaïv, dans le sud, selon le service des situations d'urgence.

Le maire de Kiev, Vitali Klitchko, a fait état d'un blessé par la chute d'un fragment de drone sur un immeuble d'habitation.

Deux autres personnes ont été blessées à Zaporijjia (sud), selon le gouverneur régional Ivan Fedorov. Une personne a aussi été blessée à Dnipro, grande ville de l'est, a indiqué le gouverneur régional Serguiï Lyssak.

Le ministre Andriï Sybiga a estimé que ces attaques constituaient la "vraie réponse" du président russe Vladimir Poutine aux dirigeants qui l'ont "appelé ou lui ont rendu visite" ces derniers temps.

Kiev s'est agacé vendredi d'un appel téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et Vladimir Poutine, le premier depuis décembre 2022.

Parler à Vladimir Poutine "ouvre la boîte de Pandore", avait fustigé Volodymyr Zelensky.

Avant cela, le président russe avait réuni autour de lui en Russie des dirigeants mondiaux, notamment le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, pour le sommet des Brics.

La récente victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine a relancé le débat sur d'éventuelles négociations entre Moscou et Kiev.

Samedi, Volodymyr Zelensky, qui avait longtemps balayé cette option, a affirmé vouloir obtenir la fin de la guerre dans son pays en 2025 par "des moyens diplomatiques".

Les positions russes et ukrainiennes restent néanmoins opposées: Kiev exclut la cession des territoires occupés par l'armée russe, tandis que Moscou la pose comme condition.

L'armée polonaise a par ailleurs annoncé dimanche avoir fait décoller des avions de chasse et mobilisé "toutes les forces et ressources disponibles" pour protéger son territoire pendant l'attaque russe nocturne en Ukraine.

Varsovie met en alerte ses forces armées dès que des attaques contre ce pays voisin sont jugés susceptibles de créer un danger pour son propre territoire.

A.Taylor--AT