Arizona Tribune - Le chef d'état-major israélien démissionne après "l'échec du 7-Octobre"

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Le chef d'état-major israélien démissionne après "l'échec du 7-Octobre"
Le chef d'état-major israélien démissionne après "l'échec du 7-Octobre" / Photo: - - GPO/AFP

Le chef d'état-major israélien démissionne après "l'échec du 7-Octobre"

Le chef de l'armée israélienne Herzi Halevi a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans "l'échec" à empêcher l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d'un fragile cessez-le-feu à Gaza.

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A la suite de l'entrée en vigueur dimanche de la première phase de la trêve qui a permis la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens, le Hamas a annoncé qu'il libèrerait samedi quatre autres Israéliennes captives à Gaza.

Celle-ci, qui doit durer 42 jours, a marqué le début d'un processus encore incertain devant mettre en principe fin à la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas.

"Reconnaissant ma responsabilité dans l'échec de l'armée le 7 octobre" 2023, "je demande à mettre fin à mes fonctions", a écrit le général Halevi dans sa lettre de démission.

Mais il admis que "les objectifs de la guerre (n'avaient) pas tous été atteints", en soulignant que "l'armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas" et pour "le retour de (tous les) otages".

Dans la foulée, le chef de l'opposition Yaïr Lapid a réclamé la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Maintenant, il est temps qu'ils assument leurs responsabilités et démissionnent, le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique."

- "20.000 agents du Hamas tués" -

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

En représailles, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.107 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU, et a provoqué un désastre humanitaire.

Selon le général Halevi, quelque "20.000 agents du Hamas" ont été tués durant les 15 mois de guerre. "La branche militaire du Hamas a été gravement touchée. La majorité de la direction de l'organisation a été tuée."

Après un an de négociations laborieuses, le Qatar et les Etats-Unis, deux pays médiateurs avec l'Egypte, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, quelques jours avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

- "Trump a raison" -

Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a appelé Israël et le Hamas à faire preuve de "bonne foi" pour appliquer l'accord et parvenir "à la phase deux, à un cessez-le-feu permanent".

Le porte-parole de la diplomatie qatarie a averti que toute violation ou décision politique "pourrait évidement conduire" à son "effondrement".

Après son investiture lundi, M. Trump a déclaré qu'il n'était "pas sûr" que la trêve tienne. "Ce n'est pas notre guerre, c'est leur guerre. Mais je ne suis pas confiant.".

M. Trump "a raison, car il sait avec qui nous négocions. Ce n'est pas de notre côté que ça ne marchera pas, c'est du leur (le Hamas)", a estimé Adina, une habitante de Jérusalem.

- Centaines de camions d'aides -

En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu a répété vouloir "détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza", après avoir dit qu'il se réservait le droit de reprendre la guerre.

Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du "respect des engagements" par Israël.

Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d'environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l'armée israélienne doit se retirer de zones du territoire palestinien.

Durant la même période, 600 camions d'aide humanitaire doivent entrer chaque jour dans la bande de Gaza.

Lundi, 915 camions y sont entrés, selon l'ONU.

Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire, sont retournés au milieu de montagnes des décombres chez eux pour retrouver des ruines.

A Jabalia (nord), certains habitants ont installé des tentes devant leurs maisons détruites, selon des images de l'AFP.

Toujours dans le nord, à Gaza-ville, des membres des forces de sécurité du Hamas, coiffés de képis verts, ont été déployés.

- Neuf Palestiniens tués à Jénine -

Selon l'ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu'à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d'euros.

La suite du calendrier concernant l'accord de trêve reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir.

Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.

T.Sanchez--AT