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Bélarus: des ex-détenues politiques hantées et traumatisées
Pendant près de quatre ans, Irina Stchastnaïa n'a pas pu voir son fils grandir parce qu'elle était emprisonnée au Bélarus. Et aujourd'hui, elle se surprend à traiter en enfant un adolescent de 14 ans.
Guerman avait 10 ans lorsque sa mère a été arrêtée devant lui un matin de novembre 2020. Pourquoi ? Car elle animait une chaîne sur Telegram critiquant le président bélarusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 30 ans et qui doit être réélu dimanche pour un septième mandat à la tête de cette ex-république soviétique.
Au moment de son arrestation, Irina a tenté de rassurer son fils, de lui cacher "son effroi". "J'ai réussi à lui dire +Guerman, ne t'inquiète pas, tout ira bien+", raconte-t-elle à l'AFP. Mais leurs vies ont "changé à jamais".
A compter de ce jour de novembre, Mme Stchastnaïa, 37 ans, a subi la répression impitoyable visant le grand mouvement de contestation contre la réélection, jugée truquée, d'Alexandre Loukachenko en août 2020. Des centaines de personnes furent alors jetées en prison, et certaines soumises à la torture.
Courant 2024, le président bélarusse a gracié quelques dizaines de ces prisonniers politiques, principalement des femmes et des personnes malades.
Libérée en juin 2024, sous contrôle judiciaire, Irina Stchastnaïa a fui illégalement le Bélarus pour retrouver son fils en septembre en Pologne, dans la ville de Bialystok (est), où ils vivent désormais.
"Quand j'ai ouvert la porte, j'ai vu ce grand gars", dit-elle, émue, en évoquant leurs retrouvailles. "Ce n'est plus la même façon d'être mère (...) Quand j'ai été arrêtée, il me tenait encore la main pour traverser la rue."
- Insomnies -
Comme d'autres ex-prisonniers, Irina n'a qu'un souhait : que tous les détenus politiques du Bélarus soient libérés par "tous les moyens possibles".
Selon l'ONG Viasna, elle-même persécutée par les autorités du Bélarus, ce pays allié à la Russie de Vladimir Poutine compte toujours plus de 1.200 prisonniers politiques, pour une population de 9 millions d'habitants.
Toutes les figures de l'opposition sont en prison -- le plus souvent à l'isolement et sans droit de correspondance -- ou en exil à l'étranger, où plus de 300.000 Bélarusses ont fui la répression, selon l'ONU.
Le fils d'Irina Stchastnaïa est parti après l'arrestation de sa maman avec son père en Ukraine, puis en Pologne peu avant l'invasion russe de février 2022.
Son fils s'est fait à sa nouvelle vie. Pour elle, c'est encore difficile. Parfois, elle se rend en voiture jusqu'à la frontière bélarusse, à seulement 50 kilomètres de Bialystok, "juste pour voir" son pays.
Traumatisée et hantée, elle raconte, avec un étrange regard figé, avoir toujours du mal à dormir. En prison, dans la colonie pour femmes de Gomel (sud-est), elle était enfermée avec une trentaine de codétenues.
L'administration pénitentiaire l'employait pour coudre des uniformes de soldats et d'ouvriers. Elle n'avait le droit qu'à un seul appel vidéo par mois avec son fils, sous étroite surveillance et sans aucune intimité.
- "Dévorée" par la prison -
Une autre ex-prisonnière politique, Kristina Tcherenkova, rassemble des informations sur les personnes graciées qu'elle obtient via des parents ou des avocats, car les autorités ne divulguent jamais leurs noms.
Vivant en exil à Gdansk, dans le nord de la Pologne, Mme Tcherenkova, 34 ans, était décoratrice avant son arrestation. Elle avait manifesté en 2020 dans sa ville, Mazyr, et a refusé de quitter le Bélarus quand la répression a débuté.
Elle a finalement été arrêtée en 2022 pour avoir dénoncé sur les réseaux sociaux l'invasion russe de l'Ukraine, lancée en partie depuis le territoire bélarusse.
Avant d'être libérée, en 2024, Mme Tcherenkova a aussi été détenue dans la prison de Gomel. Là-bas, "environ 10% des femmes sont des prisonnières politiques", estime-t-elle. "Il reste beaucoup de monde, beaucoup d'amies."
Daria Afanassïeva, une féministe bélarusse également libérée de prison en 2024, pense que tout doit être fait pour libérer ces détenus "y compris négocier avec le régime".
"Ce n'est pas seulement une personne qui est en prison, c'est une famille entière", indique cette femme aux cheveux roses, en référence à la souffrances des proches des prisonniers.
Arrêtée en 2021, elle dit que la solidarité entre détenues lui a permis de supporter ses deux ans et demi d'emprisonnement. Elle habite aujourd'hui à Varsovie mais reconnait que la prison continue de "dévorer sa vie".
Ce jour-là, il neige sur la capitale polonaise. "Les gens sont heureux", dit-elle. "Moi, je me dis juste que s'il y a de la neige dans l'enceinte de la prison, les filles là-bas sont en train de la nettoyer."
R.Lee--AT