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Libération attendue samedi de trois otages israéliens retenus à Gaza
Libération attendue samedi de trois otages israéliens retenus à Gaza / Photo: JACK GUEZ - AFP

Libération attendue samedi de trois otages israéliens retenus à Gaza

Trois otages israéliens retenus à Gaza, dont le père des deux derniers enfants captifs, doivent être libérés samedi contre 90 détenus palestiniens, dans le cadre du quatrième échange depuis le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

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Ofer Kalderon, un Franco-Israélien, Keith Siegel, un Israélo-Américain, ainsi que l'Israélien Yarden Bibas, dont l'épouse et les deux enfants, au sort très incertain, sont encore à Gaza, figurent sur la liste des otages libérables fournie par le Forum des familles d'otages.

Quinze otages -12 Israéliens et cinq Thaïlandais- et 400 prisonniers palestiniens ont déjà retrouvé la liberté depuis l'entrée en vigueur le 19 janvier de l'accord de trêve entre le Hamas et Israël, après plus de 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Les otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël et qui a déclenché la guerre.

Durant les six semaines que compte la première phase de la trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël en échange d'environ 1.900 prisonniers palestiniens.

Un doute terrible pèse sur le sort de Shiri Bibas, épouse de Yarden Bibas, et de leurs fils, Kfir, 2 ans, et Ariel, 5 ans, seuls enfants encore captifs.

Le Hamas avait annoncé leur mort en 2023, ce que les autorités israéliennes n'ont jamais confirmé.

- "Où sont les bébés Bibas"? -

"Notre Yarden est censé revenir demain (...) mais Shiri et les enfants ne sont toujours pas rentrés", a déclaré leur famille sur Instagram, faisant part d'"émotions tellement mélangées" face "à des jours extrêmement complexes".

"Hamas, où sont les bébés Bibas", a interpellé le ministère israélien des Affaires étrangères sur X.

Le précédent échange, jeudi à Gaza, s'est tenu dans des conditions qui ont provoqué la colère en Israël, éclaboussant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Deux jeunes Israéliennes et un octogénaire, ainsi que cinq Thaïlandais, sont rentrés en Israël après deux libérations distinctes organisées par le Hamas à Jabalia (nord) et par le Jihad islamique à Khan Younès (sud).

Celle de Khan Younès a tourné au chaos, les otages ayant dû affronter un long passage au coeur d'une foule survoltée et vociférante, sous la protection de combattants cagoulés et armés.

Des images ont montré le visage terrifié d'Arbel Yehud, 29 ans, pour ce premier contact avec le monde extérieur après 482 jours de détention.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé des "scènes choquantes" et retardé de plusieurs heures la libération des détenus palestiniens, le temps de recevoir la "garantie" que les prochaines libérations se feraient "en toute sécurité".

- Réouverture du passage de Rafah -

Dans une rare intervention publique, le CICR a souligné que "les détails et la logistique étaient déterminés par les parties elles-mêmes" et réclamé "une amélioration" de la sécurité et de la dignité des otages lors des libérations.

Le CICR a facilité le transfert de tous les otages de cette trêve, comme ceux de la première observée fin novembre 2023.

Samedi également, le point de passage entre Rafah, dans l'extrême-sud de Gaza, et l'Egypte, doit aussi rouvrir, permettant l'évacuation de malades et blessés, ont indiqué à l'AFP une source du Hamas et une autre proche des négociations.

Israël a pris le contrôle de ce passage en mai 2024.

L'Union européenne a annoncé y avoir déployé vendredi sa mission d'assistance, qui "soutiendra le personnel frontalier palestinien et permettra le transfert de personnes hors de Gaza".

La trêve a par ailleurs permis un afflux de l'aide internationale dans la bande de Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire.

Les livraisons humanitaires pourraient toutefois y être compliquées par la rupture par Israël de tout lien avec l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), obligée de fermer ses bureaux à Jérusalem.

Et ce alors que les besoins sont "immenses", selon l'Organisation mondiale de la santé.

Israël accuse l'Unrwa d'être "infestée" par le Hamas, des accusations démenties par l'ONU.

- Prochaines négociations? -

L'accord de trêve prévoit la reprise des négociations au 16e jour de son entrée en vigueur, soit le lundi 3 février, pour discuter des modalités de la deuxième phase.

Celle-ci vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, à laquelle certains membres du gouvernement israélien s'opposent.

La dernière étape est censée porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages décédés.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.

Sur 251 personnes enlevées, 79 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes selon l'armée.

L'offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.460 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

burs-dla-cab/tp

Th.Gonzalez--AT