Arizona Tribune - Le Hamas reporte la prochaine libération d'otages, Israël se prépare à tous les scénarios

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Le Hamas reporte la prochaine libération d'otages, Israël se prépare à tous les scénarios
Le Hamas reporte la prochaine libération d'otages, Israël se prépare à tous les scénarios / Photo: Eyad BABA - AFP/Archives

Le Hamas reporte la prochaine libération d'otages, Israël se prépare à tous les scénarios

Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi le report sine die de la prochaine libération d'otages israéliens prévue dans le cadre de trêve à Gaza, s'attirant les foudres d'Israël qui a ordonné à l'armée de se préparer à "tous les scénarios".

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Alors que la trêve risque de voler en éclats, le président américain Donald Trump, premier allié d'Israël, est revenu lui à la charge en affirmant que les Palestiniens n'auraient pas le droit de retourner dans la bande de Gaza dans le cadre de son plan pour cette enclave dont il veut prendre le contrôle.

Ces développements surviennent alors que la prochaine libération d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens était prévue samedi dans le cadre de l'accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

"La libération des prisonniers qui était prévue pour samedi prochain, 15 février 2025, est reportée jusqu'à nouvel ordre en attendant que l'occupation (Israël, NDLR) s'acquitte de ses obligations", a déclaré dans un communiqué Abou Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Aussitôt, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a dénoncé "une violation totale de l'accord de cessez-le-feu et de libération des otages".

L'armée a reçu l'ordre "de se préparer à tous les scénarios", a-t-il affirmé dans un communiqué.

- Trêve "en danger" -

Samedi, un responsable politique du Hamas, Bassem Naïm, a accusé Israël de mettre "en danger" le cessez-le-feu affirmant que celui-ci "pourrait s'effondrer".

Le jour même, un cinquième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël a eu lieu selon les termes de l'accord conclu sous l'égide des médiateurs qatari, égyptien et américain.

Trois otages israéliens, très éprouvés physiquement, ont été libérés lors d'une nouvelle mise en scène orchestrée par le Hamas, en échange de 183 Palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a dénoncé des "images choquantes", promettant une nouvelle fois "d'éliminer" le Hamas et de ramener les otages toujours retenus à Gaza.

L'attaque du Hamas le 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Au total, 251 personnes ont été enlevées ce jour-là. Soixante-treize otages sont toujours retenus à Gaza, dont au moins 34 sont morts selon l'armée.

L'offensive de grande envergure menée par Israël en représailles a fait au moins 48.208 morts, en majorité des civils, à Gaza et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

- Trump -

La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza. Des négociations devaient avoir lieu pour discuter de la deuxième phase mais elles n'ont pas encore débuté.

Recevant la semaine dernière à Washington Benjamin Netanyahu, Donald Trump avait affirmé que les Etats-Unis allaient prendre le "contrôle" de Gaza afin de développer économiquement le territoire rendu inhabitable par la guerre, proposant de déplacer les Gazaouis de vivre ailleurs comme en Jordanie ou en Egypte.

Ces deux pays, de même que plusieurs Etats arabes et occidentaux ont rejeté cette idée.

En revanche, M. Netanyahu qualifié ce plan de "révolutionnaire" disant que M. Trump était "très déterminé à la mettre en oeuvre".

Selon un extrait d'interview diffusé lundi, M. Trump a dit au journaliste de Fox News qui lui demandait si les Palestiniens auraient "le droit au retour" dans Gaza, il a répondu: "non, ils n'en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs".

Son chef de la diplomatie, Marco Rubio, est attendu cette semaine au Moyen-Orient.

D.Johnson--AT