Arizona Tribune - Gaza: Trump promet un "enfer" si les otages israéliens ne sont pas libérés

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Gaza: Trump promet un "enfer" si les otages israéliens ne sont pas libérés
Gaza: Trump promet un "enfer" si les otages israéliens ne sont pas libérés / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

Gaza: Trump promet un "enfer" si les otages israéliens ne sont pas libérés

Donald Trump a promis lundi un "enfer" si le Hamas ne relâchait pas tous les otages israéliens d'ici samedi après la menace du mouvement islamiste palestinien de reporter la prochaine libération prévue par la trêve en vigueur à Gaza, qui risque de voler en éclats.

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Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a d'ores et déjà ordonné à son armée de se préparer à "tous les scénarios" en réaction à l'annonce de la branche armée du Hamas, qui accuse Israël de violer l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice.

Le mouvement a ensuite assuré que "la porte reste ouverte" pour que la libération d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens "se déroule selon le plan prévu", soit samedi, "une fois qu'(Israël) se sera acquitté de ses obligations".

Le président américain Donald Trump, premier allié d'Israël, a qualifié de "terrible" cette menace de report.

"En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas ramenés d'ici samedi midi -- je pense que c'est une date convenable -- je dirais: +annulez-le et rien ne va plus, qu'un véritable enfer se déchaîne+", a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison Blanche. Cette exigence va plus loin que l'accord de trêve en vigueur depuis janvier.

Sur 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, l'accord de cessez-le-feu en vigueur prévoit la libération de 33 otages, dont huit annoncés comme morts, en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël, durant une première phase courant sur six semaines.

Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens ont été libérés, en plus de cinq Thaïlandais (hors accord), en échange de 765 prisonniers palestiniens.

Soixante-treize otages sont toujours retenus à Gaza, dont au moins 34 sont morts selon l'armée.

La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.

- Couper l'aide -

Selon un extrait d'interview diffusé lundi, M. Trump a dit au journaliste de Fox News qui lui demandait si les Palestiniens auraient "le droit au retour" dans Gaza: "Non, ils n'en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs".

Devant la presse, il a martelé qu'il envisageait d'arrêter les aides à l'Egypte et à la Jordanie si elles n'accueillaient pas les Palestiniens de Gaza.

Ces deux pays, parmi les plus importants bénéficiaires de l'aide américaine, de même que plusieurs Etats arabes et occidentaux ont rejeté cette idée.

L'Egypte avait rejeté plus tôt lundi "tout compromis" portant atteinte aux droits des Palestiniens vivant à Gaza, selon un communiqué publié après la rencontre du ministre des Affaires étrangères égyptien avec son homologue américain à Washington.

Le roi de Jordanie Abdallah II, qui doit rencontrer Donald Trump mardi à Washington, avait la semaine passée rejeté "toute tentative" visant à prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants.

- Renforts israéliens -

L'attaque du Hamas le 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive de grande envergure menée par Israël en représailles a fait au moins 48.208 morts, en majorité des civils, à Gaza et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a dénoncé les menaces du Hamas de reporter la libération des otages comme "une violation totale de l'accord de cessez-le-feu", affirmant que l'armée avait reçu l'ordre "de se préparer à tous les scénarios".

Pour expliquer ses menaces, le Hamas a accusé Israël d'avoir tardé à honorer ses engagements à chaque étape du processus prévu par l'accord de trêve, et, dans une référence à trois Palestiniens tués la veille à Gaza, d'avoir violé le cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a en outre refusé jusqu'à présent que ses négociateurs envoyés à Doha discutent de la deuxième phase de la trêve, comme cela était prévu à partir du 16e jour du début de l'application de l'accord.

Samedi, un responsable politique du Hamas, Bassem Naïm, a accusé Israël de mettre "en danger" le cessez-le-feu.

Le jour même, trois otages israéliens, très éprouvés physiquement, ont été libérés lors d'une nouvelle mise en scène orchestrée par le Hamas, en échange de 183 Palestiniens, cinquième échange selon les termes de l'accord conclu sous l'égide des médiateurs qatari, égyptien et américain.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a qualifié de "profondément perturbantes" les images d'ex-otages israéliens et d'anciens détenus palestiniens "émaciés".

A.Williams--AT