Arizona Tribune - Le Qatar et l'Egypte travaillent à sauver le cessez-le-feu à Gaza

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Le Qatar et l'Egypte travaillent à sauver le cessez-le-feu à Gaza
Le Qatar et l'Egypte travaillent à sauver le cessez-le-feu à Gaza / Photo: BASHAR TALEB - AFP

Le Qatar et l'Egypte travaillent à sauver le cessez-le-feu à Gaza

Les médiateurs qataris et égyptiens s'emploient mercredi à sauvegarder l'accord de cessez-le-feu à Gaza, a indiqué une source palestinienne, après qu'Israël et les Etats-Unis ont averti d'une reprise de la guerre si le Hamas ne libérait pas samedi des otages.

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Le mouvement islamiste palestinien avait menacé lundi de reporter ces libérations, accusant Israël de violations de l'accord de trêve. Le président américain Donald Trump a lui promis "l'enfer" au Hamas s'il ne relâchait pas "tous les otages" retenus à Gaza avant samedi "à 12 heures".

"Des médiateurs du Qatar et d'Egypte sont en contact avec la partie américaine (...) Ils travaillent intensément pour résoudre la crise", a indiqué l'AFP la source palestinienne sous couvert de l'anonymat.

Mercredi, elle a dit y avoir mené une frappe aérienne visant deux personnes qui tentaient de récupérer un drone, sans préciser leur sort. Elle a fait état de "plusieurs tentatives" récentes de faire entrer des armes par drones dans le territoire palestinien.

Dans ce contexte de fortes tensions, les pourparlers prévus par l'accord de cessez-le-feu pour préparer sa deuxième phase n'ont toujours pas commencé.

En vertu de l'accord entré en vigueur le 19 janvier, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont déjà été libérés lors de cinq échanges. Cinq otages Thaïlandais ont été relâchés hors du cadre de l'accord.

Les otages avaient été enlevés lors d'une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël depuis la bande de Gaza voisine. En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice à Gaza.

- "Inacceptable" -

Principal allié d'Israël, M. Trump, qui a soulevé un tollé international avec son projet de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer ses habitants notamment vers l'Egypte et la Jordanie, a reçu mardi le roi Abdallah II de Jordanie.

Le souverain s'est dit prêt à accueillir 2.000 enfants malades de Gaza, mais a réitéré sa "ferme opposition" à tout déplacement des Palestiniens.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, également attendu prochainement à la Maison Blanche, a lui aussi réaffirmé le droit des Palestiniens "à vivre sur leurs terres".

Israël "n'a pas été en mesure de nous pousser hors de ce pays, et Trump n'y parviendra pas non plus", affirme Ismaïl Shehada, un habitant de Gaza-ville, pour qui "les menaces" du président américain, sont "irréalistes".

La diplomatie égyptienne a annoncé vouloir "présenter une vision globale pour la reconstruction" de Gaza.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a jugé "inacceptable pour le monde arabe" de déplacer les Gazaouis.

Et la Chine a dit son opposition à un "déplacement forcé" des Gazaouis.

- "Une immense tragédie" -

"Si le Hamas ne libère pas nos otages d'ici à samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin et [l'armée israélienne] reprendra des combats intenses jusqu'à ce que le Hamas soit définitivement battu", a averti mardi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sans préciser s'il parlait de tous les otages ou du petit groupe censé être libéré.

Le mouvement palestinien a répondu qu'il restait "attaché" à l'accord de trêve.

Donald Trump a affirmé "ne pas croire" que le Hamas respecterait la date limite de samedi.

Le ministre israélien d'extrême droite Bezalel Smotrich a appelé Benjamin Netanyahu à s'aligner sur le président américain pour exiger la libération de "tous" les otages.

Cette exigence va plus loin que les termes de l'accord de trêve, qui prévoit dans sa première phase de six semaines la libération de 33 otages au total, en échange de 1.900 Palestiniens.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé le mouvement islamiste à poursuivre les libérations, afin d'éviter "une reprise des hostilités à Gaza qui conduirait à une immense tragédie".

Le gouvernement israélien a jusque-là refusé de reprendre les négociations sur la deuxième étape du cessez-le-feu, censée conduire à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre.

La troisième et dernière phase est dédiée à la reconstruction de Gaza, un gigantesque chantier de plus de 53 milliards de dollars selon l'ONU.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.219 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

A.Moore--AT