![Kenya: le sort de milliers d'ouvriers du textile suspendu à une décision de Trump](https://www.arizonatribune.us/media/shared/articles/2f/cd/98/Kenya--le-sort-de-milliers-d-ouvrie-173579.jpg)
-
Voiture sur la foule à Munich : "probable attentat" (autorités)
-
Mondiaux de biathlon: Julia Simon, le moral retrouvé
-
Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi à nouveau mis en examen en France, dans l'affaire Lagardère
-
Ouganda: l'opposant emprisonné Kizza Besigye, en grève de la faim, dans un état "critique"
-
Snowboardeurs et réfugiés: des Afghans dévalent la piste de l'espoir
-
L'Assemblée nationale adopte le texte de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs
-
Le piratage, ce poison qui met en péril DAZN et le foot français
-
Corée du Sud: le procès en destitution de Yoon dans sa dernière ligne droite
-
"Je porte ma croix": en Tunisie, des migrants d'Afrique subsaharienne livrés à eux-mêmes
-
Mondiaux de ski: Federica Brignone domine la premier manche du géant
-
Le Hamas dit vouloir respecter la trêve à Gaza, exige qu'Israël fasse de même
-
Foot: Depay fait de l'ombre à Neymar dans le "classico" Corinthians-Santos
-
Foot: Depay fait de l'ombre à Neymar dans le classico de San Paolo
-
Attaque à la grenade dans un bar de Grenoble: l'auteur toujours recherché
-
Sony relève ses prévisions de bénéfices, portés par la "dynamique" de son activité jeux
-
Honda et Nissan abandonnent leur projet de fusion mais projettent toujours de "collaborer"
-
Kenya: le sort de milliers d'ouvriers du textile suspendu à une décision de Trump
-
Le groupe indien Adani renonce à un énorme projet de ferme éolienne au Sri Lanka
-
NBA: les Spurs de Wembanyama corrigés par les Celtics de Tatum
-
Automobile: faute d'une fusion, équation complexe pour Honda et Nissan
-
Face à l'envolée du prix des oeufs, des Américains se lancent dans l'élevage de poules
-
La Corée du Nord détruit un site qui a accueilli les réunions de familles séparées
-
Modi veut ranimer sa "bromance" avec Trump
-
Robert Kennedy Jr en passe d'être confirmé à la tête du ministère américain de la Santé
-
Corée du Sud: le procès en destitution de Yoon entre dans sa dernière ligne droite
-
L'Assemblée s'empare du texte d'Attal pour durcir la justice des mineurs
-
Une grenade lancée dans un bar à Grenoble: une douzaine de blessés, dont plusieurs graves
-
Une grenade lancée dans un bar à Grenoble: une douzaine de blessés, dont deux graves
-
C1: Olise et Kane offrent au Bayern une petite option pour les huitièmes
-
C1: Monaco mal embarqué, Maignan plombe Milan, le Bayern a tremblé
-
C1: l'AC Milan sous pression après sa défaite 1-0 contre Feyenoord
-
En pleins préparatifs du carnaval, grave incendie dans une fabrique de costumes à Rio
-
Wall Street termine en baisse, plombée par l'inflation américaine
-
Centrale thermique de Saint-Avold: une loi pour assurer la conversion du site
-
Décès d'Yvonne Choquet-Bruhat, première femme élue à l'académie des Sciences
-
Venezuela: hommage à 320 personnes décédées lors de manifestations depuis 2014
-
En Autriche, l'extrême droite échoue aux portes de la chancellerie
-
Israël menace d'une "nouvelle guerre" à Gaza qui permettrait de réaliser le plan Trump
-
Un "coup de poignard dans le dos": l'industrie canadienne de l'acier dans la tourmente
-
Automates, simplicité: une nouvelle usine pour Le Slip français qui veut se relancer
-
Meurtre de Louise: "en colère", le principal suspect aurait voulu "racketter" la collégienne
-
"Climaticide": des associations tentent de relancer une procédure contre TotalEnergies pour des projets pétroliers en Afrique
-
Kevin Spacey visé par une nouvelle plainte pour agression sexuelle à Londres
-
En pleine préparation du carnaval, grave incendie dans une fabrique de costumes à Rio
-
L'Assemblée adopte enfin le budget de la Sécu, et se tourne vers l'inconnu
-
Frais de port sur les livres: Amazon remporte une manche
-
Peur de l'avion ? L'aéroport de Skopje a tout prévu ... même un chien !
-
L'inflation a rebondi aux Etats-Unis avant même l'entrée en vigueur des droits de douane
-
La menace climatique pèse sur le chocolat, alertent des chercheurs
-
Le Congrès américain parle fraude à l'argent public, Musk poursuit son offensive
![Kenya: le sort de milliers d'ouvriers du textile suspendu à une décision de Trump](https://www.arizonatribune.us/media/shared/articles/2f/cd/98/Kenya--le-sort-de-milliers-d-ouvrie-173579.jpg)
Kenya: le sort de milliers d'ouvriers du textile suspendu à une décision de Trump
Même s'ils sortent d'une usine située au coeur de l'Afrique de l'Est, les jeans Wrangler et Levi's sont fabriqués selon une stricte tradition américaine, et destinés à des chaînes telles que Walmart et JC Penny aux Etats-Unis. Pour l'instant.
L'exportateur de vêtements United Aryan, installé à la périphérie de la capitale kényane Nairobi, doit son existence à l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), des accords vieux de 25 ans donnant accès à certains produits africains au marché américain sans droits de douane.
L'AGOA expirera en septembre à moins que le président Donald Trump n'accepte de le prolonger. Une décision qui menace les moyens de subsistance de millions d'Africains, dont des milliers d'employés d'United Aryan.
Jusqu'à 8 millions de paires de jeans, ainsi que des millions de chemises et autres articles, sont expédiés de l'usine vers les Etats-Unis chaque année.
Un ouvrier moyen d'une chaîne de production gagne l'équivalent d'environ 190 euros par mois.
"Nous avons 150.000 personnes qui dépendent directement ou indirectement de nous", explique le PDG Pankaj Bedi, pointant que son usine "a stabilisé l'ensemble de la situation socio-économique de la région."
La zone était dangereuse avant le début des activités d'United Aryan en 2002, souligne-t-il. "Les gangs volaient tout, jusqu'aux câbles en cuivre!"
Aujourd'hui, "nos familles sont heureuses, nos enfants vont à l'école, la criminalité a diminué", souligne Norah Nasimiyu, 48 ans, représentante des travailleurs, depuis l'atelier, entourée d'ouvriers coupant des jeans et cousant des poches.
Chaque jour, des milliers de personnes se rassemblent devant les portes de l'usine, espérant remplacer les absents parmi les quelque 10.000 employés.
L'usine a déjà connu de sérieux défis: en 2005, l'abolition d'un régime de quotas qui avait encadré le commerce du textile pendant des décennies a inondé les marchés de vêtements asiatiques.
La crise financière de 2008 et la pandémie de Covid-19 l'ont ensuite presque mise à l'arrêt.
- Le temps presse -
"Il y a eu de nombreuses fois où nous avons pensé que nous devions abandonner", a déclaré M. Bedi.
"Mais lorsque vous avez 150.000 personnes qui dépendent de ce que vous faites, vous avez une responsabilité. Fermer une entreprise est une affaire de cinq minutes, mais créer ce genre de plateforme n'est pas facile."
Aujourd'hui, l'usine est suspendue à une question: les Etats-Unis renouvelleront-ils l'AGOA? Sans avantage en matière de franchise de droits, les acheteurs américains se tourneront vers des options moins chères en Asie.
Si les républicains et les démocrates semblaient lors de négociations l'année dernière favorables à la prolongation des accords, leur survie semble aujourd'hui menacée par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, et sa position ouvertement sceptique à l'égard du libre-échange.
Les Etats-Unis bénéficient de la main-d'oeuvre moins chère d'Afrique, surtout dans le secteur du textile sensible aux coûts, observe Bedassa Tadesse, professeur d'économie à l'Université du Minnesota à Duluth, qui a étudié l'AGOA.
"Mais nous sommes arrivés à un stade où les décisions de politique commerciale ne sont plus seulement fondées sur une analyse coût-bénéfice", estime-t-il.
Le président américain pourrait néanmoins voir l'AGOA comme un moyen de contrer l'influence chinoise en Afrique, observe M. Tadesse.
"C'est un instrument très important dans les relations américano-africaines, surtout quand nous venons de perdre pratiquement tout notre soft power en démantelant l'USAID" (l'agence fédérale américaine d'aide au développement), ajoute Witney Schneidman, expert de l'AGOA au sein du groupe de réflexion américains Brookings Institution.
Mais "c'est un petit changement dans la vision du monde de Trump," loin d'être une priorité, estime-t-il.
M. Bedi, qui a participé aux négociations au sein de l’Association manufacturière kényane, reste confiant.
"Vous ne pouvez pas produire en Amérique ce que nous produisons", souligne-t-il.
Mais le temps presse. L'usine et ses clients doivent connaître le sort de l'AGOA d'ici la fin mars pour pouvoir planifier la saison à venir. Sinon, les lignes de production s'arrêteront.
"Les acheteurs ont commencé à paniquer. Nous leur avons assuré que tout ira bien", relève M. Bedi. "Croisons les doigts!"
P.Smith--AT