-
Tennis: après sept ans, Alcaraz se sépare de Ferrero, son entraîneur et mentor
-
Dermatose: Savoie, Jura puis Sud-Ouest, les différentes vagues de l'épizootie
-
Dermatose: à Limoges, des agriculteurs érigent un mur de paille devant la préfecture
-
Journée d'action des artisans du bâtiment, insatisfaits de MaPrimeRénov' et de la REP
-
Le Parlement européen fait pression pour faciliter l'accès à l'IVG à travers le continent
-
La mobilisation agricole enfle dans le Sud-Ouest malgré l'appel à "l'apaisement" de Genevard
-
Mercosur: "la France s'opposerait de manière très ferme" à un éventuel "passage en force" de l'UE, dit Macron
-
Paris-Nice: rendez-vous à l'Allianz Riviera
-
Le Louvre rouvre partiellement malgré la reconduction de la grève
-
NanoXplore, l'"Astérix" contre "l'empire américain" des puces, se lance dans la défense
-
Le fils du cinéaste Rob Reiner en attente d'une comparution devant un juge
-
Dermatose: la mobilisation enfle dans le Sud-Ouest, appel à "l'apaisement" de Genevard
-
Zone euro : l'inflation ressort inchangée en novembre, à la veille de la réunion de la BCE
-
La grève au Louvre reconduite à l'unanimité, la réouverture du musée incertaine
-
Taxe carbone: l'UE aménage son dispositif pour les engrais face à la crise agricole
-
La Bourse de Paris atone, entre emploi et inflation américaine
-
Dermatose: la mobilisation enfle dans le Sud-Ouest malgré les annonces ministérielles
-
Des "dizaines de fiches" sensibles du ministère de l'Intérieur volées lors d'une attaque informatique
-
Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre "le Rabbin de Bondi"
-
Des "dizaines de fichiers" sensibles du ministère de l'Intérieur volés lors d'une attaque informatique
-
Comment la "glace ancienne" pourrait aider les scientifiques à protéger les glaciers
-
Vieux remèdes et IA: l'OMS recherche des preuves d'efficacité de la médecine traditionnelle
-
Royaume-Uni: l'inflation ralentit plus fortement que prévu en novembre, à 3,2% sur un an
-
Attentat de Sydney: l'assaillant inculpé de terrorisme, inhumation des victimes
-
L'évolution du cyclisme: "le changement est impressionnant", souligne Guillaume Martin-Guyonnet
-
La seule Afghane du CIO lutte pour le droit des femmes dans son pays
-
Vers une consommation record de charbon en 2025, avant un début de déclin
-
Brésil: une forte réduction de peine pour Bolsonaro entre les mains du Sénat
-
Endeuillé, isolé mais libre de rêver : être jeune en Ukraine
-
La fusée Ariane 6 décolle de Kourou avec deux satellites Galileo
-
Coupe NBA: Wembanyama et les Spurs renversés par les Knicks en finale
-
En Guinée, la déchirante quête des familles des jeunes disparus de la migration
-
Pédopornographie: l'ex-numéro deux de la police néo-zélandaise condamné à la détention à domicile
-
Le fils du cinéaste Rob Reiner inculpé pour l'assassinat de ses parents
-
Coupe intercontinentale: au Qatar, le PSG en route vers de nouvelles conquêtes
-
Tirs à l'université américaine Brown: une longue vidéo du suspect diffusée
-
Washington menace l'UE de représailles si la régulation numérique européenne n'évolue pas
-
Grève au Louvre: nouvelle AG du personnel, la réouverture du musée en jeu
-
Le fils du cinéaste Rob Reiner va être inculpé pour l'assassinat de ses parents
-
Trump annonce un blocus américain au Venezuela sur les pétroliers sous sanctions
-
L'Australie commence à enterrer les victimes du massacre de la plage de Sydney
-
Mondial-2026: la Fifa annonce des billets à 60 dollars pour les supporters
-
Importations: un rapport parlementaire dénonce des contrôles "dérisoires" et des fraudes massives
-
Wall Street sceptique face à l'emploi américain
-
Ski: Shiffrin remporte le slalom de Courchevel, 105e victoire en Coupe du monde
-
Dermatose: le gouvernement promet d'accélérer sur la vaccination
-
La Mairie de Paris lorgne sur le BHV, son patron dans la tourmente
-
Rétractation de Takieddine: la perspective d'un nouveau procès pour Nicolas Sarkozy
-
RDC: le M23 affirme qu'il se retirera d'Uvira, 85.000 réfugiés dans des conditions catastrophiques au Burundi
-
L'Assemblée adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale pour 2026
Au Cachemire pakistanais, on prépare les bunkers au cas où
A Chakothi, près de la Ligne de contrôle (LoC) qui coupe le Cachemire en deux, des hommes émergent d'un escalier souterrain: dans ce village pakistanais déjà pris sous les tirs croisés, on nettoie les bunkers, au cas où Inde et Pakistan relanceraient les hostilités.
A 51 ans, Riaz Awan a connu son lot d'obus de mortiers et de balles s'écrasant dans son village à trois kilomètres de la frontière de facto entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livré plusieurs guerres et se menacent mutuellement d'un nouveau conflit.
"Ce furent des expériences douloureuses donc on ne veut pas que nos enfants vivent la même chose", dit à l'AFP cet habitant du Cachemire pakistanais, une semaine après une attaque meurtrière de l'autre côté de la LoC qui a entraîné les deux voisins dans une spirale de sanctions diplomatiques et de menaces guerrières.
En 2017, après une énième flambée de violences, il a construit avec son cousin et voisin Chabbir Awan un bunker de fortune dans son village d'où l'on peut apercevoir au loin, au sommet des crêtes boisées, des postes de l'armée indienne.
Le million et demi de Cachemiris vivant le long de la LoC côté pakistanais compte depuis longtemps sur un réseau de bunkers et d'abris de fortune pour se mettre à couvert dans les moments de forte tension.
Les vallées et crêtes alentour abritent des milliers de soldats lourdement armés. A certains endroits, seules quelques dizaines de mètres séparent les postes avancés des deux armées.
- "Tous les jours, des menaces" -
Pour leur bunker, les cousins Awan ont dû débourser de leur poche 300.000 roupies, environ un millier d'euros, une petite fortune dans le village qui survit avec une maigre agriculture vivrière depuis que le commerce transfrontalier s'est tari il y a quelques années.
Depuis qu'ils l'ont construit, leur abri aux murs de béton grossier d'un peu plus de 13 mètres carrés, creusé à moins de deux mètres et demi sous terre, a surtout servi de lieu de stockage pour le foin des bêtes --une maigre source de revenu, en plus des quelques potagers du village.
Mais aujourd'hui, les deux hommes s'activent à y dégager de l'espace, montant et descendant les quelques marches cachées derrière une porte de tôle, au milieu d'un jardin. Au cas où il leur faudrait y descendre à la hâte avec les 20 membres de leurs familles.
Depuis une semaine, New Delhi et Islamabad multiplient menaces et sanctions diplomatiques et leurs ressortissants sont désormais persona non grata sur le territoire du voisin.
Le long de la LoC, l'armée indienne rapporte chaque nuit des échanges de tirs à l'arme légère -- le Pakistan refuse de commenter, tandis que des habitants du Cachemire pakistanais disent en avoir été témoins à deux reprises.
De l'autre côté, dans la région à majorité musulmane sous contrôle indien, les autorités multiplient arrestations, interrogatoires et destructions de maisons liées aux suspects de l'attaque et à leurs complices.
"Tous les jours, l'Inde multiplie les menaces: ils disent qu'ils vont faire ceci ou cela", lance Chabbir Awan, le cousin de Riaz Awan.
Pour ce militaire à la retraite de 52 ans, mieux vaut donc prendre les devants, "comme ça on pourra se mettre à l'abri si besoin".
- Enfants paniqués -
En tout, à Chakothi, on compte une trentaine de bunkers pour deux fois plus de familles. Si certaines ont pu couler du béton pour construire leur abri, d'autres se contentent de murs de terre séchée, faute de moyens.
Salima Bibi, 40 ans, se rappelle qu'en 2017, "il y a eu des tirs au-dessus des maisons".
Si cela reprend, elle descendra avec ses quatre enfants dans l'un de ces bunkers au sol recouvert de nattes parce qu'"il n'y a aucun abri ou des endroits où se protéger" construits par l'Etat pour les civils le long de la LoC qui sépare sur 740 km l'Azad Cachemire pakistanais du Jammu-et-Cachemire contrôlé par l'Inde.
Nassima Bibi, elle, a réussi à négocier une place avec ses quatre enfants dans un bunker qu'elle devra partager avec sept autres familles, dit-elle.
"Ce sera difficile de tenir dans un seul bunker", reconnaît cette Pakistanaise de 46 ans, espérant rester peu de temps dans cet espace exigu où stocker des vivres signifierait refuser des personnes.
Mais il faut absolument, poursuit-elle, mettre les enfants à l'abri s'il y a des tirs. "Ils vont paniquer, je m'inquiète pour eux", dit-elle.
Quant à sa vache et ses deux buffles, ses biens les plus précieux, elle sait déjà qu'ils seront exposés.
"Eux, on ne peut les mettre à l'abri nulle part".
Ch.Campbell--AT