Arizona Tribune - Santé: les principaux acteurs réclament une loi de programmation

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Santé: les principaux acteurs réclament une loi de programmation
Santé: les principaux acteurs réclament une loi de programmation / Photo: PHILIPPE HUGUEN - AFP/Archives

Santé: les principaux acteurs réclament une loi de programmation

Les principaux acteurs du secteur de la santé réclament une loi de programmation pluriannuelle "pour garantir la pérennité" du système, dans une lettre ouverte à la ministre Geneviève Darrieusecq publiée dans la Tribune dimanche.

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"Nous, acteurs du système de santé (...) faisons aujourd'hui le constat que, en l’absence d'une vision pluriannuelle des ressources" à consacrer à ce secteur, les politiques publiques de santé "demeurent sans cap ni boussole, prisonnières d'une logique comptable de courte vue", écrivent les signataires.

Parmi eux figurent le président de la Croix rouge française, celui de la Fédération hospitalière de France (FHF), de la Mutualité française, ou encore de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).

Alors que le prochain budget de la Sécurité sociale (PLFSS) doit être présenté en octobre, ils réclament la signature "dans les meilleurs délais" d'un protocole de pluriannualité, "sur cinq ans".

Ils plaident que "la santé ne peut plus être réduite à une simple ligne budgétaire, car c'est avant tout un investissement humain stratégique" et jugent que "la pluriannualité est vitale pour garantir la pérennité de notre système".

Dans le même journal, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Nicolas Revel alerte sur "le retour à la politique du rabot".

"Le retour à une telle logique nous contraindrait à serrer à nouveau les effectifs et durcir les conditions de travail au moment même où, au contraire, nous cherchons désespérément à recréer de l'attractivité et à rouvrir des lits. On repartirait très vite en arrière", prévient-il.

L'hôpital public, toujours "convalescent" après la crise du Covid, "reste le dernier rempart de l'accès aux soins", poursuit-il. "Bien sûr, il doit devenir plus performant, mais pas en le fragilisant au moment où il commence à se redresser".

H.Romero--AT