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Ukraine: le monde sportif sanctionne la Russie, privée de finale de Ligue des champions
Ukraine: le monde sportif sanctionne la Russie, privée de finale de Ligue des champions

Ukraine: le monde sportif sanctionne la Russie, privée de finale de Ligue des champions

Le monde du sport a lancé vendredi plusieurs sanctions contre la Russie, après l'intervention militaire en Ukraine, retirant à Saint-Pétersbourg l'organisation de la prestigieuse finale de Ligue des champions de football, relocalisée en France, et annulant le Grand Prix de F1 de Sotchi prévu en septembre.

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La réplique de l'instance européenne du football n'a pas tardé: réunie en urgence en comité exécutif en visio-conférence à Nyon (Suisse), l'UEFA a acté une décision attendue depuis le lancement de l'invasion russe en Ukraine, jeudi matin.

Prévue à Saint-Pétersbourg le 28 mai prochain (21h00), la finale de la plus grande compétition continentale de clubs se jouera au nord de Paris, au Stade de France, le même jour.

Le président français Emmanuel Macron a "salué" la "mobilisation de l'UEFA (...) pour contribuer aux actions de solidarité envers les sportifs et citoyens ukrainiens et être coordonné avec les actions de l'Union Européenne" contre la Russie, a expliqué l'Elysée. "La Fédération française mettra tout en œuvre pour que cet événement se déroule dans les meilleures conditions", a assuré Noël Le Graët, président de la FFF, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le Kremlin a immédiatement réagi à cette annonce de l'UEFA, jugeant "dommage" que la Russie soit privée de cette épreuve, assurant que "Saint-Pétersbourg aurait pu fournir les conditions idéales à la tenue d'un tel festival de football".

- Le CIO demande des sanctions -

Le Stade de France, situé à Saint-Denis, a accueilli en 2006 cette affiche de prestige, gagnée alors par le FC Barcelone contre Arsenal, ainsi qu'en 2000, édition qui a sacré le Real Madrid. Il s'agira de la 6e finale de C1 disputée en France.

Vendredi, le Comité international olympique (CIO) a également exhorté toutes les fédérations sportives internationales à annuler ou délocaliser toutes les compétitions prévues sur le sol russe ou bélarusse, demandant également à bannir les drapeaux et hymnes des deux pays en marge des épreuves.

Un appel en partie devancé par l'UEFA, qui a décidé que tous les matches internationaux à domicile des clubs ou des sélections de l'Ukraine et la Russie seront organisés sur terrain neutre "jusqu'à nouvel ordre", face à "l'aggravation de la situation sécuritaire en Europe".

Ainsi, le Spartak Moscou, dernier club russe engagé en Coupe d'Europe, ne pourra pas accueillir Leipzig à Moscou le 17 mars en 8e de finale de Ligue Europa, et le match des qualifications de l'Euro-Espoirs, Ukraine-France, programmé le mardi 29 mars, devra lui aussi être relocalisé.

- Pas de F1 en Russie -

En revanche, les décisions de l'UEFA ne concernent pas le barrage pour le Mondial-2022 entre la Russie et la Pologne prévu le 24 mars à Moscou, qui dépend de la Fifa. La fédération polonaise, conjointement avec celles suédoise et tchèque qui pourraient également devoir affronter les Russes le 29 mars, a déjà prévenu qu'elle ne souhaitait pas se rendre en Russie.

Mais la Fifa n'a pas encore pris la moindre mesure, se contentant, jeudi, de se dire "préoccupée" face à une situation "tragique et inquiétante", selon son président Gianni Infantino.

L'UEFA, dont l'un des sponsors majeurs est le géant Gazprom, n'a, de son côté, rien mentionné concernant l'accord avec le groupe russe, réputé proche du Kremlin. Au contraire de Manchester United, qui a annoncé vendredi retirer ses droits à la compagnie aérienne russe Aeroflot, sponsor du club anglais.

Ces annonces surviennent au coeur d'une grande mobilisation du mouvement sportif mondial face à la dégradation de la situation en Ukraine.

Le Grand Prix de Russie de Formule 1, prévu le 25 septembre à Sotchi, a ainsi été annulé sept mois avant sa tenue, le promoteur de la F1, Formula One, estimant qu'il était "impossible" de l'organiser "dans les circonstances actuelles".

La fédération internationale de ski en a fait de même pour toutes les compétitions prévues en Russie d'ici la fin de l'hiver.

La situation brouille par ailleurs l'avenir du pilote russe Nikita Mazepin, dont l'écurie, Haas, est principalement sponsorisée par Uralkali, groupe russe spécialisé dans la potasse.

Le tennisman russe Daniil Medvedev, qui deviendra N.1 mondial lundi, a lui reconnu s'être "réveillé avec beaucoup d'émotions", tandis que son compatriote Andrey Rublev, N.7 mondial, a écrit "Non à la guerre" au marqueur sur une caméra, après une victoire au tournoi de Dubaï.

R.Garcia--AT