Arizona Tribune - XV de France: de l'importance du banc pour bien "finir" un match

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XV de France: de l'importance du banc pour bien "finir" un match
XV de France: de l'importance du banc pour bien "finir" un match

XV de France: de l'importance du banc pour bien "finir" un match

Un match de rugby se joue non pas à 15 mais à 23 comme le répète à l'envi l'encadrement des Bleus: le rôle des huit remplaçants sera encore crucial à Cardiff vendredi et pour "finir" le Tournoi des six nations que la France est déterminée à gagner.

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Ils ne se qualifient d'ailleurs plus de "remplaçants" mais de "finisseurs" car, à leur entrée sur leur terrain, généralement autour de l'heure de jeu, ces doublures parfaites "finissent" le travail accompli par les N.1.

"On parle beaucoup du rôle de +finisseur+, à juste titre. C'est un rôle que j'accepte parce qu'il est devenu très important. Entrer et savoir gérer la fin du match, encore plus à l'échelon international, c'est capital", expliquait ainsi Demba Bamba, doublure habituelle d'Uini Atonio, avant le match des Bleus contre l'Italie.

Sur le banc lors des trois victoires de la France dans cette édition 2022 du Tournoi, Bamba et ses compères de la première ligne, Jean-Baptiste Gros (doublure du pilier gauche Cyril Baille) et Peato Mauvaka (remplaçant attitré du talonneur Julien Marchand), sont à chaque fois entrés en jeu entre la 47e, au plus tôt, et la 58e minute, au plus tard.

"À ce niveau, on sait que les rencontres se gagnent vraiment sur la fin. À chaque fois, je rentre avec l'état d'esprit d'être à fond et d'apporter énormément à l'équipe", ajoutait le pilier droit lyonnais.

- Décisifs en Ecosse -

Or, c'est bien cette explosivité, cette solidarité, ajoutées évidemment à leur fraîcheur physique, qui sont recherchées par le sélectionneur du XV de France et son staff, désireux de densifier son banc. Mais aussi un certain sang-froid, très utile pour gérer les ultimes minutes d'une rencontre, trop souvent fatales aux Bleus ces deux dernières années.

La "stratégie" déclarée est désormais d'avoir un banc en 6-2, soit six avants pour deux arrières (Maxime Lucu et Thomas Ramos généralement, qui n'entrent eux que dans les 5 à 10 dernières minutes).

"On a un cinq de devant qui est frais, qui trépigne du sabot, qui est prêt à viser la deuxième période, à apporter son énergie très compacte (...) On compte les lâcher dans le Stade de France avec tout ce qu'ils vont apporter avec eux", avait ainsi souligné Fabien Galthié avant le match contre l'Irlande.

Et ça marche: si face à l'Italie (37-10), les finisseurs ont eu peu d'impact sur la rencontre, leur poids a commencé à se faire sentir contre l'Irlande (30-24): Romain Taofifenua, entré à la place du deuxième ligne Paul Willemse à la 53e minute, est à l'origine de l'essai de Baille à la... 54e!

Mieux, contre l'Ecosse (36-17) à Murrayfield, où là encore les cinq remplaçants de devant sont entrés quasiment en même temps, ils ont été énormes: Gros, en coffrant Rory Darge, est à l'origine de l'action menant à l'essai de Penaud (59e), Mauvaka est l'auteur d'une percée mémorable de 20 mètres à la 64e et la paire Flament/Taofifenua s'est révélée impeccable aux plaquages (9/10 pour le premier, 4/4 pour le second).

Cette volonté "d'envoyer des +finisseurs+ très costauds" et de "maintenir un paquet d'avants capable de dominer l'adversaire du début à la fin", dixit Galthié, s'était déjà avérée payante lors de la tournée d'automne, avec notamment une prouesse de Mauvaka, auteur de cinq essais en trois rencontres, dont deux commencées sur le banc.

Reste à savoir si elle le sera tout autant au pays de Galles puis contre l'Angleterre: il le faudra bien pour réussir un Grand Chelem après lequel la France court depuis 2010.

N.Mitchell--AT