Arizona Tribune - C1: amère sortie européenne pour la fin de l'ère Abramovitch à Chelsea

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C1: amère sortie européenne pour la fin de l'ère Abramovitch à Chelsea
C1: amère sortie européenne pour la fin de l'ère Abramovitch à Chelsea / Photo: OSCAR DEL POZO - AFP

C1: amère sortie européenne pour la fin de l'ère Abramovitch à Chelsea

Plombé par un match aller totalement raté, Chelsea a dit adieu mardi à son titre en Ligue des champions, éliminé par le Real Madrid en quart de finale (1-3, 3-2 a. p.), dans le contexte pesant de la vente du club par l'oligarque russe Roman Abramovitch.

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A ce niveau de la compétition, la prestation bien trop mièvre des Blues à Stamford Bridge, mercredi dernier, n'a pas pardonné, en dépit du sursaut londonien mardi au stade Santiago Bernabéu, où l'équipe de Thomas Tuchel a brièvement tutoyé la qualification en menant 3-0.

Voilà le tenant du titre écarté de la course à sa succession dès les quarts de finale et c'est une triste fin d'époque après les années triomphantes connues depuis le rachat du club en 2003 par Roman Abramovitch, avec notamment deux sacres en C1 (2012, 2021).

Même s'il n'a pas aidé, le contexte extrasportif ne peut à lui seul expliquer ce trou d'air. Chelsea avait, avant cela, remporté onze des douze matches depuis l'annonce de sa mise en vente puis les sanctions britanniques prononcées contre Abramovitch, le douzième étant la défaite aux tirs au but contre Liverpool en finale de la Coupe de la ligue.

La trêve internationale, qui a directement précédé ces deux défaites, semble avoir coupé l'élan d'un groupe qui avait décrété l'union sacrée face à la tourmente en coulisses.

- Cure d'austérité -

Le calendrier démentiel des joueurs - Chelsea est le club en Europe qui a disputé le plus de matches depuis le début de l'année 2022 dans les cinq grands championnats - est un autre facteur majeur de ce coup de mou.

Roman Abramovitch, dont l'engagement sans faille derrière son club ne s'est jamais démenti en presque vingt années à sa tête, avait, en tout cas, tout fait pour le préserver du tumulte.

Avant même d'être frappé personnellement par des sanctions économiques, en raison de ses liens étroits supposés avec Vladimir Poutine, qui a ordonné l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il avait essayé de confier le club à des administrateurs.

Mais ce projet n'avait pas abouti et il avait annoncé le 2 mars son intention de vendre, huit jours avant le gel de ses avoirs par le gouvernement britannique.

Les autorités avaient alors astreint le club à un régime financier drastique.

Limitation des frais de déplacements et pour l'organisation des matches à domicile, interdiction de vendre de nouveaux billets ou des articles de merchandising, et interdiction de tout recrutement ou de prolongation des contrats existants... La cure d'austérité était rude.

"Selon les dernières informations que j'ai reçues, on a un avion. Si non, on ira en train, si non, en bus, et si non, je conduirai un minibus", en avait même ri, jaune, l'entraîneur Thomas Tuchel avant le match retour des huitièmes de finale de la C1 à Lille.

- Une vente qui s'éternise -

Le gouvernement a, depuis, assoupli certaines de ces mesures, notamment sur les billets, pour ne pas asphyxier totalement un club qui n'emploie pas que des footballeurs millionnaires, mais près de 2.500 personnes.

Mais la principale inconnue demeure : qui contrôlera le club dans quelques semaines ?

Quatre candidats, essentiellement nord-américains, ont été retenus après un premier tour par la banque d'affaires Raine et ils ont jusqu'à jeudi pour soumettre leurs offres définitives.

L'implication étroite du gouvernement, qui donnera ou non son feu vert à l'offre sélectionnée par Raine vers le 21 avril, mais aussi la volonté de s'assurer que les ambitions du club resteront élevées, font durer le suspense.

Il se dit dans la presse anglaise que tous les candidats espèrent conserver la très influente directrice russo-canadienne du club, Marina Granovskaia.

Architecte du succès de Chelsea ces dernières années, grâce à sa capacité de négociations hors-pair sur les transferts, elle serait un vrai gage de continuité.

La Premier League espère, elle, que le nouveau propriétaire sera effectivement aux manettes avant le 31 mai, date à laquelle expire la licence provisoire qui permet au club de poursuivre son activité.

Mais du point de vue des Blues, déjà projetés vers une possible reconquête sportive l'an prochain, le plus tôt sera le mieux.

A.Clark--AT