Arizona Tribune - C1: Benzema tête froide et cœur chaud dans un match d'anthologie

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C1: Benzema tête froide et cœur chaud dans un match d'anthologie
C1: Benzema tête froide et cœur chaud dans un match d'anthologie / Photo: Paul ELLIS - AFP

C1: Benzema tête froide et cœur chaud dans un match d'anthologie

Un géant dans un match de géants: Karim Benzema, somptueux double buteur, a maintenu le Real Madrid en vie mardi en demi-finale aller de Ligue des champions contre Manchester City (4-3), sonnant la révolte puis marquant un penalty d'une feuille morte pleine de sang-froid.

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C'était une rencontre folle que Benzema a rendue plus folle encore, soufflant le chaud et le froid, au point de s'installer en tête du classement des buteurs de cette C1 (14 buts) et sur le piédestal du prétendant N.1 au Ballon d'Or.

Pour son 600e match sous le maillot du Real, l'international français a incarné le feu, lorsqu'il fallait secouer une équipe à la dérive sur la première demi-heure et la remettre dans le match en réduisant le score sur une demi-occasion.

Puis il est devenu la glace dans une fin de rencontre à couper le souffle, osant même une panenka, cette frappe en feuille morte, sur un penalty qu'il avait lui-même contribué à obtenir en forçant Aymeric Laporte, au duel, à heurter le ballon du bras.

Il fallait oser, d'autant que "KB9" avait raté ses deux derniers penalties en championnat, la semaine dernière contre Osasuna (3-1) ! Cette fois, l'ancien Lyonnais n'a pas tremblé, inscrivant au passage son 85e but dans la compétition reine, à une longueur de la troisième marche du podium historique occupée par le Polonais Robert Lewandowski.

- Vents contraires -

Après ses triplés contre le Paris SG en huitièmes (0-1, 3-1), puis Chelsea en quarts (3-1, 2-3 a.p.), cela fait pas moins de neuf buts inscrits depuis le début de la phase à élimination directe de l'épreuve reine.

Cela pose un attaquant, et cela pose un capitaine, car Benzema n'a jamais sombré malgré les vents contraires à Manchester.

A l'Etihad Stadium, au moment où son Real tanguait dangereusement, mené 2-0, le quadruple lauréat de la Ligue des champions a fait ce qu'on attend d'un meneur: redresser la barre.

Il lui a suffi d'une demi-occasion, un centre de Ferland Mendy dans la surface, pour que "KB9" réduise l'écart d'une reprise instinctive du plat du pied gauche (33e) devant Oleksandr Zinchenko.

Il a pu serrer son poing bandé, souvenir d'une fracture d'un doigt en 2019 qu'il n'avait pas pu opérer pour continuer à servir son équipe. Et il s'est précipité pour féliciter Mendy avant de se replacer, prêt à reprendre le jeu.

- Pressing furieux -

Un peu plus qu'une réduction du score pour le Real, soudain revigoré dans les duels. Et un peu plus qu'un but pour Benzema, portant, avec son doublé en fin de match, à 41 réalisations (en 41 matches!) le bilan d'une saison de rêve.

A ces hauteurs-là, pas grand-monde pour rivaliser avec le natif de Bron, qui affiche des chiffres dignes de Cristiano Ronaldo lors de ses grandes années madrilènes...

Et que dire de l'activité de Benzema: son pressing furieux sur Ruben Dias a bien failli mener à un but contre son camp du Portugais, sauvé à la fois par son poteau et par une situation de hors-jeu (26e). Ou encore son centre brûlant sur la tête de David Alaba, décroisée au ras du poteau (30e).

Certes, le Real a beaucoup subi dans ce match, au point de se retrouver dans les cordes en seconde période, mené 4-2 et proche d'encaisser le cinquième but.

Mais Benzema a continué à harranguer les siens, il a continué à demander le ballon et à oser des gestes de classe, comme cette tentative de sombrero, et il a donné rendez-vous à Manchester City dans une semaine au stade Santiago-Bernabeu, son jardin, où le Real Madrid et ses 13 trophées en C1 compteront à nouveau sur lui pour rêver d'une nouvelle finale.

A.Moore--AT