Arizona Tribune - C1: Manchester City, une question d'équilibre

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C1: Manchester City, une question d'équilibre
C1: Manchester City, une question d'équilibre / Photo: Oli SCARFF - AFP/Archives

C1: Manchester City, une question d'équilibre

Frustrant pour Manchester City mais magnifique pour le spectacle! Avec un seul but d'avance (4-3) sur le Real Madrid, les Citizens savent qu'atteindre la finale de Ligue des champions sera une question d'équilibre, une qualité qui leur a parfois manqué mardi en demi-finale aller.

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Après une rencontre aussi échevelée, les deux équipes s'étant rendu coup pour coup, il semble difficile de tirer les bonnes conclusions en vue du match retour programmé mercredi prochain à Madrid.

Immédiatement après le match, Pep Guardiola n'a d'ailleurs pas voulu livrer une analyse trop poussée d'un résultat qui laisse un fort arrière-goût de frustration chez les Citizens.

Il sait que, sauf le respect dû au talent des joueurs offensifs du Real, c'est surtout le manque de réalisme de son équipe aux deux extrémités du terrain qui a empêché les Madrilènes de sombrer.

"Oui, on a raté (des occasions), mais on les a créées (...) Peut-être qu'on aurait dû mieux défendre, peut-être qu'on peut dire qu'on aurait dû les concrétiser, mais (...) je n'ai aucun reproche concernant le résultat, pas de reproche sur la performance ou sur quoi que ce soit", a assuré le Catalan.

Ses joueurs, eux, n'ont pas caché ce sentiment d'inachevé.

"Sur les 90 minutes, on a le sentiment qu'on aurait pu l'emporter avec un meilleur score. Malheureusement on n'a pas su profiter des deux buts d'avance qu'on a eus à trois reprises", a ainsi déploré Bernardo Silva.

- Manque de réalisme -

"On a eu des occasions pour tuer le match et dans ce type de rencontre, il faut les concrétiser", a renchéri Phil Foden.

Le manque de réalisme est un mal endémique de City, surtout depuis le départ de Sergio Agüero qui a laissé un vide au poste d'avant-centre. S'ils marquent beaucoup de buts, les ratés devant les cages exposent les Citizens au type de demi-déception vécue mardi soir.

La relative facilité avec laquelle ils ont transpercé l'arrière-garde espagnole devrait les inciter à plus de patience dans huit jours.

Privé de joueurs importants en défense avec la suspension de Joao Cancelo et un Kyle Walker encore trop juste après son retour de blessure, Guardiola avait misé sur une tactique très risquée mardi soir.

Avec Gabriel Jesus confirmé en pointe et Kevin de Bruyne et Bernardo Silva au milieu, plutôt qu'Ilkay Gündogan, l'idée était de presser très haut le Real, de harceler sa défense souvent fragile lorsqu'elle est bousculée .

Mais City semble s'être parfois grisé par sa volonté constante de faire mal à l'adversaire et s'est fait punir, notamment sur son flanc droit affaibli d'où sont venus les deux premiers buts du Real.

- Walker de retour à Madrid ? -

City n'a pourtant pas "mal" défendu. Le premier but de Karim Benzema vient d'un centre qui n'est même pas une occasion pour 99% des attaquants au monde et le penalty du 4-3 est dû à une main mal placée d'Aymeric Laporte.

Une séquence au début de la seconde période illustre pourtant la difficulté de City à bien placer le curseur: auteur d'une passe décisive à la 53e pour le 3-1, après un beau débordement, Fernandinho, aligné comme arrière droit, s'est fait "manger" deux minutes plus tard par une feinte de corps de Vinicius Junior, puis a vu son compatriote brésilien filer au but et réduire à nouveau la marque (3-2).

"Fernandinho n'avait joué qu'une fois, lors de la première ou de la deuxième saison, comme arrière droit. Ce n'est pas facile de contrôler Vinicius parce que c'est un joueur exceptionnel, mais il a tout fait pour", a relativisé Guardiola après le match.

Il est fort probable que Walker, capable de concurrencer un Kylian Mbappé en vitesse pure, aurait pu gêner davantage Vinicius que Fernandinho et ses 36 ans. L'international anglais devrait être totalement remis dans huit jours à Madrid et apporter un petit supplément de solidité défensive.

Au stade Santiago-Bernabeu, "on sait qu'il faudra peut-être encore monter le niveau d'un cran, peut-être jouer encore mieux pour atteindre la finale", estime Guardiola.

Les ingrédient du succès semblaient tous là, sur le terrain, mardi. A l'alchimiste catalan de trouver le bon dosage, mercredi prochain, face à un Real à la force mentale hors du commun.

A.O.Scott--AT