Arizona Tribune - Open d'Australie: des spectateurs aux joueurs, le duo Djokovic-Murray sous les projecteurs

Euronext
AEX -0.62% 890.3
BEL20 -1.58% 4233.93
PX1 -0.79% 7431.04
ISEQ -0.92% 9616.17
OSEBX 0.47% 1479.81 kr
PSI20 -1.53% 6299.98
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.16% 3219.73
N150 -0.83% 3282.33
Open d'Australie: des spectateurs aux joueurs, le duo Djokovic-Murray sous les projecteurs
Open d'Australie: des spectateurs aux joueurs, le duo Djokovic-Murray sous les projecteurs / Photo: WILLIAM WEST - AFP

Open d'Australie: des spectateurs aux joueurs, le duo Djokovic-Murray sous les projecteurs

"C'est une chance en or!" Dans les tribunes encore clairsemées de la Rod Laver Arena, Jay Yeole et son épouse Nyru multiplient les vidéos de Novak Djokovic, en plein entraînement avec Daniil Medvedev à quelques heures de son entrée en lice à l'Open d'Australie (12-26 janvier).

Taille du texte:

Pour à peine 25 dollars australiens (environ 15 euros) -- un tarif bien moins cher que celui des matches officiels en Grand Chelem --, ce couple d'habitants de Melbourne s'est offert le droit d'assister à une des premières sessions d'entraînement publiques de leur joueur fétiche avec son nouvel entraîneur, l'ex-N.1 mondial et ancien rival de Djokovic Andy Murray.

Casquette blanche vissée sur la tête, le Serbe multiplie les coups droits sous l'œil attentif de son coach... et de quelques centaines de spectateurs qui s'agglutinent du côté du court où se trouve le duo pour tenter de décrocher un autographe.

Au premier rang, Claudia (21 ans) et Victor Ourfali (15 ans), deux jeunes Brésiliens originaires de Sao Paulo, savourent le moment.

"C'est une expérience géniale. On est en vacances et j'adore le tennis", raconte à l'AFP Claudia, qui n'a pas laissé sa chance de voir ses idoles en chair et en os pour la première fois.

"C'est incroyable", renchérit Victor, qui suit des courts de tennis à Sao Paulo et espère apprendre de la gestuelle des deux champions.

De temps en temps, Djokovic s'interrompt justement pour affiner ses mouvements auprès de Murray.

Dans le joyeux brouhaha de cette séance d'entraînement, difficile d'entendre les rares conseils prodigués par l'Ecossais, souvent tapi dans l'ombre rafraîchissante des recoins de la Rod Laver Arena quand il ne joue pas les ramasseurs de balles de luxe pour son nouveau protégé.

- "Messi" et "Ronaldo" -

Depuis l'annonce du recrutement de Murray fin novembre, "l'expérience a été 100% positive pour moi", a témoigné vendredi Djokovic, qui commencera lundi à 19H00 (08H00 GMT) sa quête d'un 11e titre à l'Open d'Australie, contre le jeune talent américain Nishesh Basavareddy (133e).

"Je suis très agréablement surpris par son dévouement et son professionnalisme, sachant qu'il n'avait jamais entraîné" auparavant, a élogieusement glissé le +Djoker+ à l'adresse du triple lauréat en Grand Chelem.

Forgée pour tenter de permettre à Djokovic de gagner un 25e titre record en Grand Chelem, l'alliance avec Murray intrigue au-delà des seuls spectateurs à Melbourne.

"Ca m'a fait bizarre de voir Andy dans les vestiaires juste avec un petit sac et sans ce regard de joueur déterminé", sourit Lucas Pouille (104e), demi-finaliste de l'Open d'Australie contre Djokovic en 2019.

Le Français a été "surpris" que Murray reprenne du service sur les courts quelques mois à peine après sa retraite sportive.

"Mais à partir du moment où un joueur comme Novak te (le) demande, tu te dis que c'est une expérience assez sympa. Je pense que si ça avait été n'importe quel autre joueur, il ne l'aurait pas fait", tranche Pouille.

Pour Daniil Medvedev (5e), finaliste de trois des quatre derniers Open d'Australie, l'influence de l'Ecossais sur Djokovic est "difficile à évaluer".

"Le truc avec Novak, c'est qu'il est tellement fort que s'il gagne" à Melbourne, "est-ce que ça sera grâce à Andy ou tout simplement parce que c'est Novak ?" s'est interrogé le Russe en conférence de presse.

L'association des deux joueurs est en tout cas "un partenariat formidable" pour Medvedev, du même acabit que "si Lionel Messi devenait l'entraîneur de Cristiano Ronaldo", compare-t-il.

G.P.Martin--AT