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Ligue 1: à Montpellier, l'heure est grave
Ligue 1: à Montpellier, l'heure est grave / Photo: Sylvain THOMAS - AFP/Archives

Ligue 1: à Montpellier, l'heure est grave

L'heure est grave à Montpellier, plombé par un début de saison catastrophique et cloué à la dernière place, à l'aube de la seconde partie qu'il entame face à l'ambitieux Monaco, vendredi à la Mosson en ouverture de la 18e journée.

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Assommé par la défaite devant Angers (1-3), la semaine passée, l'entraîneur montpelliérain Jean-Louis Gasset ne veut néanmoins pas abdiquer, ni céder à la fatalité d'une équipe distancée de sept points par le barragiste Saint-Etienne.

Depuis le début de la semaine, le technicien, revenu dans son club formateur cet automne, s'active pour inverser le cours des choses et remobiliser, une fois encore, une équipe, quelque peu abandonnée par ses cadres.

"J’ai dit (après Angers, ndlr) que la mission était pratiquement impossible, parce que j’étais vraiment sous le choc. Il reste un demi-championnat. Quand on joue l’avenir de pas mal de gens, on n’a pas le droit d’abandonner. Je dois mener cette révolte", promet Gasset, un peu seul à la tête d'une embarcation à la dérive.

A 17 journées de la fin du championnat, Montpellier n'avance pas. Avec un maigre pécule de neuf points, il est confronté à un défi rare et une panne généralisée de son équipe. Et il peine à entrevoir une issue à ce long tunnel initial au regard du rendement d'un groupe sans répondant, ni ressource mentale, ni constance.

"Quand on a l’impression de tenir quelque chose, la semaine d’après, on ne le tient plus. Quand vous jouez un match à l’extérieur, comme à Lyon, vous vous dites que l'on avance. Et puis (devant Angers, patatras, patatras. Il n’y a pas d’acquis avec ce groupe. Il faut toujours être le berger et le chien en même temps, parce qu’ils ont besoin de ça", observe le technicien, pointant en creux la défaillance des cadres.

- Aucun signe d'un redressement -

Attaque en panne, à l'image de son avant-centre Akor Adams, impuissance à l'extérieur et défense perméable: l'équipe de Jean-Louis Gasset, qui a succédé à Michel der Zakarian le 20 octobre après une déroute devant Marseille, n'offre aucun signe encourageant à un redressement.

La défense de Montpellier, en particulier, inquiète, avec un record de 42 buts encaissés (seul Nice en 1978-79 a fait pire) et l'absence de +clean sheet+ depuis 23 matches.

La blessure de Nikola Maksimovic, recrue arrivée fin octobre et indisponible jusqu'au terme de la saison, la fragilise un peu plus. Et, le revenant "Kiki" Kouyaté, remis d'une blessure à un genou, purge une suspension d'un match après son exclusion devant Angers.

Touché par la baisse des droits télé et l'absence de transferts lors du mercato estival, Montpellier ne dispose d'aucune marge financière pour tenter un dernier coup de poker et se renforcer, à moins d'un transfert lucratif de l'une de ses rares valeurs marchandes (Tamari, Chotard).

Pour éviter la relégation, 16 ans après sa remontée, Jean-Louis Gasset mise sur le ressort mental et le sens des responsabilités, qui font défaut à une équipe depuis juillet, voire depuis plus de trois saisons.

"Dans un contexte difficile, il va falloir beaucoup de courage et de la dignité. Je veux de la dignité. Je veux que les gens à la fin du match soient morts et qu’ils aient tout donné", espère l'entraîneur montpelliérain, qui interpelle ses hommes quant à la situation grave de la Paillade.

P.Hernandez--AT