Arizona Tribune - Golf: "rêvons d'une victoire en Majeur", ambitionne Pavon

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Golf: "rêvons d'une victoire en Majeur", ambitionne Pavon
Golf: "rêvons d'une victoire en Majeur", ambitionne Pavon / Photo: Maddie Meyer - GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

Golf: "rêvons d'une victoire en Majeur", ambitionne Pavon

Le golfeur Matthieu Pavon défend de mercredi à samedi sur le parcours de Torrey Pines à La Jolla (Californie, Etats-Unis) son titre acquis l'an passé, le premier d'un Français sur le prestigieux circuit nord-américain PGA.

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Après "une année exceptionnelle", Pavon (32 ans, 36e mondial) a expliqué mardi à l'AFP vouloir continuer de "faire évoluer (s)on jeu" tout en vivant son "grand amour" avec les Etats-Unis, son pays d'adoption.

QUESTION: Comment résumer l'année qui s'est écoulée depuis votre titre à Torrey Pines?

REPONSE: "Ca a été une super année qui est passée à 2.000 à l'heure, une année d'apprentissage. Venir dans ce pays où j'avais envie de +performer+ depuis que je suis plus jeune, avoir par chance cette victoire aussi rapidement, ça a été vraiment un déclencheur, ça m'a permis de jouer tous les plus beaux tournois du monde, tous les plus gros tournois du calendrier du PGA Tour. Ca a été une chance énorme et ça m'a permis de beaucoup apprendre sur moi et sur mon jeu. C'était juste une année exceptionnelle."

Q: Quelle est votre ambition pour 2025?

R: "Le plus important, encore une fois, c'est de faire évoluer mon jeu. Sentir que mon jeu devient meilleur et plus consistant, c'est ça mon objectif premier. Après, il y a des Majeurs, j'ai fait un Top-5 l'année dernière (5e de l'US Open), donc ce serait bien d'aller chercher encore un peu plus haut, pourquoi pas un podium ou, soyons fous, rêvons d'une victoire. On a aussi la Ryder Cup en fin d'année (26-28 septembre à New York), j'aimerais vraiment faire partie de cette édition, d'autant plus qu'elle se joue aux Etats-Unis et que j'ai envie de jouer dans un univers entre guillemets hostile."

Q: Pourquoi avoir décidé de changer d'entraîneur?

R: "L'année dernière était une année d'apprentissage, j'ai vu les limites de mon jeu. Il y a eu énormément de très bonnes choses, mais il y a eu pas mal de semaines où je suis passé à côté. J'ai essayé d'en tirer les enseignements et d'ajuster mon staff en fonction. Je suis allé chercher chez Mark (Blackburn), mon coach, une expertise un peu différente de mon ancien coach Jamie (Gough), pour essayer de comprendre ce qui pouvait clocher sur des semaines d'un peu moins bien."

Q: Comment expliquer votre percée relativement tardive au plus haut niveau?

R: "J'ai eu un apprentissage un peu plus long, j'ai pris mon temps, j'ai essayé de m'entourer au mieux. J'ai connu de nombreux échecs qui m'ont fait progresser. Je vois des jeunes de 20 ans arriver sur le PGA Tour, conserver leur droit de jeu, gagner des tournois, c'est très impressionnant. Quand j'avais 20 ans, je démarrais à peine chez les professionnels et j'avais un niveau très moyen. Il m'avait fallu m'étoffer dans tous les domaines, notamment mentalement. Peut-être que plus jeune, je n'avais pas la tête assez bien faite pour espérer arriver à ce niveau-là."

Q: Quelle est votre relation avec les Etats-Unis?

R: "Je pense, au fond de moi, que j'ai toujours été un peu Américain, dans ma façon de penser, dans ma façon de chercher à devenir meilleur. J'ai toujours eu ce grand amour pour les Etats-Unis parce que je sens que c'est ici que je peux m'épanouir le mieux, point de vue sportif. C'est là où l'on joue les plus grands tournois du monde, contre les meilleurs joueurs du monde, c'est tout ce que j'ai voulu depuis que je suis gamin."

Q: Vous habitez désormais en Floride, où vous aviez pu vous entraîner adolescent...

R: "Il y avait Thomas Levet, un grand champion français, qui est un de mes mentors, donc c'était assez naturel pour moi de retourner vers lui, parce qu'il m'a beaucoup apporté dans ma carrière. Thomas a donné beaucoup de temps, il m'a pris sous son aile, il m'a donné de quoi rêver en voyant chez lui ses nombreux trophées, ses sacs de Ryder Cup, ça m'a donné envie d'avoir la même chose chez moi plus tard. Ça m'a été un vrai boost, plus jeune, pour sauter le pas et essayer de démarrer une carrière professionnelle dans ce sport. Et puis en Floride il fait beau tout le temps, il y a des parcours à la pelle. Je pense qu'il y a plus de parcours à moins de 30 minutes de chez moi qu'il y en a dans toute la région Aquitaine."

Propos recueillis par Robin GREMMEL

K.Hill--AT