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Ligue des champions: des faux airs de Ligue 1 pour Paris et Brest
Ligue des champions: des faux airs de Ligue 1 pour Paris et Brest / Photo: Fred TANNEAU - AFP

Ligue des champions: des faux airs de Ligue 1 pour Paris et Brest

La Ligue des champions aura des faux airs de Ligue 1 pour le Paris SG et Brest, qui se retrouvent mardi à Guingamp (18h45) en match aller du barrage d'accession aux 8e de finale, 10 jours après un duel mouvementé en championnat.

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Lors de cette rencontre de la 20e journée le 1er février, Paris avait dynamité la défense brestoise en Bretagne (5-2).

Mais il va falloir oublier la Ligue 1 lorsque retentira l'hymne de la C1 mardi au Roudourou de Guingamp (le stade Francis-Le-Blé de Brest n'étant pas aux normes UEFA).

Un défi tant pour Paris que pour Brest. "Une rencontre franco-française, j'ai connu ça en tant que joueur avec l'OM contre Monaco, en 8e de finale de la C3 en 1998-99", a témoigné l'entraîneur brestois Eric Roy. "Ca ne nous avait pas excités tant que ça, il n'y a pas cette saveur de connaître un nouveau pays, un nouveau stade, une autre ambiance".

Mais, petit avantage pour les Finistériens qui y jouent seulement leurs matches de C1, "le fait qu'on vienne à Guingamp c'est différent, ça fait un petit déplacement, une rupture dans la routine", a noté Eric Roy.

Et puis, a-t-il ajouté, Brest doit "profiter" et "ne pas oublier qu'en 18 mois on est passés d'une équipe qui joue le maintien à une équipe qui joue en Ligue des champions".

- Dembélé en bourreau -

Côté parisien, Luis Enrique s'est attaché à bien marquer la spécificité de la Ligue des champions: "Ce sont des compétitions différentes, en Ligue 1 c'est la meilleure équipe en premier au classement, et nous le sommes, mais en Ligue des champions il faut être bon sur les deux matches, et les détails sont très importants".

L'entraîneur parisien, dont la prolongation jusqu'en 2027 a été officialisée vendredi, sait qu'il doit garder son équipe, largement favorite, aux aguets. Et ne pas se griser ou se relâcher après les belles performances des dernières semaines. Le manque de réalisme de l'automne et du début d'hiver semble en tout cas oublié, notamment grâce à la forme étincelante d'Ousmane Dembélé, auteur de ses 15e et 16e buts en Ligue 1 vendredi contre Monaco (4-1).

En Ligue des champions, les Parisiens ont fini très fort avec trois victoires convaincantes d'affilée, contre Salzbourg (3-0), Manchester City (4-2) et Stuttgart (4-1), avec un football total basé sur le pressing et les permutations. Et ce après avoir longtemps été hors des places qualificatives lors de cette phase de ligue.

Ces sueurs froides ont laissé place à la confiance et à l'optimisme. Hériter de Brest pour cette double confrontation est pour Paris une bonne affaire sur le papier, par rapport à d'autres adversaires envisagés avant la dernière journée du premier tour, comme la Juventus Turin, le Benfica Lisbonne ou encore le Feyenoord Rotterdam.

Brest, Petit Poucet qui a créé la surprise en phase de ligue, n'a plus battu le PSG depuis 40 ans, un 3-1 le 26 janvier 1985. Il reste même sur 17 défaites lors des 18 dernières confrontations, avec un Ousmane Dembélé en bourreau (un doublé lors du 3-1 en septembre dernier, un triplé le 1er février).

- "Pas d'allégeance" -

Mais dans les faits, le Stade brestois a presque toujours bousculé les Parisiens lors de leurs derniers affrontements. Ainsi il y a 10 jours, il avait réussi à faire planer le doute avant de trop se livrer derrière; la saison dernière, il avait failli renverser Paris (défaite 3-2 à la dernière minute) puis avait obtenu un nul au Parc des Princes (2-2).

"Ce sont des matches animés pour le public et les journalistes mais pour nous les entraîneurs, ce sont des matches où il y a beaucoup à améliorer", a confié Luis Enrique.

"C'est toujours difficile contre Brest, ils sont capables de nous marquer deux buts en deux minutes, ils sont complets en attaque, en défense, bons sur les seconds ballons, les centres", a-t-il développé.

"On presse bien mais face à une équipe comme eux capable de jouer en jeu court et long, ils peuvent couper une équipe en deux", a expliqué Luis Enrique.

Des motifs d'espoir pour Brest existent donc. "On n'est pas arrivés en victime expiatoire qui fait allégeance au PSG, on peut bousculer cette équipe", a confié Eric Roy. Mais "parfois tu peux avoir la volonté d'aller presser haut, si t'attrapes jamais le ballon..."

T.Wright--AT