Arizona Tribune - Tournoi des six nations: Gabin Villière, l'étincelle dans la brume

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Tournoi des six nations: Gabin Villière, l'étincelle dans la brume
Tournoi des six nations: Gabin Villière, l'étincelle dans la brume

Tournoi des six nations: Gabin Villière, l'étincelle dans la brume

L'ailier Gabin Villière, auteur d'un triplé dimanche face aux Italiens au Stade de France (37-10) et désigné homme du match, a été plus que ça pour ses coéquipiers: il a été l'étincelle dans la brume, le feu qui a parfois manqué au jeu tricolore.

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Déjà présent l'an dernier lors de la démonstration (50-10) des Bleus face aux Italiens dans le Tournoi à Rome, le Toulonnais n'avait pas marqué l'un des sept essais français; il s'est bien rattrapé cette année, portant à six le nombre de ses réalisations sous le maillot bleu.

L'ailier de 26 ans, dont c'était juste la neuvième sélection avec le XV de France, a non seulement marqué un triplé mais il a aussi fait figure de phare dans le ciel de Saint-Denis, notamment en première période où le XV de France n'a longtemps fait que bégayer son jeu.

Cet été déjà, pendant la tournée d'été des Bleus en Australie, il avait brillé lors du premier match contre les Wallabies (défaite 23-21), marquant les deux seuls essais tricolores.

Venu du rugby à VII après avoir évolué en Fédérale 1 à Rouen, le Normand en a gardé le côté filou d'un feu follet, virevoltant et agile.

Reconnaissable à son casque rouge, le natif de Vire, dans le Calvados, repéré par Patrice Colazzo, est un joueur complet, tant en attaque qu'en défense, aux courses dévastatrices.

Son profil a rapidement tapé dans l'oeil du sélectionneur des Bleus Fabien Galthié, qui lui a offert sa première cape lors de la Coupe d'automne des nations en novembre 2020 face à l'Italie déjà.

Il avait alors marqué dès son baptême international au Stade de France, à l'issue d'une chevauchée fantastique qui a laissé sur place les défenseurs italiens.

Dimanche, pour son troisième match face à la "Nazionale" donc, il n'a pas manqué de se rappeler aux bons souvenirs des Transalpins.

Son premier essai est le résultat d'un coup de pied millimétré de Melvyn Jaminet, autre Bleu sous la lumière dimanche, à la suite d'une touche.

Villière, dans l'extrême coin, à droite des poteaux italiens, n'a plus qu'à aplatir (18-10, 40+1).

Le deuxième ne s'est pas fait longtemps attendre puisqu'au retour des vestiaires, sur un crochet d'Antoine Dupont à la suite d'un ruck, Grégory Alldritt, autre lumière dans la nuit dyonisienne, s'est lancé pour servir Villière qui n'avait plus qu'à courir en trombe vers la ligne d'en-but adverse (23-10, 49e).

- Casque fétiche -

La deuxième période ne lui a laissé au départ que peu d'occasions de briller à nouveau mais il n'en a pas moins continué à encourager ses coéquipiers.

Et c'est au moment où on le pensait isolé sur son aile que le Toulonnais, après une passe de Yoram Moefana, a marqué son troisième essai du match, juste avant la fin de la rencontre.

Dans un récent entretien à Midi-Olympique, l'ailier expliquait pourquoi il mettait toujours un casque: "A l'université, j'avais pris un gros coup à la tête. Dans la foulée, ma mère m'avait acheté un casque. J'avais dit que je ne le porterai jamais. Finalement, je l'ai mis. Et je ne l'ai plus quitté. J'aime bien. Ça m'apporte un sentiment de sécurité, ça me protège le cuir chevelu et ça permet à mes parents de me suivre plus facilement sur le terrain."

Dimanche, ses parents, et les près de 70.000 supporteurs du Stade de France, n'en ont pas eu besoin.

H.Gonzales--AT